Grâce aux arrêts décisifs de son gardien Kasraoui, le ST reprend espoir. Seul un miracle sauvera les Béjaois Stade Kemiti de Béja, beau temps, pelouse moyenne, match à huis clos. Stade Tunisien bat Olympique de Béja (1-0). Score acquis à la mi-temps. But de Ali Abdi 5'. Excellent arbitrage de Mohamed Ben Hassana assisté par Mohamed Mzid et Makram Zghal, 4e arbitre Kamel Ben Amor. Avertissements : Ben Aziza (38') et K. Jelassi (90+2') à l'OB; Ben Ali (67'), Bejaoui (73'), Kasraoui (79') et Dridi (88') au ST. OB : Kais Amdouni, Mezni, Ayari, Hamza Jelassi, Ben Aziza-Khalil Jelassi, Bejaoui, Mhamedi (Mansouri 65'), Trabelsi (Ibrahimi 84')-Belghoul, Missaoui ST : Kasraoui, Ben Ali (Mejri 70'), Bejaoui, Dridi, Abbès, Alex, Awadhi, El Ouni (Landolsi 62'), Abdi, Marzouki, Ernest (Touzri 70') Cette 53e opposition OB-ST avait des allures dramatiques puisque plus que jamais, elle signifiait malheur au vaincu. Le mental pesait énormément, et c'est paradoxalement, l'équipe la mieux classée qui se révéla d'entrée contractée, nerveuse et très mal dans sa peau. Et elle allait le payer d'emblée, encaissant un but dès la 5e minute. Une distraction du latéral droit local Atef Mezni permet à Alaâ Marzouki d'adresser en toute quiétude un centre parfait en direction de Ali Abdi qui reprend au deuxième poteau de la tête en pleine course dans les filets de Kais Amdouni. Le match, et peut-être l'issue de la course au maintien viennent de basculer. Cette entame malheureuse allait crisper un peu plus les Cigognes, dépassés par la vitesse et la détermination des Abdi, Marzouki et Ernest qui opéraient par des contres meurtriers. Le Stade, qui n'avait jamais gagné en déplacement cette saison donnait l'image d'un ensemble solide et invulnérable. Evoluant en bloc, il le restera durant au moins une demi-heure, promenant son adversaire sur le terrain. Marzouki, très en verve hier (16' et 30'), Ernest (19') donnent des sueurs froides aux Cigognes, lourds, empruntés et dont la première occasion n'arrive qu'après 43 minutes de jeu lorsque Mezni, idéalement servi par Mhamedi tire au-dessus. Puis, c'est au tour de Missaoui, guère inspiré hier de buter sur Kasraoui. Ce sera là le premier d'une série d'arrêts décisifs effectués par l'ancien keeper de l'équipe nationale qui a rappelé de quel bois il se chauffait. Ses réflexes étonnants étaient restés intacts comme il le démontrera dans une seconde période à sens unique où les hommes de Mohamed Kouki ont tout fait pour égaliser. En vain. Missaoui hors du coup La première période prend fin comme elle avait commencé, sur une attaque percutante des gars du Bardo. Ernest sert Marzouki aux 20 mètres dont le bolide s'écrase sur la transversale. Mezni, très offensif rate une déviation à bout portant (52'); tête rageuse de Ben Aziza sur le coup franc de Mhamedi et réflexe de Kasraoui (54'); tir de Béjaoui repoussé miraculeusement par le keeper stadiste (60'); Missaoui, trop individualiste et hors du coup voit sa frappe renvoyée par Kasraoui (67'); Mezni, encore lui, seul face au but envoie un heading au-dessus de la transversale. Un peu la scoumoune, un peu la précipitation: Béja n'avait ni les jambes ni la chance. Elle n'a plus son destin en main. A présent, c'est le ST qui se trouve dans la situation la plus favorable. Un succès le 11 mai face à la Palme de Tozeur serait synonyme de maintien. Solidaires à souhait, les gars du Bardo ne veulent plus lâcher le morceau. Ouf, ils reviennent vraiment de loin !