Le vice-président du Mouvement Ennahdha, Abdelfattah Mourou, et le dirigeant du parti, Noureddine Bhiri, ont souligné la nécessité de prendre conscience de l'importance de la prochaine étape qui sera marquée par une « bataille cruciale » pour remporter les prochaines élections. Pour Mourou, « il est vrai que les urnes mènent au pouvoir mais ils ne permettent pas de s'y maintenir ». Le vrai pouvoir, a-t-il dit, lors d'un meeting hier à Sfax, émane de la volonté du peuple. « Le grand défi pour les islamistes qui veulent accéder au pouvoir consiste à placer l'Islam au service du peuple ». Combattre l'ignorance dont se nourrissent toutes les dictatures du monde, lutter contre la pauvreté et les tentatives de division des Tunisiens et convertir les différences en richesse et complémentarité sont les conditions de réussite du processus de la révolution, a soutenu le vice-président d'Ennahdha. Il a insisté sur l'importance d'associer le peuple tunisien à l'édification de la Tunisie nouvelle. De son côté, Noureddine Bhiri a relevé que le mouvement Ennahdha a quitté le pouvoir par loyauté envers le peuple et au profit d'un gouvernement consensuel qui conduira le pays aux prochaines élections. « La bataille d'Ennahdha n'est pas une bataille des postes mais un engagement à réaliser les objectifs de la révolution ». Badreddine Kefi, élu du mouvement à l'Assemblée nationale constituante, a noté que la Constitution est celle de tous les Tunisiens et qu'elle jette les bases de la deuxième République. Il a toutefois noté que la mouture du 1er juin 2013 n'est pas très différente de celle adoptée le 27 janvier 2014.