Un débat avec les treize présidents des universités a permis de déblayer le terrain et de proposer quelques solutions Les tensions ont repris à l'université juste après les examens semestriels. Tant du côté des étudiants que des enseignants. Les premiers en raison de conflits persistants entre les deux principaux courants qui existent sur la scène estudiantine et les seconds en raison de ce que le syndicat considère comme un reniement des accords conclus concernant certaines primes (PFE). Cela n'a pas empêché le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de tenir des réunions avec les responsables et les différents autres intervenants dans ce secteur. La réunion avec les treize présidents des universités ainsi que le directeur général des études technologiques a tourné autour de trois axes essentiels : adopter la voie du dialogue participatif entre le ministère et les présidents des universités pour la gestion des affaires, engagement de l'Etat à faire évoluer la gouvernance des universités et à asseoir leur autonomie effective et la nécessité d'assurer un déroulement normal des institutions et leur épargner les différents tiraillements politiques et idéologiques. Selon le communiqué du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies, les discussions ont traité des points d'actualité liés à la bonne marche des études, des rapports entre les différents partenaires et l'organisation des étapes à venir, notamment les élections des structures représentatives au niveau scientifique et pédagogique. Ces élections prévues, en principe, au cours du mois de juin, devraient être bien préparées et s'inspirer de l'expérience électorale précédente. A cet effet, le ministre a demandé aux responsables des universités de lui remettre, au cours de la troisième semaine de ce mois, leurs propositions concernant la révision du texte relatif à la transformation des institutions universitaires en institutions publiques à caractère scientifique et technologique. Autre préoccupation soulevée : celle de la réactivation des travaux de la commission nationale de la réforme de l'enseignement supérieur en coordination avec tous les intervenants et en veillant, en même temps, à renforcer ses membres par l'association d'autres intervenants (représentants des présidents des universités, des doyens et des étudiants...). Le ministre a proposé de présenter les résultats des travaux de la commission nationale de la réforme de l'enseignement supérieur dans les trois prochains mois. La question de la formation des étudiants pour une meilleure employabilité, l'amélioration des méthodes, la révision de la carte universitaire ainsi que les derniers incidents qui ont marqué la vie estudiantine ont été également à l'ordre du jour. Quant au point lié à l'élection des représentants des étudiants au sein des conseils scientifiques, le ministre a suggéré de tenir cette élection selon le calendrier convenu (au début de chaque année universitaire). Ce qui suppose que l'on doive continuer à composer avec les représentants élus au cours des dernières élections. Le tout doit être fait en concertation avec les structures représentatives élues.