L'hôpital universitaire de Mahdia est l'un des établissements qui souffrent d'un manque d'équipements, ce qui a des impacts sur la qualité des prestations La gestion des hôpitaux publics nécessite une réforme en profondeur pour pouvoir fournir les meilleures prestations aux citoyens, quelle que soit leur catégorie sociale. Il s'est avéré, en effet, que plusieurs hôpitaux sont débordés tout au long de la journée et ne sont plus en mesure de satisfaire les exigences des citoyens même dans les services des urgences. Pourtant, l'Etat consacre chaque année des sommes faramineuses pour mettre à niveau ces hôpitaux et leur permettre d'améliorer un tant soit peu leurs prestations. Certains citoyens nécessiteux parcourent une longue distance pour arriver à l'hôpital et passent beaucoup de temps à attendre le médecin sans pouvoir effectuer les consultations d'usage. L'un des hôpitaux qui souffrent de manque de moyens et de problèmes de gestion est l'hôpital universitaire Mongi-Slim de Mahdia, selon Mohamed Yassine Binous, chef du service urologie de l'hôpital. Et d'ajouter que «les excédents du budget ont atteint 500 mille dinars qui sont censés être dépensés dans un avenir proche. Les excédents du budget de 2012 estimés à 600 mille dinars n'ont pas été totalement dépensés à ce jour». Complications de l'état de santé Parallèlement, l'administration semble réticente quand il est question de fournir les équipements nécessaires relatifs à la protection contre les rayons dont le coût ne dépasse pas les 2.000 dinars. L'administration renvoie la balle au ministère de la Santé publique pour ce qui est de l'équipement du service de chirurgie urologique dont le coût est de près de 60 mille dinars. Cependant, le ministère a pris en charge l'équipement de l'hôpital en moyens de travail lourds d'une valeur de 300 mille dinars. Ce service devrait alléger la pression sur le service de chirurgie générale — qui a atteint un taux d'accueil maximal — à condition de fournir les équipements nécessaires. C'est un service très sollicité par les habitants de Mahdia et ceux des environs qui souffrent de problèmes urologiques. Le retard de la mise en place des équipements du service peut être à l'origine des complications de l'état de santé des patients, surtout ceux qui n'ont pas les moyens de parcourir des kilomètres pour se faire soigner. Ce cas n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, qui doivent trouver des solutions appropriées au plus vite. Même les centres de soins de base répartis à travers tout le territoire sont débordés et souffrent de certaines lacunes qu'il faudra combler en mobilisant les moyens nécessaires. C'est un problème national qui dure déjà depuis des années. Pourtant, chaque année, l'Etat mobilise une enveloppe conséquente pour renforcer ne serait-ce qu'une partie de ces équipements, notamment ceux qui sont les plus utilisés. Face au manque de moyens de travail — certains sont défectueux —, le cadre médical et paramédical se trouve parfois dans l'embarras. Les hôpitaux régionaux sont fréquentés chaque jour par nombreux patients qui souffrent de plusieurs maladies, dont certaines nécessitent un traitement et un suivi permanents. Les moyens de diagnostic sont également essentiels dans l'identification de la maladie et du suivi de son évolution. Enquêtes nécessaires A noter que tous les projets programmés dans le secteur de la santé pour l'année en cours devraient être maintenus malgré une conjoncture économique assez défavorable. Le budget du ministère de la Santé publique a enregistré une évolution de 9% par rapport à 2013. A la faveur des accords de coopération signés avec des pays frères et amis, le ministère peut disposer de nouvelles ressources pour l'acquisition d'équipements et même pour contribuer à construire de nouveaux établissements au cours des prochaines années. Le système de santé vise, en premier lieu, à fournir des prestations sanitaires de qualité à tous les citoyens. En plus du traitement et des opérations chirurgicales, l'Etat est appelé aussi à fournir les médicaments en quantités suffisantes, ce qui n'est pas toujours le cas. En effet, le patient est parfois invité à acheter ces médicaments des officines pour cause de pénurie. Les maladies urologiques nécessitent un long traitement et des médicaments assez coûteux. Toutefois, le ministère de la Santé veille au bon fonctionnement des équipements de santé dans les établissements hospitaliers publics et procède régulièrement à leur maintenance. C'est du moins ce que stipule la législation en vigueur, mais en réalité, certains facteurs peuvent empêcher les autorités compétentes de s'acquitter de cette mission avec la célérité requise. Par ailleurs, le ministère dispose de statistiques sur les causes des décès et les maladies contractées pour effectuer au besoin les enquêtes nécessaires qui doivent mettre en évidence la situation générale de la santé dans le pays. Le ministère est au courant de l'état actuel du secteur qui se caractérise notamment par un écart important entre le niveau des prestations et les exigences des patients dans les différentes régions. Les disparités régionales ont pesé de tout leur poids sur le secteur. Néanmoins, l'objectif visé par le ministère consiste, au cours de la prochaine période, à préserver les acquis en matière de santé en luttant contre les maladies par la vaccination généralisée, notamment auprès des enfants. Il s'agit aussi de renforcer la prise en charge des maladies chroniques. L'amélioration des prestations sanitaires est un autre objectif que les autorités compétentes comptent atteindre. Les hôpitaux locaux et régionaux sont ciblés par le programme mis en place.