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Un programme onusien pour une meilleure protection
L'enfance en Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 05 - 2014

Sur 3.242.000 enfants en Tunisie, 30% subissent des agressions de la part d'adultes.
Un programme de formation de 25 millions d'euros sur 4 ans visant les acteurs en rapport avec les enfants.
Aujourd'hui, en Tunisie, un enfant sur cinq subit des agressions, soit de ses parents, soit de jeunes plus âgés que lui. Lorsqu'un enfant fait une bêtise, la correction vient souvent par un acte de violence : une gifle ou une fessée dans le but de le rappeler à l'ordre. Or, ces pratiques d'éducation sont d'un autre âge. De nos jours, il n'est plus question de toucher un môme. Le dialogue reste le moyen le plus efficace pour montrer à l'enfant les limites à ne pas dépasser. Dans des pays développés en matière d'éducation, l'enfant a droit de porter plainte même à l'encontre de ses propres parents. Aux Etats-Unis, par exemple, l'enfant dispose d'un numéro de téléphone spécial lui permettant d'appeler des secours en cas de violence ou même d'attouchement. Qu'en est-il de la condition de l'enfant en Tunisie ?
Compte tenu d'un rapport élaboré par l'Unicef pour l'année 2013, la condition de l'enfant en Tunisie est tout simplement peu reluisante. Il émane de ce rapport que les enfants dont l'âge se situe entre 8 et 14 ans sont soumis à des actes de violence de toutes sortes : exploitation économique, abus sexuels, privation des droits les plus élémentaires. Ces actes de violence proviennent tant du milieu familial que de la rue où les enfants subissent des agressivités de la part d'adultes ou de mineurs plus âgés qu'eux.
La violence à l'encontre des enfants ne cesse d'accroître d'une année à l'autre dans un pays qui a ratifié la Convention des droits de l'enfant, créé le Code de protection de l'enfance et autres batteries de mesures au profit de cette catégorie de la population. Et pourtant, le rapport de l'Unicef est inquiétant. Sur 3.242.000 enfants en Tunisie, 30% subissent des agressions de la part d'adultes.
Du reste, selon la direction chargée du dossier de l'enfance au sein du ministère de la Femme et de la Famille, « la protection de l'enfance est considérée comme l'une des priorités nationales en Tunisie.
En effet, plusieurs secteurs interviennent directement dans l'élaboration des programmes et des mécanismes conformément à des orientations nationales ambitieuses qui prennent en compte les spécificités des groupes ciblés, les moyens disponibles et qui sont compatibles avec les normes de la législation internationale et les choix onusiens ». Qu'en est-il des enfants en infraction avec la loi pénale ?
Indicateurs préoccupants
Ainsi, des programmes sont mis en place pour permettre aux enfants de jouir pleinement de leurs droits, notamment les enfants en conflit avec la loi, et ce, conformément à l'article 40 de la Convention internationale des droits de l'enfant qui donne droit à l'enfant en infraction avec la loi pénale un traitement qui soit de nature à favoriser «son sens de la dignité et de la valeur personnelle, qui renforce son respect pour les Droits de l'Homme et les libertés fondamentales d'autrui et tiennent compte de son âge ainsi que de la nécessité de faciliter sa réintégration au sein de la société et de lui faire assumer un rôle constructif au sein de cette dernière».
A cet effet, le système judiciaire en Tunisie est appelé à se mettre au diapason. C'est pourquoi le ministère de la Justice, des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, conscient de l'amélioration à apporter dans ce domaine, a organisé, récemment à Hammamet, avec le concours de l'Unicef et de l'Union européenne, une session de formation de formateurs destinée aux différents corps de métiers : juges, avocats, officiers de police et de la Garde nationale, sociologues, délégués de l'enfance, société civile, etc.
Système judiciaire à améliorer
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un programme d'appui à la réforme de la justice en Tunisie, projet qui a été l'objet d'une convention signée en octobre 2012 entre l'Etat tunisien, l'Unicef pour l'aspect technique et l'Union européenne pour celui financier. Le but consiste donc en l'amélioration du système de la justice des enfants, en l'occurrence, ceux en conflit avec la loi.
Selon le rapport de l'Unicef, les indicateurs sont préoccupants, puisque 90% des enfants présentés aux juges de l'enfant suite à des délits ou des crimes sont remis à leurs familles sans suivi et encore moins d'une prise en charge appropriée au niveau psychologique et éducatif. De ce fait, le taux de récidive a atteint 24% en 2010 (dernier chiffre en date). La formation dans ce secteur devrait toucher 1.000 acteurs de différents départements impliqués dans la justice pour enfants.
25 millions d'euros sont mis à la disposition de ce programme d'une durée de 4 ans. 30 sessions de formation contribueront à mettre en place un système de justice à la hauteur d'un pays qui se veut démocratique et respectueux des droits fondamentaux de l'homme et plus particulièrement de l'enfant.
Une démarche inclusive et multidisciplinaire impliquant toutes les parties concernées devrait porter ses fruits dans les années à venir.


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