Intronisé en 2012, le bureau actuel achève son mandat aujourd'hui. De nouvelles élections s'imposent. Décidément, l'amateurisme règne toujours dans la gestion de notre football. Les responsables, qui veillent sur les destinées du sport le plus populaire dans le pays, ne prennent même pas la peine de faire une lecture attentive des textes de loi qui régissent le fonctionnement de nos institutions sportives. Pourtant, les présidents des sections de football et autres responsables n'hésitent pas à monter au créneau pour dénoncer un tel ou tel dépassement, se basant sur un alinéa d'un article de loi. Au vu des réserves relevées par les clubs tout au long de la saison écoulée, en regardant et en écoutant les responsables du football tunisien sur les plateaux des télévisions et dans les radios, on croit avoir affaire à des juristes et non pas à des responsables de sport. Ceci sans compter les avocats, qui ont déserté les tribunaux, pour envahir les plateaux de télé et s'autoproclamer consultants. Tout cela n'a pas empêché les bévues juridiques, devenues pain quotidien d'un football qui se joue désormais ailleurs que sur les pelouses vertes. Deux ans et non pas quatre... En 2012, cinq membres du bureau directeur de la Ligue Nationale de football professionnel avaient présenté leur démission : Radhi Slim, Néji Stambouli, Akrem Mnakbi, Lotfi Zouita et Ridha Gaaloul. Par conséquent, le bureau de la LNFP avait été dissous et des élections anticipées ont eu lieu. Une nouvelle équipe dirigeante avait été élue à la tête de la LNFP et avait pris ses fonctions en juin 2012. Le bureau de Mohamed Sellami pensait être élu pour quatre ans, alors qu'il a été mis en place (via un scrutin) pour parachever les deux années restantes du mandat du bureau démissionnaire. Mohamed Sellami et ses collaborateurs ignorent-ils les règlements généraux qui régissent la LNFP? A se demander comment ces membres ont pu trancher sur les litiges entre nos clubs au cours de la saison sportive, alors qu'ils n'ont pas une idée claire sur les statuts de l'institution qu'ils dirigent. Une chose est sûre : ce soir à partir de minuit, le bureau de Mohamed Sellami est illégal. Car, durant les deux dernières années, il n' y a pas eu d'assemblée générale extraordinaire pour abroger les textes de loi. Faute de quoi, passer par de nouvelles élections pour élire une nouvelle équipe à la tête de la LNFP s'impose.