Huile de noyaux de dattes : Optimisation du procédé d'extraction Les dattes tunisiennes ont une notoriété reconnue à l'échelle internationale. Toutefois, l'on constate que les écarts de triage de ces dattes issus des unités de conditionnement et de pâtes de dattes sont jetés dans l'environnement sans aucun traitement. D'où le besoin de mettre en place de nouvelles approches pour mieux assurer une meilleure utilité de ces substances. Ainsi, et en vue de valoriser ces déchets, une équipe composée de chercheurs de l'Institut national agronomique de Tunis (Inat) et de cadres de la société PHYTOMED a entamé un programme de recherche dans le but d'extraire l'huile des noyaux de dattes en utilisant des solvants appropriés. Cette huile est connue par son haut pouvoir anti- oxydant et ses vertus anti- rides naturelles. Cette société a sollicité la prime au titre des investissements dans les activités de recherche développement (PIRD) pour l'optimisation et la mise au point du procédé d'extraction. Témoignage de l'un des chercheurs «J'ai entamé un programme de recherche depuis 2007 en collaboration avec une équipe de recherche de l'Institut national agronomique de Tunis (Inat). Les travaux de recherche qui sont en cours visent la mise au point et l'optimisation du procédé d'extraction de l'huile des noyaux de dattes moyennant l'usage de solvants appropriés, et la détermination de la composition de l'huile, ainsi que ses caractéristiques anti-oxydantes intrinsèques. L'étude sera achevée par des essais cliniques pour définir les propriétés de cette huile en matière de vertus cosmétologiques, notamment son pouvoir hydratant, anti-ride et anti-oxydant. Le concours de la prime PIRD me permettrait d'affiner le procédé de fabrication, de déterminer les spécificités cosmétologiques de cette huile végétale et de passer au stade industriel». Produits biologiques : une nouvelle génération Les nématodes et les champignons attaquent la culture maraichère et engendrent des pertes énormes de production. Les traitements chimiques classiques de ce phénomène ont des effets indésirables tant sur la santé des consommateurs que sur l'environnement. En vue de surmonter ces effets indésirables, un programme de recherche a été mené par une équipe composée de chercheurs du ministère de l'Agriculture (IRESA-INAT) et des cadres de la société NBTA. Cette collaboration entre entreprise privée et équipe de recherche publique a abouti au développement d'une nouvelle génération de produits biologiques à large spectre d'action préventive contre les nématodes et les champignons pathogènes du sol. Ladite société a sollicité la prime au titre des investissements dans les activitésde recherche développement (PIRD) pour l'optimisation du procédé de fabrication du produit et son homologation sur des marchés d'export «Nous avons entamé un programme de recherche-développement depuis plusieurs années en collaboration avec une équipe de recherche du ministère de l'Agriculture. Les travaux de recherche et d'expérimentation en Tunisie et dans d'autres pays, comme la Sultanat d'Oman, ont abouti au perfectionnement de l'invention. Notre effort personnel au sein de la société NBTA production a permis de mettre au point le procédé de production industrielle du produit biologique et son homologation comme nouveau pesticide biologique à large spectre d'action préventive pour le traitement du sol, sans aucun effet secondaire sur l'homme et l'environnement. Un traitement réalisé avant plantation selon les recommandations techniques permet de stimuler une action enzymatique sur les œufs du nématode (kystes ou nids) et sur les organes des champignons pathogènes du sol, d'améliorer la qualité et l'efficacité de la solarisation des espaces fortement infestés, et ce, en pré-plantation, de stimuler la croissance du système radiculaire des jeunes plants en pépinières et toute culture après plantation sans aucune toxicité pour l'utilisateur, ni phytotoxicité et ne laissant aucun résidu dangereux dans la production». Ce nouveau produit a fait l'objet de brevets internationaux et d'un brevet d'invention tunisien enregistré à l'Innorpi sous le numéro 18878. Il a fait l'objet de plusieurs expérimentations et essais de démonstration sur des cultures maraichères, de pomme de terre et en arboriculture fruitière durant plusieurs années. Les résultats de ces travaux ont fait l'objet de plusieurs rapports, thèses et publications scientifiques dans des revues scientifiques internationales. A titre d'exemple, quelques fermes agricoles ont essayé le produit et ont passé des commandes importantes pour son achat en Tunisie et à l'étranger où il est actuellement homologué. Ce produit a été agréé comme produit biologique pouvant être utilisé en agriculture biologique. Le concours de la prime PIRD me permettrait d'affiner le procédé de fabrication, d'avoir les homologations nécessaires sur des nouveaux marchés.