Les Bizertins peuvent envisager l'avenir avec sérénité. Avec un bon encadrement... Le jeune axial Ali Machani, hospitalisé depuis quelques jours pour avoir contracté un virus au Nigeria, et une infirmerie qui ne désemplit pas ont poussé Nabil Kouki à chambarder l'équipe. C'est un véritable exercice «d'équilibrisme» pour aligner son onze rentrant quand on sait que Machani, Jaziri, Bergaoui, Aguinaldo, Rjaïbi, Galbi, Hadhria et Harrane (10 minutes de jeu seulement) n'étaient pas au rendez-vous. De ce fait, on ne peut qu'être satisfait du résultat de parité et, surtout de la prestation fournie par les suppléants. La volonté de bien faire de Salhi et Harbaoui, revenus au premier plan, et la titularisation de Hmani et Zaïem conjuguées à la fougue et la fraîcheur de Darragi et Kchok augurent d'un bel avenir. Ce n'est pas le top, nous en convenons! Seulement, le CAB, qui ne fait plus que de la figuration en cette fin d'exercice, a montré qu'il pouvait compter sur les doublures. Et n'eût été le manque de confiance de certains d'entre eux, lancés dans le grand bain, le club nordiste aurait pu aspirer à un succès facile. Un axe fragile... Le chambardement effectué en toute dernière minute au niveau de la charnière centrale par Kouki a déstabilisé quelque peu la sérénité de la défense bizertine. Tout comme Hadhria qui a déclaré forfait contre les Nigérians de Warri Wolves, alors qu'il s'échauffait, Bergaoui a dû se retirer des vestiaires contre le CA pour cause de rhume assez prononcé. Le staff technique s'est vu alors contraint de titulariser Kchok à l'axe et laisser Khedhéri occuper le poste de milieu défenseur. Et c'est là justement que les choses étaient compliquées pour le CAB. Ce compartiment de jeu flotte déjà il y a un bon moment et cette fébrilité n'a fait que s'accentuer dimanche dernier contre le CA. On a vu Kchok faire des «ratages» énormes dans sa zone et à deux reprises, le danger a été repoussé in extremis (52', 61'). On se rappelle encore cette défaite amère subie face au CSS au stade 15-Octobre dans la dernière minute, dans les mêmes conditions, pour ne citer que ce match. Contre la CA, on a assisté à une copie conforme à l'original. Nous n'incombons pas la responsabilité à un ou deux joueurs, parce que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a, mais plutôt à la malchance d'avoir autant de blessés à la fois. On évitera de pointer le doigt en direction de la préparation physique ou du staff médical. Malgré un effectif décimé, le coach bizertin est demeuré mesuré dans ses propos, à l'issue du match déclarant : «Nous ne nous plaignons pas outre mesure de ces nombreuses absences. Nous avons toujours dit que le CAB posséde un groupe riche sur le double plan qualitatif et quantitatif. Les joueurs, qui ont joué, ont bien assumé leur rôle. Tout le monde a sa place, à condition de la mériter. Maintenant, pour ce qui est de l'égalisation de l'adversaire dans les dernières minutes, une faute d'inattention a remis en question notre léger avantage». Voilà qui est encourageant pour les matches à venir, notamment ceux de coupe d'Afrique. Les doublures ont en fin de compte rempli leur contrat comme il se doit. Z. Darragi, la classe! Le jeune milieu Zoubeïr Darragi est en train de confirmer tout le bien que l'on pense de lui. Remplaçant discret, à l'ère Kbaïer, ce petit bonhomme de moins de 20 ans a explosé le week-end dernier contre le CA. Doté d'un dribble facile et d'une vision de jeu exceptionnelle, Darragi a donné le tournis aux défenseurs clubistes. Un talent à suivre...