Cette mauvaise performance du PIB va rendre plus difficile la décision qu'aura à prendre en fin d'année le Premier ministre sur une deuxième augmentation de la TVA Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a chuté de 1,8% entre avril et juin comparé au trimestre précédent, a annoncé lundi 8 septembre le gouvernement, révisant négativement l'évaluation préliminaire qui était déjà mauvaise (–1,7%). Il s'agit du plus fort recul depuis celui consécutif à la triple catastrophe (séisme, tsunami, accident nucléaire) survenue en mars 2011. Cela correspond désormais à une baisse de 7,1% en rythme annualisé, contre -6,8% initialement calculé. Les investissements des entreprises et la consommation des particuliers ont été en deçà des prévisions, a notamment indiqué le gouvernement. Hausse de la TVA et météo exécrable Durant les trois mois pris en compte, l'activité a non seulement subi le contrecoup de la hausse de la taxe sur la consommation intervenue le 1er avril, mais aussi les effets d'une météo exécrable par endroits, qui a dissuadé les consommateurs de sortir faire des achats ou de fréquenter les lieux de loisirs. Les entreprises ont quant à elles été très prudentes dans leurs investissements en attendant de voir l'évolution de la demande une fois passé le trou d'air dû au changement de taux de la «TVA japonaise». Il n'en reste pas moins que cette très mauvaise performance du PIB va rendre plus difficile la décision qu'aura à prendre en fin d'année le premier ministre sur une deuxième augmentation de cette impopulaire taxe, normalement programmée en octobre 2015. Le chef du gouvernement conservateur, Shinzo Abe, tranchera en fonction de diverses données successives, avait insisté dimanche dernier à la télévision le ministre de la revitalisation économique, Akira Amari, reconduit dans ses fonctions lors du remaniement de la semaine passée, à l'instar de son collègue des finances, afin de poursuivre la stratégie de relance économique connue sous le vocable «Abenomics».