Les choix de l'entraîneur sont discutables et l'équipe ne trouve pas encore son meilleur équilibre Première défaite du Club Africain après trois journées de compétition et perte du leadership par le club de Bab Jedid. La défaite à Sousse face à l'Etoile, on s'y attendait puisque, lors des deux premières rencontres, les Clubistes ont fait l'essentiel, c'est-à-dire gagner sans convaincre. Cette fois, l'équipe de Bab Jedid, en dépit de grosses pointures dans ses rangs, est tombée sur une Etoile du Sahel relookée, après le forfait de pas moins de six titulaires, et plus efficace. Si les jeunes Etoilés ont laissé les meilleures impressions, ce n'est pas le cas pour des joueurs clubistes au C.V. plus fourni. Nous nous permettrons de citer Tijani Belaïd, auteur d'une seule passe décisive (maigre bilan), et Yassine Mikari, méconnaissable depuis l'entame du championnat. Ces deux joueurs ont encore un problème d'adaptation et on leur laissera le temps de s'acclimater. Saber Khalifa, de son côté, a beaucoup perdu de son efficacité devant les buts. Son passage à l'Olympique de Marseille est un fiasco. Le joueur a beaucoup de retard à rattraper. On ne peut donc le juger définitivement. En réalité, c'est tout le système qui ne fonctionne pas encore au Club Africain. L'homogénéité n'est pas encore acquise, les joueurs ayant débarqué de toutes les contrées n'arrivent pas à s'entendre sur le terrain. Cela prendra du temps, c'est évident. Mais il y a des choix bizarres et discutables au Club Africain. Hedhili et Belaïd font doublon Daniel Sanchez, l'entraîneur, ne maîtrise pas encore la situation. Nous reprocherons dans cette logique la mauvaise communication de son adjoint, Maher Sdiri. Lui aussi donne l'impression de ne pas connaître le groupe clubiste. Le rôle de l'adjoint est aussi de conseiller l'entraîneur en chef et pourquoi pas de donner son avis. Si c'était le cas, le onze rentrant aurait forcément une autre allure. Daniel Sanchez s'entête à faire de Hedhili par exemple son second pivot, ce qui est une grossière erreur, alors que Salifu est le joueur qu'il faut au poste qu'il faut pour constituer la paire de récupérateurs avec Nater. Et d'un. De deux, Hedhili associé à Tijani Belaïd, c'est pratiquement une double fonction. Hedhili doit donc faire banquette. En défense maintenant, le coach s'entête à faire de Seïfeddine Tka son nouvel arrière droit. Encore une erreur de casting. Le joueur est mal à l'aise dans son nouveau rôle. Il se sent mieux dans l'axe central de la défense. Quoi qu'on dise, il vaudrait mieux repêcher Agrebi en attendant la possible titularisation de Idoudi. Il est évident aussi qu'avec un seul pivot, Nater en l'occurrence, le lien entre défense et milieu est difficile à établir. Le second but encaissé face à l'Etoile est la parfaite illustration de ce que nous affirmons. En effet, toute la défense clubiste était dans le vent alors que Baghdad Bounedjah s'était infiltré entre Nater et Belaïd (sic !) avant de battre Ben Mustapha. Que de lacunes à combler par le coach. Djabou : la fin du feuilleton ? Et elles ne concernent pas que le compartiment défensif. La ligne d'attaque souffre aussi de ces maux. Miniaoui, par exemple, n'est pas un avant-centre. Il préfère jouer sur les couloirs. L'entraîneur doit le comprendre une fois pour toutes. On attend aussi de voir à l'œuvre les nouvelles recrues comme Mazhoud et Hassine Mansour. Sanchez semble avoir écarté de ses plans le jeune Chiheb Jbali, pourtant un des meilleurs joueurs de l'équipe, la saison écoulée. Il mérite une chance comme ses coéquipiers. Nous arrivons à présent au cas Djabou. La Coupe du monde s'est achevée depuis presqu'un mois et demi, et l'international algérien n'a pas repris sa place dans l'équipe, ce qui est anormal. Djabou avait la tête ailleurs, étant préoccupé par un éventuel transfert à l'étranger. Le chapitre est peut-être clos et le joueur doit se porter au secours de son équipe. Il est vraiment temps qu'il le fasse. Aujourd'hui, le Club Africain est en plein chantier et Sanchez devra composer le puzzle pour apporter le meilleur équilibre à son onze rentrant.