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A tort ou à raison?
LES ASSUREURS ONT MAUVAISE PRESSE
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2014

Entre assureurs et assurés, il y a un problème de confiance qu'on peut d'ailleurs comprendre, mais cela ne doit pas escamoter le rôle important du système qui est régi par les règles de solidarité mutuelle, et qui rend de l'espoir à un moment où l'on croit avoir tout perdu.
Tendue, la relation entre assureurs et assurés l'a toujours été et elle le restera, encore. On se plaint du côté des assurés de la lenteur de la procédure en cas d'accident, des atermoiements dans les remboursements des dommages...
Et ce qui est valable pour les polices d'assurance automobile l'est aussi pour les contrats d'assurance agricole contre la grêle, les incendies ou les deux à la fois. Moins compliqué, certes, ce genre de contrat n'empêche pas, quand il y va de payer en cas de calamité, la lenteur de la procédure.
Une tempête de grêle au mois d'avril ou au mois de mai, causant des dégâts dans un champ de blé ou dans un verger, et après toutes les formalités remplies, on devra souvent attendre jusqu'au mois de septembre pour être dédommagé. Cela au cas où il n'y a pas désaccord entre les deux parties quant au taux des dégâts causés par la tempête. Il n'est pas rare d'ailleurs de voir ce désaccord porté devant les tribunaux.
C'est d'ailleurs la raison principale invoquée par les exploitants agricoles pour justifier le peu d'intérêt qu'ils portent à l'assurance contre la grêle et l'incendie, pour la plupart d'entre eux, tout est dissuasif à partir de l'établissement du contrat jusqu'au payement en cas de calamité.
A vrai dire, tout ici est problème de confiance entre les deux parties contractantes. Que cela soit pour la police assurance automobile ou pour l'assurance contre les calamités naturelles et les incendies, aussi bien pour l'agriculture que pour les unités industrielles.
Problème de confiance
Pour leur part, les assureurs ont bien des griefs à l'encontre de leurs clients : plusieurs cas de vol de voitures sont sujets à caution. Mais comment le prouver si le véhicule a disparu de la circulation pour être démonté et vendu en pièces détachées?
Dans les constats à l'amiable et en dépit de la vigilance des experts, il y en a plein de faux. Entre amis ou parents, on se rend de petits services pour induire en erreur son assureur et lui soutirer de l'argent.
Ayant heurté un poteau, un mur, une glissière, on trouve toujours une connaissance bien disposée à établir un constat où l'on retrouve collision entre deux véhicules. Généralement une camionnette ou un camion au petit tonnage, mais dont les pare-chocs bien solides — supposés avoir absorbé le choc — n'éveillent aucun soupçon en cas de vérification par un assureur avisé. Mais ce n'est que rarement le cas.
Pour ce qui est des dommages causés par un orage dans un champ de céréale ou dans un verger, si on n'est pas à 100% sinistré, là, il y a matière à négocier avec les experts — pas tous bien sûr — pour que l'on vous donne le maximum de l'indemnité d'assurance.
La part des experts pourra varier de 20 à 40% du plus donné ! C'est une opération gagnant-gagnant où parfois le chef d'agence ou l'agent général représentant la compagnie se trouve complice, en contrepartie d'une prébende ! C'est dire que d'un côté comme de l'autre, il n'y a pas que des anges.
L'argent a son attrait que seuls ceux qui le voient filer devant leurs yeux en connaissent le vrai sens pour y succomber.
Cela dit et en dépit de tout et au risque d'être taxés de niais, nous demeurons convaincus que l'assurance, avec tous les reproches qu'on peut lui porter, joue un rôle des plus importants dans l'économie d'un pays, comme elle est investie d'une mission sociale et humaine d'une portée inestimable. Certes, on n'est pas insensible au gain du côté des assureurs, mais on ne peut nier que le système en lui-même est porteur d'espoir et de solutions. Une famille sous son chef protecteur — père, frère, mère, fils — ne peut succomber au désespoir. Même si rien ne peut remplacer l'être disparu, le dédommagement matériel est toujours réconfortant et peut permettre d'entrevoir l'avenir avec moins de soucis. Un transporteur, dont le gagne-pain est son véhicule, en cas d'accident et de dégâts matériels, peut compter sur l'assurance, pour réparer et reprendre son travail. Sans cela et s'il est dépourvu de moyens, sa situation deviendra compliquée, surtout s'il est père de famille.
Morale de l'histoire dans tout cela : l'assurance un mal nécessaire? Peut-être. Mais à voir de près et sans ressentiments, parce qu'on débourse à chaque échéance une certaine somme plus ou moins importante, en primes d'assurance, on doit tout de même relativiser pour nuancer un tant soit peu le jugement que l'on porte sur ce service qu'est l'assurance et dont les origines — faut-il le rappeler — remontent au XVIe siècle.
Mis à part tous les griefs qu'on peut avoir, l'on se doit de prendre en compte les éminents services que ce système rend à ses assurés, grâce à cette solidarité qui échappe à tous ceux qui décrient leurs assureurs dans un moment de colère le plus souvent justifié. L'assurance, on doit le savoir, fonctionne selon un système mutualiste solidaire. Avec l'argent de ceux qui ne font pas d'accidents et ceux qui n'en sont pas victimes, on vient à l'aide à ceux qui l'ont été. De ce point de vue, on doit louer l'existence d'un tel système qui n'est pas d'ailleurs très loin de celui de notre couverture sociale ou notre assurance maladie : ceux qui ne tombent pas malades permettent aux autres de se soigner grâce à leurs cotisations. Penser récupérer ces contributions par tous les moyens, c'est faire preuve d'ignorance et de manque de solidarité envers ses semblables. Rappelons que cela n'arrive pas qu'aux autres !


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