Aux dernières heures du mercato, l'OB s'activait hier pour conclure les derniers recrutements Marwène Belghoul et Mohamed Amine Ouerghemmi étaient pistés au crépuscule d'un marché hivernal des transferts particulièrement intéressant. En effet, il y avait gros besoin d'enrichir un effectif qui s'est révélé insuffisant aussi bien en termes de qualité que de quantité lors des treize premières journées de Ligue 1. Conséquence : malgré son réveil du début d'hiver, le club nordiste traîne toujours en queue de peloton et risque vraiment gros. Il fallait booster un potentiel humain lacunaire qui contraignit longtemps les entraîneurs qui se sont succédé à la tête de l'Olympique, à aligner un pivot à l'axe central de la défense, un demi offensif au poste d'attaquant de pointe... Longtemps, la pénurie a été fortement pénalisante au niveau de la charnière centrale défensive. Le minimum vital Jusqu'à l'arrivée d'Aymen Ayari qui n'est guère un deux ex-machina, mais participa néanmoins à stabiliser l'arrière-garde. Tour à tour arriveront Mohamed Lakhimi, le latéral en provenance de l'ASKasserine et de l'EO Sidi Bouzid, l'attaquant Mohamed Brahimi pour lequel il s'agit d'un simple retour, l'arrière de l'Etoile du Sahel et de l'Espoir de Hammam-Sousse, Saddam Ben Aziza, l'attaquant nigérian Ogbona Onnowa (ex-EGSGafsa, USMonastir...), et l'attaquant ivoirien Simon. De quoi remédier aux lacunes et élargir l'éventail de choix devant Mohamed Kouki. Il faudra aller tout de suite au combat. Les nouveaux arrivés ne vont pas pouvoir bénéficier d'une longue phase d'adaptation, puisque, dimanche prochain, ce sera un match à six points face à un nouveau relégable, le Stade Tunisien. Il reste à trouver la bonne formule et à réussir la mayonnaise, d'autant qu'il n'est jamais évident d'intégrer dans des temps records autant de nouveaux joueurs. Il est toutefois clair que la salut ne viendra pas du seul mercato. Il faudra en même temps améliorer les conditions d'exercice de l'équipe fanion que ce soit au niveau de l'infrastructure où elle peut travailler, que ce soit en ce qui concerne la régularisation des arriérés de salaire des joueurs. Le coach Mohamed Kouki avait déjà invité le bureau de Jalel Gharbi à assurer les conditions décentes d'exercice d'un club professionnel. A l'ère de l'austérité, le dilemme reste poignant: les Cigognes ont-ils réellement les moyens de remonter la pente ?