La dernière visite de Béji Caïd Essebsi à Nice anime encore les médias français qui se font de plus en plus l'écho des déclarations du président de Nidaa Tounés et de ses prises de position. L'angle sur lequel ils reviennent souvent est notamment lié à l'hypothèse de la conciliation entre la politique et le religieux. Sur ce point Essebsi est catégorique. Sa déclaration indiquant que les islamistes ne sont pas démocrates et ne croient pas aux principes et aux valeurs de la démocratie est reprise par la plupart des médias français. Plus encore: le président de Nidaa Tounes affirme que le peuple tunisien n'a pas besoin des mouvements islamistes et qu'Ennahdha a dû se démarquer du courant des frères musulmans pour pouvoir être accepté en tant que tel auprès des tunisiens. Pour sa part, Rached Ghannouchi fait appel, encore et toujours, à la constitution d'un gouvernement d'Union nationale et qui sera ouvert aux différents groupes politiques et partisans, y compris ceux qui avaient appartenu à l'ancien régime.