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Les outsiders n'ont pas dit leur dernier mot
Palais de Carthage : on se bouscule au portillon
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 08 - 2014

Si les barons candidats au palais de Carthage sont en mesure de se prévaloir d'un passé militant, d'une présence médiatique et d'un soutien partisan, les outsiders, soit les candidats indépendants, tablent sur l'effet de surprise, le sentiment de rejet qu'éprouvent les Tunisiens à l'égard de la classe politique traditionnelle qu'ils accusent de chercher ses propres intérêts
Au portillon du Palais de Carthage se bousculent les barons de la classe politique post-révolution, mais il existe aussi plusieurs personnalités indépendantes ou chefs de «petits partis politiques» dont la plupart ne sont pas représentés au sein de l'Assemblée nationale constituante (ANC) mais se distinguant par leur activisme remarquable au sein du tissu associatif.
Ces personnalités «montantes» (plusieurs se sont fait connaître à l'occasion de la précampagne électorale présidentielle) n'ont pas dit leur dernier mot même si de nombreux observateurs et analystes considèrent que leurs chances sont très faibles quant à la recevabilité de leurs dossiers de candidature auprès de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) même si cette dernière vient de décider d'assouplir les conditions d'éligibilité considérées comme draconiennes par les petits partis politiques, lesquels ont eu gain de cause à la suite de la fameuse réunion Isie-partis politiques où 37 «petits partis» sont entrés en «désobéissance constitutionnelle» contre les dispositions de la loi électorale et les largesses que l'Isie s'est octroyées en matière de concrétisation de ces dispositions.
Adel El Almi, Safi Saïd, Lazhar Baly et les autres
En passant en revue les chefs des petits partis qui ont annoncé leur intention de se porter candidats ainsi que les personnalités dites «nationales» ou même «régionales» dans l'attente de collecter les 10 mille parrainages requis, l'on découvre que les plateaux TV ont joué un rôle crucial dans la révélation au public de ces visages.
Pratiquement tous ceux qui ont défilé sur les plateaux d'Attounsia, de Nessma TV, d'Al Watania, d'Al Janoubia et d'Al Moutawasit se portent candidats en comptant sur l'image qu'ils ont laissée apparaître auprès des téléspectateurs, sans se soucier de programmes ou d'approches pouvant les aider à arracher la confiance des électeurs.
Il s'agit d'abord de Adel El Almi, pésident du parti Azzitouna, ancien président de l'Association conscientisation et réforme (ex-Association pour la bonne vertu et la lutte contre le vice ou police morale) qui s'est distinguée par ses appels à la restauration de la polygamie et son soutien aux défuntes ligues de protection de la révolution.
L'ancien marchand de légumes du Kram reconverti en prédicateur doublé d'un homme politique, qui a son mot à dire même sur la vie sexuelle des Tunisiens et des Tunisiennes, brigue aujourd'hui la confiance des électeurs dans l'objectif de conduire la Tunisie, soutient-il, sur la voie de l'édification d'une société nouvelle où les vertus cardinales de l'Islam seraient consacrées comme à l'époque des pieux.
A l'opposé de Adel El Almi, se place Safi Saïd, le journaliste essayiste qui a passé la majeure partie de sa vie à l'étranger, plus particulièrement au Proche-Orient, où il a côtoyé les grands leaders palestiniens et les présidents des années glorieuses du panarabisme.
Le fils de Gafsa, qu'il a quittée très jeune, le grand journaliste qui a écrit dans les grandes revues arabes et qui a publié beaucoup de livres sur Bourguiba, Boumediène et Kadhafi et qui a publié en Tunisie un magazine hebdomadaire «Orabiaa» pendant plus d'une année avec le soutien financier — comme il l'a reconnu lui-même — de Chafik Jarraya, présente aux Tunisiens le profil d'un politicien qui sort de l'ordinaire (pour lui tous les partis politiques actuels n'ont rien compris à la révolution et sont incapables de satisfaire les aspirations de ceux qui ont dégagé Ben Ali), en plaçant ses approches et les plans qu'il concocte pour la Tunisie dans une trajectoire régionale en rapport avec ce qui se trame pour l'ensemble de l'Afrique du Nord, l'Algérie en premier lieu, car étant le pays au fronton de la guerre contre le terrorisme jihadiste.
Vient ensuite Abdelwaheb El Héni, le président du petit parti Al Majd et fondateur du Centre des études stratégiques Al Majd.
Ancien dirigeant dans l'organisation estudiantine islamiste dans les années 90, El Héni a passé près de 20 ans à l'étranger.
Entre-temps, il est devenu l'ennemi irréductible d'Ennahdha et s'est spécialisé dans les révélations inédites sur le comportement des responsables nahdhaouis à l'exil, plus particulièrement sur leurs pratiques financières.
Après avoir participé aux élections du 23 octobre 2011 sans remporter de sièges à l'ANC, Al Majd ne désespère pas et offre l'opportunité à son président, toujours présent dans les réunions politiques même à celles où il n'est pas invité à l'instar des travaux du Dialogue national ouverts uniquement aux partis représentés au sein de l'ANC, de partir à la conquête du Palais de Carthage face aux ténors des époques Ben Ali et Bourguiba avec l'espoir de voir les Tunisiens opter pour un jeune candidat qui a le mérite de réussir aux yeux de ses partisans la synthèse d'un musulman ouvert à la modernité.
La part des femmes
Quant aux femmes, elles n'ont pas attendu que leurs partis ou les associations dans lesquelles elles s'activent les propulsent au-devant de la scène. Elles ont pris leur courage à deux mains et ont bravé tous les tabous pour marquer leur présence sur la scène politique nationale en annonçant qu'il est temps qu'une femme s'installe au palais de Carthage.
Elles sont jusqu'ici quatre femmes à avoir annoncé leur candidature à la présidentielle.
D'abord, Emna Mansour Karoui, présidente du Mouvement démocratique pour la réforme et l'édification basé dans la localité du Bardo. Personne ne lui connaît d'activités politiques avant la révolution bien qu'elle soutienne, les rares fois où elle est passée à la TV, qu'elle appartient à une famille d'opposants à Bourguiba et à Ben Ali.
Elle a été la première femme à avoir révélé sa volonté de devenir présidente de la République. «Mon programme est déjà prêt. Il sera révélé aux Tunisiens au moment opportun», répète-t-elle.
Ensuite, la magistrate Kalthouma Kennou, ancienne présidente de l'Association tunisienne des magistrats (AMT). Son atout principal : avoir refusé les directives du régime déchu pour asservir la magistrature au moment où plusieurs de ses collègues se livraient une guerre sans merci afin de bénéficier des largesses de Ben Ali.
«Je me présente à l'élection présidentielle, relève-t-elle, parce que je considère qui je dispose de la compétence nécessaire pour mériter le poste de président de la République.
A regarder ceux qui y sont candidats, je ne pense pas qu'ils me sont supérieurs à aucun niveau».
Enfin, Badra Gaâloul, présidente du Centre international d'études stratégiques, sécuritaires et militaires (Cissm) et enseignante de sociologie à l'Institut Ibn Charaf des humanités.
Arrivée à la politique après la révolution, on attend ses programmes ou sa vision.
Egalement, Leïla Hammami, enseignante universitaire de relations internationales dans plusieurs universités étrangères. Elle a annoncé sa candidature sur Facebook et soutient qu'elle est en mesure de collecter les 10 signatures de parrainage.


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