Les Black Stars ont de quoi envisager sereinement l'avenir. Depuis quatre ans, le football ghanéen connaît une ascension fulgurante, symbolisée par sa sélection des moins de 20 ans. Les Black Satellites ont connu une année 2009 exceptionnelle, durant laquelle ils ont été champions d'Afrique et champions du monde. Le Ghana est passé tout près d'une qualification historique en demi-finale de la Coupe du monde 2010 en chutant face à l'Uruguay au terme d'un match haletant (1-1, tab: 4-2). Si l'heure en est encore à la déception, les supporters ghanéens peuvent nourrir des espoirs quant à l'avenir de leur sélection. Les Black Stars ont prouvé qu'elles formaient un collectif solide, voué à grandir ces prochaines années lors des compétitions internationales. Quelque part, on sentait le Ghana capable de grandes choses lors de cette Coupe du monde 2010. La majorité des observateurs attendaient un bon parcours du Cameroun et de la Côte d'Ivoire. Mais les Lions Indomptables ont craqué et les Eléphants n'ont pas survécu au groupe de la mort, dépassés par le Portugal et le Brésil. Les Black Stars, elles, se sont hissées jusqu'en quarts, ne chutant que lors d'une cruelle séance de tirs au but face à l'Uruguay (1-1, tab: 4-2), vendredi soir. Les Ghanéens pourront regretter longtemps la balle de match ratée par Asamoah Gyan, qui a expédié son penalty sur la barre transversale lors de l'ultime minute de la prolongation. Ils pourront également regretter la tête de Dominic Adiyiah, repoussée sur la ligne de but par les mains de Luis Suarez. Mais les Black Stars ont de quoi envisager sereinement l'avenir. Depuis quatre ans, le football ghanéen connaît une ascension fulgurante, symbolisée par sa sélection des moins de 20 ans. Les Black Satellites ont connu une année 2009 exceptionnelle, durant laquelle ils ont été champions d'Afrique et champions du monde. Les Black Stars ont de leur côté participé à leur première Coupe du monde en 2006, terminée au stade des huitièmes de finale, avant de faire mieux cette année. Accédant au passage à la finale de la Coupe d'Afrique des nations 2010, perdue face à l'Egypte (0-1). Le tout grâce à une science du jeu collectif qui manque à certaines nations africaines phares, comme le Cameroun et la Côte d'Ivoire, parfois trop tentées de se reposer sur leurs individualités quand ça ne tourne pas rond. Milovan Rajevac a aussi son lot de mérite. L'ancien défenseur de l'Etoile Rouge de Belgrade a instauré une rigueur tactique et une discipline qui manquaient à la sélection. Hormis le piteux match nul face à l'Australie, le Ghana, en 4-2-3-1 a pu compter sur un front offensif très actif à défaut d'être toujours décisif. Si la défense a montré quelques signes de fébrilité, elle a prouvé qu'elle était capable d'assurer les arrières du collectif lors des phases offensives. Volontaires, quoique parfois maladroits, les partenaires d'un Kévin-Prince Boateng au top de sa forme durant ce Mondial font du Ghana une équipe à suivre ces prochaines années. A la prochaine Coupe d'Afrique des nations, déjà, mais surtout au Brésil lors de la Coupe du monde 2014. Rendez-vous est pris.