Au sein de la Fédération tunisienne de boxe, de nouvelles élections sont prévues pour le mois de septembre. Des élections qui urgent, semble-t-il, vu que c'est la plus haute instance internationale de la boxe «international boxing association» (Aiba) qui aurait exigé ces élections ainsi que la révision des statuts. L'organisme international en question enverra un officiel pour superviser ces élections... C'est dire l'image dont notre fédération jouit en Suisse (siège de l'Aiba). La vérité c'est que ces statuts sont encore à l'état de projet, et à chaque fois, on "brandit" le statut qui arrange certains intérêts... A titre d'exemple, on ne sait pas si la meilleure équipe sera désignée selon les points qu'elle a remportés ou le nombre de médailles récoltées par ses boxeurs. Et à chaque fois, on assiste à un «show». On est donc loin de la conformité aux articles 13 et 14 de l'Aiba. Il semblerait également que ce bureau ne soit pas en règle vis-à-vis de l'Aiba depuis quelque temps, qu'il est sans immunité internationale, et que son sort dépende uniquement du ministère des Sports, en attendant que ces élections aient lieu et soient conformes aux exigences de l'Aiba. La légitimité du bureau actuel de la FTB serait pour le moment mise en doute. En effet, depuis deux semaines, le président actuel de la FTB, M. Hédi Bougarras, ne répond pas à nos appels pour nous confirmer ou nous infirmer cette information. Nous comprenons qu'il est surchargé. Mais ceci laisse la porte ouverte à toutes les supputations, confirmant même le fait qu'il soit dans cette illégitimité dont tout le monde parle ! De toutes les façons, ce silence nous donne aussi la liberté d'interpréter ces informations avec mesure et professionnalisme. Cela confirme aussi que l'Aiba n'a pas reçu de réponses à sa demande formulée en février 2014, pressant la FTB d'envoyer ses statuts, précisant que sans ce document (envoyé dans un délai de 17 jours), la Fédération tunisienne de boxe serait illégitime . Sinon pourquoi M. Bougarras, vainqueur du procès auprès de la Cnas, programmerait des élections au lieu de savourer sa victoire et de diriger son bureau ?! Un bureau fédéral "éternel" ?! Un bureau fédéral déchiré, des membres difficiles à fédérer, des réunions rarement tenues, le tableau ainsi brossé nous laisse pantois. Plus ! Certains membres ne pointent que pour accompagner les boxeurs en voyage ! Bien entendu, ces remarques ne concernent pas tous les membres, mais une bonne partie d'entre eux, en total décalage par rapport à cette discipline sportive; un bureau en place depuis cinq ans ! Rappelons qu'en 2009, Dhaou Chamekh a présenté cette liste qu'il a présidée. Après son départ en septembre 2011 ( révolution oblige), c'est un membre de ce même bureau qui devient président, à savoir Fethi Kaouech. Après le départ de Fethi Kaouech en mars 2014, c'est un membre de la même coalition qui devient président, en l'occurrence Hédi Bougarras, sans pour autant actualiser les statuts (selon les normes de l'Aiba). C'est un véritable «exploit» d'ailleurs ! Du jamais vu dans le monde de la boxe amateur ! Un pied de nez à la Fédération internationale de boxe qui a haussé le ton, et qui a dû voir d'un mauvais œil ce manque de respect . Même le ministère des Sports ne semble pas être au courant de cette «clandestinité» et continue à rêver de médailles sans savoir que ladite fédération est suspendue par l'instance mondiale de la boxe! En mars 2014. Hédi Bougarras se retrouve avec cet héritage lourd à porter, mais il y a eu un tel laxisme que l'avenir de la boxe se retrouve carrément menacé. Hédi Bougarras est sûrement de bonne foi. Cependant, a-t-il les moyens de sa politique ? Car il faut avoir de l'endurance pour colmater les brèches qu'il y a dans la boxe. Que ce soit lui ou un autre, le vainqueur des prochaines élections aura du pain sur la planche. Pourquoi nous n'avons plus de champions ? Les raisons sont multiples. Mais s'il n'y a plus de champions aujourd'hui, c'est dû aux problèmes de gestion. Ainsi, nos entraîneurs de club n'ont pas le niveau requis, ni sur le plan de la formation, ni sur le plan psychologique pour gérer les situations difficiles et être à la fois entraîneurs et éducateurs. On a vu des entraîneurs s'agresser devant les athlètes... Des entraîneurs qui se soucient peu de la sécurité de leurs boxeurs que ce soit pendant les entraînements ou pendant les compétitions. D'autre part, le bureau fédéral a pris la mauvaise habitude de prendre l‘entraîneur pour vis-à-vis au lieu du président du club! Cela dit, à part deux ou trois clubs, les présidents sont toujours aux abonnés absents. A cela s'ajoute la rancœur des entraîneurs, les uns vis-à-vis des autres. Nous parlons en connaissance de cause car nous avons connaissance de ce que nous avançons. Cela dit, les nouveaux règlements de l'Aiba vont nous tirer de cette impasse. Car si on met nos statuts à niveau, tous les entraîneurs devront avoir au moins une étoile décernée par la haute instance internationale de l'Aiba en Suisse. Rappelons que la classification des entraîneurs se fait selon les catégories : une, deux, ou trois étoiles. En Tunisie, nous avons environ 18 entraîneurs «étoilés» dont 3 avec trois étoiles ce qui est honorable. Et pourtant, même avec ça, la boxe n'avance pas ! A ce manque de transparence qui a stigmatisé la FTB, s'ajoute l'inexistance de relationnel, l'absence de réseaux ( à l'international)... Aujourd'hui, la FTB est dos au mur ! Le temps presse pour restructurer la discipline. A bon entendeur...