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Corporatismes d'Etats
Le bloc-notes
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 06 - 2010


Par Soufiane BEN FARHAT
Les corporatismes, ça existe aussi entre Etats. Ça existe surtout entre Etats. On en a eu une preuve manifeste il y a deux jours. Les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Canada et la Russie se sont réunis vendredi à Huntsville. Pour ceux qui ne le savent pas, Huntsville est une localité située à deux heures de route au nord de Toronto.
Samedi à la mi-journée, les dirigeants du G-8 ont rejoint Toronto. Ils devaient y rencontrer les dirigeants des pays émergents tels que la Chine, le Brésil et l'Inde, pour un sommet du G-20.
Il s'agit bien d'une progression par cercles concentriques. Auparavant, les Etats-Unis d'Amérique et le Canada ont tenu conciliabules dans leur pré carré d'Amérique du Nord. Français et Allemands n'ont pas été en reste. Ils se sont réunis dans leur vieille Europe. Les sous-groupes de paires ont par la suite animé le G8 avant de s'élargir au G20.
Et dès le G8, la couleur a été annoncée. Selon le Président américain Barack Obama, l'économie mondiale demeure fragile, après la sévère récession de 2009. Il a prévenu les pays tentés de résorber leur déficit trop rapidement, à coups de coupes budgétaires et de hausses d'impôts. Cela risquerait de ralentir la timide reprise.
Ici comme ailleurs, ce qui importe le plus, c'est la stratégie économique. Ils ont parlé aussi de la réforme du système financier. Les Etats-Unis focalisent, au sein du G-20, sur les mesures appropriées à l'encadrement des activités bancaires. Sensibiliser, faire pression, sans pour autant heurter ni forcer. Tel est le credo et le modus operandi américain. Cela explique d'ailleurs que les dirigeants du G-20 aient reporté les décisions sur la régulation des banques à leur prochaine rencontre à Séoul, en novembre.
En fait, la rencontre du G-8 s'est davantage penchée en fin de compte sur des questions politiques internationales que financières particulières. En termes d'insistance et de volonté ostentatoire et unanime s'entend. Les membres du G8 ont ainsi mis l'Iran dans leur point de mire. "Nous exhortons le gouvernement iranien à respecter la règle du droit et la liberté d'expression, tels qu'exposés dans les traités internationaux dont l'Iran est partie prenante", insistait le communiqué commun diffusé samedi. Les dirigeants du G-8 se sont par ailleurs alarmés du "manque de transparence de l'Iran concernant ses activités nucléaires et ses intentions déclarées de poursuivre et développer l'enrichissement d'uranium".
Sur le volet du torpillage meurtrier, le 26 mars, d'une corvette sud-coréenne, la déclaration du G8 est également tranchée sans pour autant désigner la Corée du Nord : "Nous condamnons dans ce contexte l'attaque qui a débouché sur le naufrage du Cheonan", stipule le communiqué final du G-8. La Russie s'est opposée à une formulation condamnant explicitement Pyongyang, qui a nié toute implication.
En somme, de corporatismes à deux, puis à huit, on a fini par s'élargir au corporatisme occidental. Toujours ces cercles excentriques dont les limites signifient l'appartenance exclusive.
En vérité chacun défend un clocher. Et l'esprit du clocher peut bien regrouper les nantis de la planète. Ce qui, tout compte fait, n'est guère une nouveauté tout au long des derniers siècles.
L'on ne s'étonnera guère depuis que le G20 ne tienne pas tellement la route. Y figurent bien évidemment la Chine, l'Inde et le Brésil. Trois pays qui, à eux seuls, représentent le tiers de la population mondiale. Et qui sont bien aux antipodes économiques et sociaux de l'Amérique du Nord ou de l'Europe occidentale. Donc des pays qui, malgré eux ou au gré des circonstances, se retrouvent eux aussi sous une chapelle corporatiste. Ne fut-ce que par réactivité.
L'idéal serait de considérer l'humanité une et multiple. De passer outre les cloisonnements réducteurs et ostracismes limiteurs. Les intérêts de l'économie-monde devraient être du ressort des instances mondiales telles les Nations unies.
Ce n'est guère encore le cas. Même si les crises frappent indistinctement, sans égards aux frontières et barrières. Quand bien même les économies les plus nanties en sont la principale cause. La solidarité ne doit guère exister dans la seule défaite.
S.B.F.


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