La pelouse médiocre et le manque d'inspiration ont empêché les deux clubs sudistes de faire la décision Stade olympique de Gabès, beau temps, pelouse médiocre, assistance moyenne (près de 3.000 spectateurs) Stade Gabésien et Club Sportif Sfaxien (0-0). Arbitrage de Haythem Kossaï assisté par Anouar Hmila et Hassène Chaâbani. Avertissements: Ben Ismaïl (11') au SG; Chellouf (16') et Mancer (44') au CSS. SG: Helal-Baccouche, Ben Ismaïl, Hammami (cap.), Derbali-Souissi, Mida, Gherab (Maâtoug 84'), Beguir (Boukorraâ 78')-Isaâc Dagnini (Kheraifi 61'), Slama CSS: Jeridi-Derbali, Maâloul (cap.), Boulaâbi, Ben Salah-Sassi, Kamoun, Mancer (Saâyoud 57'), Chellouf (Hannachi 64')-Ben Youssef, Khenissi (Louati 80') Cette 20e confrontation SG-CSS de l'histoire n'a pas échappé comme souvent à la bêtise. Juste avant la seconde période, un des remplaçants clubistes sfaxiens a été blessé par un projectile lancé à partir des gradins. Fort heureusement, la sagesse sudiste a empêché que cet incident dégénère. Pour le reste, la partie s'est jouée dans un bel esprit fair-play même si le jeu n'a pas volé très haut. En grande partie à cause de la pelouse. Conscients de cette difficulté, les «Noir et Blanc» pratiquaient un jeu de plus en plus direct. Mais la Stayda a su rivaliser d'égal à égal, donnant énormément de regrets aux visiteurs. La défense locale est remaniée: Derbali remplace Ben Sassi à l'axe alors que Ben Ismaïl relève Aliou Cissé sur le flanc gauche. Le métronome stadiste Chedly Gherab revient de blessure et cela n'était pas sans occasionner un manque de rythme certain. Deux absences également dans les rangs du champion de Tunisie en titre: N'dong et Kouyaté, blessés, sont suppléés par Kamoun et Khenissi. La partie est très animée dès le coup d'envoi, Khenissi annonçant la couleur (4'essai au-dessus). Réplique de Slama, contré au tout dernier moment (11'). Le retourné de Boulaâbi donne des frayeurs à Helal (20'). Il faudra attendre la 32e minute pour assister à l'action gabésienne la plus dangereuse qui fit crier au but: idéalement servi par Souissi, Gherab décoche une demi-volée qui caresse le montant. Le CSS entame le second half comme le premier, en force. Helal est contraint de sauver en deux temps devant Ben Salah (47') avant que dans la minute suivante, Mancer tente à son tour sa chance, ratant le cadre. Le CSS mise sur les balles arrêtées exécutées sysrtématiquement par Ali Maâloul, mais doit en même temps faire bonne garde. Malgré sa supériorité, il n'est pas à l'abri d'un coup dur, comme en témoignent les alertes de la 50'(tête vicrtorieuse de Mida, mais en position de hors-jeu) et 64' (Kheraifi frappe à bout portant au-dessus). Dans le rush final des visiteurs, Helal doit sortir le grand jeu pour sauver devant Hannachi (86'). Au final, ce nul n'arrange pas trop le Club Sfaxien, engagé dans une chasse incertaine au leader «sang et or». Manque de profondeur Les hommes de Chihab Ellili manquèrent de profondeur et de mordant offensif d'autant que, en plus de la grosse crise que traverse Mohamed Ali Slama, conspué hier à plusieurs reprises, la pépite Saâd Beguir était hors du coup. Dès lors, la tendance se confirme, celle qui veut que le SG revu et corrigé par Ellili gagne cette saison en rigueur et en organisation ce qu'il perd en spontanéité et en élan offensif. Conséquence: le SG est le roi des nuls, et il se porte pas mal au classement puisqu'il occupe une honorable 6e place avec 28 points. Quant au CSS, il confirme les difficultés de l'heure: après sa victoire peu convaincante face à Tozeur et sa défaite en Supercoupe, il a été trahi à Gabès par un manque de fraîcheur qui pourrait lui jouer un mauvais tour dimanche prochain en Ethiopie, contre Dedebit, pour son entrée en lice en Ligue africaine des champions. Le coach Hamadi Daou a cherché à booster le volet offensif dans la dernière demi-heure, ses trois changements allant dans ce sens, mais il manqua le dynamisme de N'dong et l'efficacité de Kouyaté. `