affirme l'infatigable Azdine Ben Yaâcoub Bien qu'installé à Paris, Azdine Ben Yaâcoub est une grande figure médiatique et sportive nationale. Les différentes manifestations sportives et touristiques qu'il a organisées par le biais de son association Carthago ont connu une grande réussite.Il a été le premier à parler du tourisme sportif — il y a 20 ans —, du kick-boxing en Tunisie et de la boxe professionnelle. Le mérite de Azdine Ben Yaâcoub a été de nous avoir révélé des champions tels que Imed Mathlouthi, Labdouni, Saïdi, Barhoumi, Wided Younsi, etc. qui ont été à la hauteur en devenant de véritables champions. Nous l'avons contacté pour évoquer son riche parcours et son programme d'avenir. Tu as commencé ta carrière en Tunisie en tant qu'organisateur de combats de boxe avec le défi 1 et puis le kick-boxing. Penses-tu y avoir réussi? Effectivement, mon premier gala de boxe a eu lieu en novembre 1992 à El Menzah. Nous avons frappé fort en organisant la plus grande discothèque d'Afrique. Cette première de boxe avec le défi 1 est l'un de mes plus beaux souvenirs, d'autant qu'on arrivait derrière l'annulation du combat de Kamel Bouali. Ma devise, c'était vaincre ou périr. Tout est une question de technique et de savoir-faire. J'ai pris des risques et j'ai rêvé de la victoire comme un boxeur. Dieu merci, la réussite était au rendez-vous, je me suis surpassé pour redonner à ma Tunisie et à mon pays le rêve de voir de vrais champions tels que Balbouli, Labdouni, Belkhir, Abdou, Bouali, Mathlouthi... il était donc bien facile de monter sur le ring, avec des champions de très haut niveau. Mais... Pourquoi ce mais avec un long soupir? Il n'y a plus de boxeurs, ce n'est pas propre à la Tunisie. L'hémorragie a touché le monde entier. Mais ça va revenir. La boxe? C'est mon dada. Comment évalues-tu cette expérience enrichissante? Pour moi, ce fut une expérience inégalable et très enrichissante. La Tunisie a plus que jamais besoin de ses enfants et je suis prêt à rester aux côtés de mon pays. Je suis motivé et déterminé à aider à la relance de la boxe et du tourisme sportif tunisien. «Un honneur d'organiser ces finales» Parlons toujours de boxe, le ministère des Sports de France et la FF de boxe t'ont confié l'organisation des prochaines finales des championnats de France... C'est un honneur pour moi que la FF de boxe et le ministère des Sports m'aient confié ces passionnantes finales des championnats de France pour faire parler de ma Tunisie natale, qui aura le privilège de cette grande soirée pugilistique, avec la participation de huit boxeurs tunisiens et la présence de notre compatriote, le boxeur Massi Tachour. J'espère qu'à travers ce genre d'initiative on redonnera confiance à nos amis français pour revenir en Tunisie. Je suis, bien sûr, honoré d'organiser avec mes amis tunisiens ces finales des championnats de France. Je profite de cette occasion pour souligner que plusieurs anciennes gloires tunisiennes seront honorées telles que Mme Blaïche. Y a-t-il un championnat africain à l'horizon en Tunisie ? Je rêve d'organiser ce championnat d'Afrique avec un grand boxeur tunisien, Moëz F'hima (challenger mondial), en Tunisie. Je suis en train de préparer tout cela. Retour donc aux marathons... En effet, en dépit de la Révolution, j'étais le seul à organiser des manifestations dans le Sud tunisien sans me soucier des événements. Nous avons maintenu avec succès toutes nos activités. Tu viens de créer un club omnisports à Djerba... C'est vrai. Il s'agit de l'Union Sportive Djerbienne. Nous avons créé ce club de sport pour tous avec la pétanque, la boxe, l'athlétisme, le football, le volley-ball et le triathlon, notre souci est d'encadrer les jeunes à Djerba. Je souligne aussi qu'on n'a jamais reçu d'aides ni de subventions de la tutelle ou de la fédération sports pour tous.