Don chinois de 120 MD pour la mise en place d'un nouveau centre hospitalo-universitaire Au cours d'une rencontre de presse, organisée jeudi dernier, M. Mohamed Salah Ben Ammar, ministre de la Santé, a dressé un bilan exhaustif des différentes mesures prises durant les 100 jours succédant à sa nomination, dans la perspective de contribuer à la promotion de la politique et du système sanitaires. Le ministre a rappelé, d'emblée, que sa mission consiste, essentiellement, à animer toute une équipe de hauts cadres de la santé, dirigeant plusieurs directions qui s'activent pour humaniser les services de santé et améliorer la qualité de l'accueil et la prise en charge au sein des établissements de santé. L'objectif majeur étant de répondre favorablement aux exigences des citoyens, ainsi qu'aux besoins exprimés par les professionnels de santé en optant pour des mesures applicables. Une rallonge de 13 MD pour l'approvisionnement en médicaments Les efforts déployés jusque-là traduisent le souci de résoudre les problèmes qui entravent la promotion du système de santé, des problèmes qui touchent l'aspect logistique, médical et humain. Sur le plan logistique, le ministère vient de recevoir, de la part de la République populaire de Chine, un don de l'ordre de 120 MD, qui sera investi pour la mise en place d'un nouveau centre hospitalo-universitaire à Sfax. Un autre établissement de taille, susceptible de complémenter les prestations sanitaires au Sahel, ainsi que dans les régions de l'intérieur. La notion de complémentarité s'avère capitale dans la mesure où elle garantit aux citoyens une panoplie de services primordiaux et non redondants. Elle permet, en outre, de résoudre les problèmes liés à la disparité régionale en matière d'accès aux soins. Le ministre indique que le renforcement des capacités matérielles des établissements et des structures sanitaires figure au cœur des préoccupations des professionnels et des décideurs. Ainsi, un montant de 13 MD sera consacré à la consolidation de l'approvisionnement des structures sanitaires en médicaments. Les régions ont besoin de 476 médecins spécialistes Il est à souligner que la plateforme sanitaire publique a été enrichie, récemment, par la création d'un nouveau centre de désintoxication et de lutte contre les comportements additifs, à Menzel Bourguiba. Cette acquisition s'inscrit dans le cadre des réalisations du programme national de promotion de la santé mentale et de lutte contre l'addiction. La décentralisation des prestations sanitaires implique, par ailleurs, la généralisation de la médecine de spécialité. Le ministère a lancé un appel aux médecins spécialistes afin de rejoindre les hôpitaux régionaux et de combler les lacunes repérées dans ce sens. «Les besoins des régions en médecine de spécialité se traduit par 476 postes disponibles dans 13 gouvernorats prioritaires. Nous avons assuré jusque-là près d'une centaine d'affectations. Nous tenons à ce que les médecins spécialistes se proposent eux-mêmes, pour servir la santé publique dans les régions restantes», ajoute le ministre. Partenariats universités- hôpitaux régionaux Convaincu par l'efficience de l'esprit de partenariat et d'échange, le ministère encourage la création d'un climat de collaboration et de coopération entre deux piliers fondamentaux du secteur de la santé, à savoir l'université et les établissements régionaux. Une approche adoptée, déjà, par la faculté de Médecine de Tunis et le pôle médical au Nord-Ouest. Le ministère consacre quelque 10MD pour l'amélioration de la gestion des déchets médicaux. Ce projet établi en partenariat avec l'Agence nationale de la gestion des déchets (Anged) s'étale sur cinq ans. Par ailleurs, le ministère vient de signer une convention de partenariat avec l'Institut national français de la santé, des études et des recherches médicales visant à booster le domaine de la recherche médicale en Tunisie. Cap sur l'e-santé M. Ben Ammar insiste également sur l'impératif de moderniser et l'administration et les prestations sanitaires. Le ministre évoque l'expérience pionnière de l'hôpital Habib-Thameur en matière d'ordonnance électronique dans l'espoir de la voir généralisée dans tous les établissements de santé. Notons que l'éventuel aboutissement du projet de l'identifiant unique faciliterait bien des procédures. A noter que le dialogue sociétal sur les politiques et stratégies en matière de santé est actuellement à sa dernière étape. Les résultats seront publiés au cours de ce mois.