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Hôpital de la Rabta : La propreté n'a pas de prix mais elle a un coût
Publié dans TAP le 15 - 05 - 2012


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TUNIS (Hend Aloui/ TAP) - Pantalon retroussé, manches relevées, un foulard noué autour des cheveux, une quinquagénaire s'affaire à nettoyer la chambre d'hôpital où séjourne son époux. Elle change les draps, fait sortir un oreiller d'une valise qu'elle avait amenée avec elle et le plaça sur le lit.
La dame est loin d'être maniaque, mais la pièce ressemble à tout sauf à une chambre d'hôpital : la poussière couvrait le lit, la table de nuit, la porte et la fenêtre. Des tâches de toutes sortes maculaient les murs et une odeur désagréable envahissait les lieux.
N'allant peut être pas jusqu'à nettoyer le parterre avec une serpillière, mais la plupart des familles des malades, hospitalisés dans certains services de la Rabta à Tunis, se plaignent du manque d'hygiène dans cet établissement et s'arrangent, chacun à sa manière, à remédier à cette situation : passer une lingette humide sur les meubles, changer les draps apportés de chez eux, chasser les insectes qui perturbent la quiétude des malades ...
"Tout est relatif. J'estime que la propreté à l'hôpital est correcte. Certaines personnes n'arrivent pas à assurer la propreté de leurs maisons. Que dire d'un hôpital qui grouille de monde", lance Mehdi qui accompagne son père malade.
Erigé sur une superficie de 14 hectares dont 7 bâtis, l'hôpital la Rabta à Tunis compte 42 bâtiments. Fréquenté par une moyenne de 10 mille personnes par jour (entre patients, visiteurs, personnel médical et hospitalier, ouvriers, fournisseurs...), l'établissement dispose d'une capacité d'accueil de mille lits. Il effectue près de 380 mille consultations externes par an, soit environ, 1267 consultations par jour. Il prodigue des soins à des malades qui affluent de toutes les régions du pays.
Il est vrai, avoue M. Brahim Bouchrit, directeur de la Rabta qu'il est difficile, face à ce nombre impressionnant de personnes, de respecter comme il se doit les normes d'hygiène et de propreté et de ne pas les transgresser surtout dans les services de chirurgie. Ceci est d'autant plus vrai que le personnel de nettoyage de l'hôpital est insuffisant puisqu'il ne dépasse pas les 86 ouvrières dont une dizaine travaillent la nuit.
"Je ne défends pas la sous-traitance qui constitue incontestablement une forme d'exploitation de la main d'œuvre ouvrière, mais elle nous permettait de pallier au manque d'effectif chaque fois que le besoin se faisait sentir", a-t-il fait remarquer. Désormais, on n'a plus le droit de recourir à cette formule, indique M. Bouchrit qui, faisant remarquer que les 86 ouvrières font actuellement partie du personnel de l'hôpital et leur situation est en voie de régularisation.
En plus du manque d'effectif du personnel de nettoyage, s'ajoutent d'autres contraintes dont la vétusté des bâtiments qui datent d'une centaine d'année, rendant ainsi difficile, l'opération d'entretien qui nécessite la mobilisation d'une grosse somme d'argent, fait-il savoir.
Pour peindre, une fois par an l'ensemble de l'hôpital, par exemple, il faudrait mobiliser une enveloppe de 300 mille dinars, sachant que l'établissement doit compter, dans certaines dépenses, sur ses propres ressources.
Le ministère de la Santé se charge, exclusivement, du paiement du personnel médical et paramédical, de l'achat d'équipements médicaux lourds et de la réalisation de certains projets.
Environ 85% du budget de gestion de l'hôpital proviennent, de la contribution de la caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) aux frais de soins de ses affiliés.
L'hôpital s'acquitte, par exemple, du paiement des ouvriers (chauffeurs coursiers, agents de bureaux) des factures d'eau et d'électricité, de l'indemnité de garde des médecins et du personnel paramédical, de la réparation des voitures... Il se charge, aussi, de l'achat des médicaments et produits parapharmaceutiques et paramédicaux qui accaparent la moitié du budget de l'hôpital.
"Je me trouve parfois obligé de prendre en charge certains médicaments hors nomenclature prescrits pour des patients démunis", reconnaît le premier responsable de la Rabta.
Le manque de civisme de certaines personnes qui fréquentent l'hôpital explique, en partie, certaines défaillances au niveau de la propreté de l'établissement :
"Imaginez, que pas mal de fois, des robinets neufs qu'on vient d'installer sont arrachés", déclare outré, Youssef Ktari, médecin chef de service Hygiène.
Une mère qui séjourne depuis une semaine dans le service pédiatrie avec son enfant atteint d'une maladie génétique, considère que la propreté des lieux est irréprochable, le matin juste après le passage des femmes de ménage. A 11H00 déjà, la propreté laisse à désirer en raison de l'indiscipline de certaines personnes accompagnant des malades, ajoute-t-elle. Ceci nous oblige à retrousser nos manches et à veiller nous mêmes sur la propreté du service où sont hospitalisés nos enfants puisque le moindre microbe peut leur être fatal.
L'hôpital se trouve confronté, depuis la révolution du 14 janvier, à un nouveau problème à savoir le comportement agressif de certains patients ou de leurs familles qui refusent de payer les frais d'hospitalisation. "Le droit à la santé doit être respecté et on n'a pas fait une révolution pour payer les frais des soins qui nous sont fournis", se défendent ces derniers.
Face à ces multiples contraintes, l'hôpital souffre d'un énorme déficit budgétaire et se trouve, le plus souvent, obligé de repousser les échéances de paiements de ses fournisseurs.
La reprise, prochainement, des travaux du centre d'assistance médicale urgente (CAMU) viendra soulager la direction de l'hôpital qui a beaucoup souffert de l'intrusion indésirable de personnes étrangères à l'établissement qui ne trouvent aucune difficulté à escalader le mur de la Rabta du côté du quartier Mallassine pour commettre des vols.
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