Les deux entraîneurs sont les mieux placés pour revenir en sélection Les représentants des médias avaient rendez-vous hier avec le président de la fédération. On s'attendait à une conférence de presse au cours de laquelle serait dévoilé le nom du futur sélectionneur national. Wadi El Jery a encore fait des siennes en dribblant l'assistance. Nous avions l'impression d'être en pleine assemblée générale évaluative. Le président de la fédération a gracieusement offert aux journalistes présents un recueil où étaient rassemblées toutes les prouesses des sélections nationales des jeunes et les déceptions de la sélection majeure censée être la victime de notre sport roi. Bref, le président de la fédération a pris le temps nécessaires pour parler de son œuvre durant presque deux ans à la tête de l'instance. C'est peut-être bien, mais le moment n'est pas opportun. On sait que l'opinion publique a hâte de connaître le nom du nouveau sélectionneur pour peut-être se réconcilier avec son équipe nationale. Le suspense demeure entier. Que de noms ont circulé ! Une longue liste a été établie pour les membres du bureau fédéral. Des noms connus d'entraîneurs susceptibles de venir exercer dans notre pays. Ce sont Alain Giresse, Ruud Gullit, Jean Tigana, Giovanni Trapattoni, Jacques Santini, Hervé Renard, Paul Put, Geoges Leekens, Alain Perrin, Elie Baup, Jean Thissen, Marcel Desailly, Lothar Matthäus, Ulrich Stielike, Jean-Michel Cavalli et Paul Le Guen. A une ou deux exceptions près, tous ces Messieurs sont au chômage et réclament des salaires astronomiques. Inutile donc de choquer l'opinion publique mais nous citerons seulement le cas de Jean Tigana qui a exigé un salaire annuel de 5 milliards de nos millimes. Nous n'en dirons pas plus. La fédération s'est donc retournée vers le produit local, soit l'entraîneur tunisien. Pour cela, des critères ont été exigés. Le candidat doit avoir participé avec son club à des compétitions africaines et avoir entraîné une sélection de jeunes. Sur ce plan, les candidatures n'étaient pas nombreuses. Seuls Kanzari et Kbaïer ont été retenus. Aujourd'hui, Mondher Kbaïer est engagé avec le Club Africain et Maher Kanzari avec le CA Bizertin. Le bureau fédéral a alors pensé à Roger Lemerre, sous contrat avec l'Etoile Sportive du Sahel jusqu'en juin 2014, et à Sami Trabelsi, l'actuel entraîneur du Club de Siliya au Qatar. Les deux entraîneurs tiennent la corde et sont en ballottage. Quoi qu'il en soit, la fédération ne décidera pas seule et n'est pas maître de son destin. Le dernier mot reviendra à la tutelle. Le président de la fédération qui a rencontré une première fois le ministre des Sports aura un second entretien au cours de la semaine prochaine. Le recrutement du nouvel entraîneur dépendra essentiellement du budget qui sera alloué à la fédération par la tutelle. Et au vu des conditions actuelles, il est improbable que le ministère puisse s'amuser à gaspiller des centaines de milliers de dinars pour faire venir un sélectionneur étranger à la retraite. Il vaudrait mieux investir dans l'infrastructure et améliorer l'état de nos pelouses. Attendons voir et prions pour que la sagesse prévale.