Le secteur industriel des matériaux de construction, de la céramique et du verre « Imccv », qui est considéré comme l'un des principaux fournisseurs de moyens pour le domaine de la construction, du bâtiment et du génie civil, ne cesse de se développer pour être en permanence au service de ce domaine et arriver à répondre favorablement à sa demande en matériaux de construction sur les plans quantitatif et qualitatif. Le secteur des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre regroupe environ 452 entreprises industrielles, dont 22 sont totalement exportatrices. Ces entreprises se répartissent en 4 principaux sous-secteurs : les produits de carrière et marbre, les ciments, liants, béton et dérivés, les produits céramiques et produits rouges et enfin les produits en verre. Il est à préciser que le nombre de 452 unités ne tient pas compte des 150 autres entreprises agissant particulièrement dans la branche des carrières et celle du sciage et façonnage du marbre dont la séparation entre le statut d'unités industrielles et semi-industrielles est très difficile à réaliser. Les entreprises de 10 personnes et plus emploient 30.571 personnes, dont 650 relèvent des entreprises totalement exportatrices et 29.921 des entreprises partiellement exportatrices. Cinquante-sept entreprises sont à participation étrangère, dont 22 sont à capitaux 100% étrangers, sachant que 14 entreprises sont totalement exportatrices. Le secteur Imccv se distingue par son utilisation importante des matières premières locales, d'où sa qualification comme un domaine ayant une valeur ajoutée élevée et générateur d'emplois. Il est rattaché à plusieurs autres domaines, dont principalement l'environnement et l'énergie, et touche aussi bien l'industrie manufacturière que l'activité extractive (exploitation des gisements de substances utiles) pour laquelle les exploitants se considèrent peu concernés par la concurrence étrangère et ne réalisent les études que pour l'obtention des autorisations au démarrage ou lors de leur renouvellement. Le secteur Imccv est très capitalistique et caractérisé en général par des coûts d'investissement élevés représentant, par exemple en 2009, un taux de plus de 18% par rapport à la valeur totale des investissements du secteur industriel. De plus, sa part dans le PIB nominal est de 1,4%. Les Imccv face au BTP Les résultats enregistrés par les différentes branches Imccv dépendent en grande partie du comportement du secteur BTP à l'échelle nationale et du volume des exportations réalisées. Les niveaux de performance et de compétitivité des entreprises du secteur Imccv sont variables et dépendent des branches d'activité et de la maîtrise des technologies adoptées par ces entreprises. Mais ils sont d'une façon générale satisfaisants et peuvent s'apparenter à ceux de certains pays européens tels la France, l'Italie et l'Espagne, particulièrement pour les sous-secteurs des liants, du béton et de la céramique. Le taux moyen d'utilisation de la capacité nominale des installations de production du secteur Imccv est de 70%. Ce qui dénote une optimisation de l'outil de production. Durant le premier trimestre 2014, le secteur des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre a enregistré une augmentation de 180% avec des investissements déclarés de 252,6 MDT contre 90 MDT lors du premier trimestre 2013 suite à la déclaration de l'extension d'une cimenterie pour un montant de 83,2 MDT avec un capital 100% étranger. Ce secteur a enregistré également la déclaration de la création d'une unité de fabrication de blocs et d'ouvrages en béton pour un montant de 23,4 MDT.