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Des courts qui en disent long...
Cinéma au Mad'art
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 05 - 2014

Un spécial «courts métrages tunisiens» a été organisé, mardi dernier, au CinéMadart. Une initiative du ciné-club Cinéfils... Derrière les caméras, de jeunes réalisateurs ont régalé le public avec des productions récentes. La projection, qui, malheureusement, n'a pas attiré grand monde, a confirmé le constat suivant : ce format, un peu occulté par la distribution et quelque peu dénigré ou méconnu du grand public, est devenu la forme d'excellence de nos artistes et faiseurs d'images.
Au-delà des exercices de style, comme ce fut le cas avec d'autres courts métrages, les œuvres de Nadia Touijer, Leïla Bouzid, Badi Chouka et Kaouther Ben Hania, dont certaines sont à mettre à l'actif de jeunes producteurs, ont prouvé que justesse et recherche au niveau de la forme ne font pas forcément deux.
Précipice, de Nadia Touijer, se distingue par son image et fait dans la fable pour nous parler du rapport à l'autre. Un patelin du Sud tunisien accueille les faits : deux hommes qui ne se connaissent pas se disputent le dernier mouton qui leur a été donné par les autorités locales pour l'Aïd. Un bien commun qu'ils n'ont pas choisi de partager et qui va devenir une source de conflits tout au long du chemin qui mène à leur village.
On ne vend pas sa part et on ne fête pas l'Aïd ensemble : le problème est sans solution. Les deux hommes tournent en rond et se disputent le mouton dans ce décor fait de sable, de touffes d'herbes sèches et où il n'y a pas âme qui vive. Ils se disputent, tels des chiens, le dernier os qu'ils finissent par perdre.
Zakaria, de Leïla Bouzid, tient sa force de ses dialogues. Ils étaient deux à écrire le scénario — la réalisatrice et Saïd Hamich — et à nous parler de Zakaria, un père de famille d'origine algérienne qui vit dans un village du Gard. Zak, que certains se plaisent à appeler Jacques, y mène une vie tranquille avec sa femme et ses deux enfants, une adolescente et un garçon. Apprenant la mort de son père en Algérie, il décide de s'y rendre avec sa famille. Sarah, sa fille, refuse de l'accompagner. Un énième film sur les thèmes de l'appartenance et de l'identité, dira-t-on. Sauf que celui de Leïla Bouzid nous séduit par le naturel de ses propos et par le jeu des comédiens. Un cinéma du réel servi avec beaucoup de sincérité et de subtilité, qui nous fait penser, un tant soit peu, à celui de Kechich, et on accroche tout de suite.
Le court métrage de Badi Chouka, Boubarnous, se joue du perçu et nous dit qu'il y a diverses réalités. C'est l'histoire de Mourad, campé par Mohamed Grayaa, qui partage son quotidien avec sa femme et une belle-mère envahissante, malade et paranoïaque. Il décide, un jour, de chambouler tout cela en se jouant des superstitions de cette dernière, mais finit par tomber dans son propre piège. Boubarnous et «Boutellis» se confondent et l'on ne sait plus qui est le démon dans l'histoire. Une fable drôlement peinte, sans grande prétention, un peu moraliste certes, mais qui passe avec le bon casting et l'excellente image.
Le dernier film projeté était Peau de colle, de Kaouther Ben Hania. Un petit bijou qui a reçu la mention spéciale du Jury à la Rencontre annuelle des réalisateurs tunisiens 2014 et le Prix du Nil au Festival de Louxor 2014. C'est l'idée du film qui lui confère sa crédibilité cinématographique. Une idée simple sur les angoisses enfantines face à l'autorité pédagogique, en l'occurrence ici l'école coranique, autour de laquelle la réalisatrice a tissé une admirable anecdote. Le film est aussi porté par l'incroyable Yasmine Ben Amara, une petite fille qui a de grands talents de comédienne découverte au casting, et qui joue le rôle d'Amira. La fillette de cinq ans n'aime pas l'école et surtout son maître, ou plutôt son meddeb : un personnage froid et méchant. Elle décide de se coller la main à l'accoudoir d'une chaise pour y échapper, mais cela ne fait que rendre la vie difficile à son entourage et, bien entendu, donne matière à rire. Voilà comment on parvient sans fioritures, avec de l'originalité et beaucoup de fraîcheur dans le propos, à toucher à des thèmes tels que la famille monoparentale, l'autorité, etc. Bravo !


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