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Intervalles plastiques personnels
Présence des arts: «L'Expo Blanche» à l'«Aire-libre»
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 02 - 2010


Démarrée le 2 février dernier, «l'Expo Blanche» est une exposition de groupe qui a investi les murs de la galerie «Aire-libre», espace d'art plastiques animé par Mahmoud Chalbi, pour mettre en place une rencontre d'art contemporain. Un des cinq éléments de la série "dévoilement", de Aziza Mrabet Proposée par Aziza Mrabet, professeur retraitée de l'Ecole des Beaux-Arts et ex-directrice fondatrice de l'Ecole de Sousse, assistée par son ancien étudiant, le plasticien Mohamed Ben Soltane, la manifestation tend à présenter un panel de travaux regroupés autour d'une thématique, décrite par l'instigatrice du projet comme étant «le Blanc (qui) n'est pas toujours blanc et n'est pas rehaussé par son opposé, le Noir (pour s'interposer dans), l'entre-deux». Concept donc, pour que chacun des participants représente, dans une ébauche, ses élucubrations du «Blanc». Accompagné des bidouillages électroniques de l'artiste Aie Thoum (Haythem Achour), designer sonore apprécié pour ses recherches musicales non conformistes, qui a su avantager l'exposition par ses énergies résonnantes mystiques, le parcours ordinal des ouvrages commence avec un quadriptyque d'Oussema Troudi. Proposant une vue «coulissante» sur une pratique devenue relativement connue. Nous comprenons alors que l'artiste parle ou dessine le «Blanc», dans un prélèvement et des relèves, récoltés dans ses propres réserves. Sa voisine murale, Meryam Kéfi, nous pensons dans ses premières apparitions publiques, fait correspondre les dimensions apaisantes du «Blanc» dans une confusion matiériste, dont le sens s'échappe et s'éparpille. «Lunatique 1 (gris)» et «Lunatique 2 (rose)», dans un mixage de techniques mixtes où les coulures de pâte s'agencent sur des bas-collants coupés et déchirés, dénotent une volonté de faire, cependant restée aux superficies épidermiques de la «praxis». Expressions juvéniles Une autre jeune étudiante, Miriam Ferchichi, embrase les techniques du numérique pour discourir autour du thème qui intéresse «l'Expo Blanche». A perte de vue, «Fécondé (1)», «Fécondé (2)», «Fécondé (3)» ignorent le blanc comme valeur, pour donner à voir, dans trois «photos dessins», des aplats difformes de couleurs, volontairement amorphes. Soulignée par des contours linéaires, l'anatomie des compositions accrochées s'apparente aux volumes organiques que l'on pourrait découvrir dans l'objectif d'un microscope. Obstinément conceptuelle, est l'œuvre de Mohamed Ben Soltane, qui au milieu de ses demoiselles, presque dans une indécence de l'acte, habille «Le Blanc» d'un «Zéro» pointé. «Zéro» est le nom de son œuvre, qui retranscrit une certaine angoisse de l'étudiant, la copie blanche. Ben Soltane, universitaire, devient Ben Soltane, le cancre, qui nargue son professeur Aziza Mrabet, et lui inflige à la fois une négation de la réponse, et une négation du devoir. Son ouvrage, dans un cynisme narquois, reste un parti pris et… un engagement. Face à lui, justement, s'impose Aziza Mrabet. Cinq éléments dans un «Dévoilement 1994-2010». Cinq extraits, peut-être cinq citations, d'une existence dévouée à l'enseignement et aux fondations pédagogiques. Le travail de la dame raconte de lui-même cette fragilité dévoilée. Devinée, nous la démasquons ici, dans ses réparties plastiques qui se déclinent dans une association poétique de la transparence et de la vulnérabilité de la toile, affiliée à la rudesse du bois. Pour chacune des pièces, une narration est possible. Juste à proximité, L'Ambouba, film d'animation de Nadia Rais, s'intègre (après les écrans de cinéma et autres supports de projection) dans une galerie d'art avec une audacieuse apparaissance. Totalement «adoptée», L'Ambouba a su assigner sa présence, au milieu de ces installations, peintures, sculptures, sonorités électroniques, photographies et autres assemblages. Sortir des sentiers battus Rabaâ Skik, graveuse de formation, choisit cette dernière technicité, conjuguée à l'aspect exigé par le bas-relief, pour une série prénommée «Blanc électrique», «Blanc sans titre» et «Blanc agressif», dont la technique semble intrigante, du moins de par son titre («Maçonnerie»). Nous décelons ici un désir de la plasticienne d'abandonner quelque peu le bidimensionnel pour plonger littéralement dans le tridimensionnel. Ses recherches se fondent dans leurs limites matérielles. Autre adepte des manipulations décalées, est Rania Werda, qui évoque, comme ses semblables exposants, «le Blanc» à sa manière. La sienne s'affirme dans une maîtrise de l'impression numérique ajoutée à une sensibilité graphique évidente. Des figures faciales récupérées, pour être structurées selon un dispositif de traces et taches enchevêtrées. Cependant, l'auteure, à bien des égards, n'est pas tout à fait consciente du travail qu'elle soumet au visiteur. Sans vouloir tout contrôler dans une œuvre artistique, l'artiste ne doit-il pas, dans la mesure du possible, faire preuve d'une certaine lucidité par rapport à son rendu? Pour finir ou commencer — cela dépend d'où l'on se place et où nos pas nous guident — les sentiers de «l'Expo Blanche», nous rencontrons les entreprises élaborées de Hela Lamine, Hela Briki, et Mouna Negra. La première aligne quatre panneaux qui laissent entrevoir des matrices de gravure savamment interprétées, où le dessin s'invite pour narrer des personnages irréels, certainement sortis d'une imagination débordante. La seconde dépose pour l'événement une de ses sculptures de fer que nous connaissons bien (trop ?), désormais. Enfin, la troisième met en devanture une sorte de rideau noir ouvrant sur divers amas de boules froissées, bâche monochrome qui aurait gagné à être mieux travaillée, pour une finition obligatoire dans ce genre de démonstration. Fruit d'une noble intention, les douze participants à «l'Expo Blanche» ont tenté une difficile expérience. Celle de s'unir et de se réunir autour d'une idée, un mot, un terme, une couleur. Bien plus : un état, une émotion, une attitude, et un comportement. Le «Blanc» est continuellement un emportement extrême, où tous les sens se rejoignent pour exprimer une «apothéose». Un collectif de jeunes étudiants, enseignants et professeur peuvent-ils réussir une telle mission? Jusqu'au 22 du mois courant, à «L'Aire-libre», nous pouvons trouver réponse.

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