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Qui bene amat, bene castigat !
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 08 - 2014


Par Nabil Ben Azouz
« Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison ». (Mark Twain)
Amis des partis démocratiques, qu'est-ce qui vous prend ? Il ne se passe un jour sans que l'on n'entende des claquements de portes et des comportements d'enfants gâtés. A ce point, vos ego surdimensionnés prennent le pas sur l'intérêt suprême du pays ? Quelle image de vous-mêmes et des démocrates vous donnez par cet hilarant et triste Veaudeville ? Allons, du calme et reprenez vos esprits. Par ailleurs, loin de moi l'idée de vous donner des leçons, ni vous dire quels programmes politiques (que nous attendons avec impatience) adopter. Restons humbles, et ce n'est guère notre rôle. Par contre, je me permets de vous faire quelques remarques, partant du principe que parfois il vaut mieux dire une vérité qui blesse qu'un mensonge qui flatte.
Démocrates, vous avez beau dire que presque 4 millions de Tunisiens ne veulent pas aller s'inscrire à cause de la chaleur estivale, du Ramadan, des difficultés quotidiennes, de l'incapacité et de l'amateurisme de l'Isie, et de je ne sais quoi ... C'est vrai. Ce qui est encore plus vrai, c'est que le Tunisien se range toujours derrière celui qui lui paraît le plus organisé, le plus fort et le plus uni. «Ettounsi m3a lwa9if», hélas héritage zabatiste appelé «la peur». Et en vous voyant plus divisés que jamais, en plus d'un paysage politique comprenant pas moins de 194 partis (de la folie furieuse) et chacun annonçant qu'il irait seul aux élections, le Tunisien pense que vous allez perdre et donc il n'ira ni s'inscrire, ni voter... car il a peur. Alors si jamais Ennahdha (qui lui paraît plus organisé et plus déterminé que vous tous) gagne les élections, eh bien, en n'ayant pas voté, il pense qu'il n'aura rien perdu...mais vous, si... et la Tunisie avec. Votre désunion vous sera fatale.
Par ailleurs, les quelques Tunisiens, surtout les jeunes d'entre eux, qui se sont lancés corps et âmes dans le terrorisme takfiriste, eux, on leur a vendu un rêve : c'est de mourir en martyr et d'aller directement au paradis. Et vous, quel « rêve » avez-vous à offrir à notre jeunesse en perdition et en rupture sociale et psychologique ? Rien. On vous entend seulement leur parler du passé et leur dire : « Il faut que l'on revienne comme avant », « préservons nos acquis »... Bref, le statut quo ! On entend même certains dire : « Ah, c'était finalement mieux du temps de Zaba ». Incroyable ! Les tunisiens, surtout les jeunes, ont fait une révolution pour rompre avec un passé qui ne passait plus, espérant et rêvant des lendemains plus glorieux. Et vous, vous voulez les faire revenir en arrière ? Vous n'y êtes pas.
Amis démocrates, avez-vous quand même constaté que les terroristes takfiristes sont quasiment tous issus des mêmes villes et des mêmes quartiers (Jendouba, Kasserine, Ettadhamon, Ariana, Le Kram...), que les jeunes qui ont fait la Révolution de 2011 pour une autre Tunisie plus démocratique et plus digne en criant face aux balles « Travail. Liberté. Dignité. Citoyenneté » ? Pourquoi ont-ils changé de cap ? Bizarre, non ?
Venons maintenant à nos affaires « bassement politiques ». Mais d'abord une remarque s'impose. A ceux qui vont vite me taxer d'éradicateur et de je ne sais quels autres noms d'oiseaux, pour moi, en politique réellement démocratique, je parle toujours d'adversaire et non d'ennemi. Ennahdha est mon adversaire, mais pas mon ennemi. Ce langage je laisse à la polémologie et aux malintentionnés. Et le jour où mes concitoyens et surtout les politiques auront compris cela, notre pays aura fait un énorme bond en avant dans la voie démocratique. Donc, amis démocrates, pour espérer battre Ennahdha il faut que vous cessiez sur les plateaux télé et dans les médias de leur donner du «mon collègue...mon ami...». Votre message en sort brouillé. Beaucoup de Tunisiens se diront et ils auront raison, puisque les «démocrates» disent ça des intégristes, alors pourquoi pas Ennahdha qui en plus «tkhaff Rabbi» ? Donc logique qu'ils préfèreront «l'original à la copie». Alors, amis démocrates, ayez un discours cohérent, clair et direct. C'est ce qu'attendent les Tunisiens ! Dans tous les pays démocratiques, ou qui espèrent le devenir, et avant chaque élection, l'opposition fait toujours le bilan des sortants. Vous, on ne vous entend guère le faire...ou timidement. Y a-t-il anguille sous roche ? Quand allez-vous vous y mettre sérieusement ? Pourtant, il y a tant à dire sur le bilan catastrophique des trois années de gouvernement des nahdhaouis, qui sont sortis du gouvernement, mais n'ont pas quitté le pouvoir, puisqu'ils tiennent encore l'A.N.C, et donc gouvernent encore... On dirait qu'ils vous ont bien endormis, se sont bien fait oublier et surtout ont réussi à vous faire oublier leur catastrophique bilan ! Par ailleurs, cessez d'appeler vos adversaires politiques par des superlatifs inexacts et que le Tunisien lambda ne comprend pas. Ce dernier ne fait pas la différence entre « islamistes », « islamisme » et Islam. Pour lui, ces mots veulent dire la même chose. Il ne comprend donc pas pourquoi on attaque ces « musulmans ». Evitez d'en faire les seuls défenseurs de l'Islam. C'est notre religion à tous et personne n'a le droit de s'en faire le porte-parole. C'est ce qu'ils cherchent. Appelez-les tout simplement : nahdhaouis ou intégristes ou ikhwans... Vous n'avez que l'embarras du choix. Par contre, expliquez clairement et avec force et courage à nos concitoyens qui vous comprendront, que lier notre noble religion à de la basse politique, c'est la rabaisser elle-même. C'est comme mélanger une eau pure, noble, cristalline et transcendante à du pétrole sale, polluant, explosif et mortifère. Rappelez ce qu'il est advenu de la Syrie, de l'Irak, du Yemen, de la Libye... Bref, tout le monde arabe hélas, mais ça c'est une autre histoire.
Nominativement maintenant. Amis du Front populaire, vous confirmez qu'avec votre pôle de gauche radicale, vous irez seuls aux élections législatives et présidentielle. Soit ! Mais vous devez nous dire quelle position vous aurez en supposant que Nidaa Tounès et l'U.P.T (Union pour la Tunisie) gagnent les élections ? Allez-vous gouverner avec eux ? Leur apporter juste un soutien critique ou être dans l'opposition à ces deux pôles ? Il est temps que vous vous prononciez sur cette question, pour qu'avec vous on y voit plus clair. Amis de l'U.P.T. et de Nida, vous dites dans vos dernières déclarations que vous êtes « unis » et que vous allez même gouverner ensemble...mais que chacun peut quand même aller « seul » aux prochaines élections ! C'est-à-dire qu'une liste, supposons conduite par Said Aidi (Nida Tounès) va concurrencer la liste conduite par Samir Taieb (Massar), qui va concurrencer celle de Mohamed Kilani (P.S), qui va concurrencer celle de Abderrazak Hammami (Ptpd). Drôle de façon de concevoir l'Union ! Faites un front réellement uni ou ce n'est pas la peine... Et puis c'est quoi cette U.P.T. à trois partis ? Certes, Nida Tounes a un droit d'auteur dessus puisqu'il a contribué à sa création et donc il a raison de ne pas permettre à l'U.P.T de s'élargir, même s'il en est sorti. Alors laissez tomber. Trouvez un autre nom, mais surtout et c'est cela le plus important, élargissez vos alliances. Faites revenir les affluents, dans le lit de la rivière. La gauche démocratique et modérée possède un grand boulevard devant elle... vous êtes cet avenir, si bien sûr vous prenez le bon chemin !
Amis de Nida Tounes, il est possible que vous n'ayez pas une majorité suffisante pour gouverner seuls ou avec l'U.P.T. et éventuellement le Front populaire. Allez-vous, dans ce cas, vous unir à Ennahdha ou plutôt rester dans l'opposition ? Vous n'échapperez pas à cette question, à moins que vous vouliez cacher votre jeu comme l'ont si bien fait Ettakattol et le CPR et donc « trahir » la majorité de ceux qui auront voté pour vous... Ils le payent cher aujourd'hui. Ils ont presque disparu !
Un peu d'humour pour finir, car la politique trop sérieuse nous rend souvent tristes : Nida Tounes me rappelle la fable de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf...falaa taghorrakom essondajett...Ya bougalba, le réveil sera dur... El Massar, c'est comme ce petit élève au Q.I. flamboyant, mais incompris car...justement, trop petit... Al Joumhouri, lui, c'est «grincheux» dans les sept nains. Toujours là, mais jamais avec les autres, un boudeur né... El Jabha, c'est le vilain petit canard toujours prêt à aller dans le sens contraire de tous les autres. C'est une «maladie infantile» appelée : seuls contre tous... Afek Tounis, c'est la fée clochette, snob, élégante, toujours là mais on ne sait pas à quoi ça sert.
Ami(e)s démocrates, une seule solution s'offre à vous pour que vous ne restiez pas des fables de mauvais goût : Un front électoral uni de toutes les forces civiles et démocratiques. Point barre.
Pénultième, car d'autres remontrances y aura. Beaucoup vont croire que par mes écrits, je cherche à me faire une place au soleil et qu'in fine, je ne suis qu'un autre opportuniste politicard. Qu'ils se rassurent. Je n'ai aucune ambition politique. Je suis un simple citoyen lambda. Je me bats pour nous, pour nos enfants, pour notre Tunisie, sans chercher ni gloire, ni course au pouvoir. C'est ma conception de la politique.


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