Pour sa première aux commandes de l'ESM, Mejri va se mesurer à l'EST ! «Là où je débarque, je n'ai pas pour habitude de critiquer le travail effectué par mon prédécesseur, souligne le nouveau boss Habib Mejri qui avoue au contraire que Chokri Khatoui a abattu un travail gigantesque. «Autrement, il ne serait pas resté à la barre deux ans et demi», assure-t-il. «Contre le champion en titre, nous allons essayer de faire le maximum et laisser bonne impression. Certes, notre adversaire traverse une mauvaise passe, mais quel club tunisien n'en connaît pas actuellement ? Pour certains, ces difficultés sont d'ordre disciplinaire; pour d'autres, elles se rapportent au jeu ou aux résultats...», analyse Mejri qui trouve son effectif capable d'atteindre l'objectif assigné, soit le maintien. «Normalement, c'est dans nos cordes, mais il n'en reste pas moins qu'il y a du travail à faire». Le premier diagnostic est plutôt encourageant. «J'ai trouvé des joueurs quelque peu abattus, mais très réceptifs. Ils possèdent d'ailleurs une belle marge de progression. En plus de l'avantage de la surface synthétique sur laquelle ils se sont habitués à jouer, et ce, contrairement à tous leurs adversaires, ou presque. Le domaine sur lequel j'ai insisté depuis mon arrivée s'appelle placement et surtout replacement. Il faut travailler énormément dessus pour avoir un bloc soudé et concédant le moins d'espaces possibles», insiste-t-il. Sauf à être devin, l'enfant de Hammam-Lif considère qu'il est trop tôt pour fixer les postes qui doivent être ciblés au prochain mercato d'hiver. «Les matches amicaux n'ont rien à voir avec la compétition», lâche-t-il. Des trêves embarrassantes En fait, l'Etoile Sportive de Métlaoui n'a disputé qu'un seul match amical depuis l'avènement du nouvel entraîneur. Une défaite (1-0) le 13 octobre a sanctionné le test de trois fois 30 minutes disputé à Gabès contre le SG. But concédé sur penalty. Le club du Bassin minier a pu procéder à une large revue d'effectif (26 joueurs à la disposition du staff). Les trêves qui se suivent ne sont pas faites pour améliorer les choses. «Dans notre cas, la difficulté est accentuée par le fait qu'il nous est toujours difficile de trouver un sparring-partner compte tenu de notre position géographique», déplore Habib Mejri qui a emmené depuis le début de semaine ses troupes dans la banlieue d'Ezzahra pour la mise au vert avant la difficile explication avec des «Sang et Or» condamnés au rachat. Quelques jeunes talents peuvent enrichir l'effectif sudiste tels que Yassine Majdi, Arafat Khelifi et Amor Shimi. Des solutions de rechange qui peuvent toujours servir sur la durée d'une longue et exigeante saison. Notons enfin que l'effectif sera privé cet après-midi des services de Hamadi Jeridi, blessé, et Jemaâ Khlij, suspendu.