Le plan régional de l'environnement et du développement durable vise essentiellement à stimuler les activités socioéconomiques dans la région à travers l'implication des intervenants locaux qui trouveront l'appui nécessaire de la part de l'Etat Le plan régional de l'environnement et du développement durable dans le gouvernorat de Sidi Bouzid a été élaboré dans le cadre du programme tuniso-allemand exécuté en collaboration avec le Secrétariat d'Etat à l'Environnement et la Coopération internationale allemande (GIZ). Ce plan fait partie également du protocole d'accord conclu entre la Tunisie et la Suisse pour l'appui à la transition démocratique. Le processus de préparation des plans régionaux de l'environnement et du développement durable a bénéficié de l'approbation des ministères concernés en 2012 avant la signature de l'accord entre le programme tuniso-allemand de l'environnement. La région de Sidi Bouzid, à l'instar des autres régions intérieures, se distingue par un développement socioéconomique aux multiples lacunes. Ainsi, l'indicateur du développement humain est de 25.36, ce qui démontre que la région est parmi celles qui sont les plus défavorisées à cause de facteurs endogènes et exogènes. Le niveau des investissements publics et privés est très faible au cours de la période précédente (1994-2009). L'intervention de l'Etat s'est limitée essentiellement aux aides sociales aux dépens du développement économique. Faible taux d'urbanisation Il est nécessaire d'allouer des investissements publics pour relancer le développement par la consolidation de l'infrastructure et la stimulation de la vie économique par un pôle industriel. La région est restée durant des années dominée par les activités agricoles - notamment familiales - qui accaparent 48.7% des postes d'emploi. Même le taux d'urbanisation dans la région est faible, se situant à seulement 25.47% avec un éparpillement des habitants et des groupements ruraux. Une grande partie des habitants a opté pour l'émigration et l'exode vers d'autres régions mieux loties, ce qui n'a pas permis d'accumuler les investissements privés. Le tissu économique est peu diversifié à Sidi Bouzid où les ressources hydriques sont en baisse. D'où l'importance du plan régional de l'environnement et du développement durable qui vise essentiellement à stimuler les activités socioéconomiques dans cette région à travers l'implication des intervenants locaux qui trouveront l'appui nécessaire de la part de l'Etat. Ainsi, la région sera en mesure de diversifier le tissu économique et d'intégrer plus de jeunes dans la vie active. La région aura un rayonnement au double niveau national et international. Le processus de développement sera orienté dans le bon sens dans le cadre d'une bonne gouvernance locale dans un souci de décentralisation. Le plan en question prévoit, de même, des négociations entre les autorités publiques et les composantes de la société civile et des autorités au niveau local à propos de la stratégie de développement, des priorités et des spécificités à mettre en valeur. Les ressources naturelles de la région seront, parallèlement, exploitées d'une façon optimale en vue d'atteindre les objectifs fixés en matière de développement économique et social en s'ouvrant davantage sur l'environnement intérieur et extérieur. Un nouveau processus de développement à Sidi Bouzid sera entamé sur la base d'une vision stratégique et d'un engagement des intervenants locaux dans la réalisation des différents projets avant leur suivi et leur évaluation. L'Etat doit, quant à lui, mobiliser les ressources financières nécessaires dans le cadre du budget annuel tout en favorisant le partenariat public-privé et en fournissant l'encadrement institutionnel des projets. Une nouvelle forme de gouvernance sera instituée au double niveau local et régional avec la mise en place de structures locales - disposant des ressources humaines et moyens de travail suffisants - en vue de piloter, surveiller, analyser et planifier le processus de développement durable dans la région. La réalisation du plan régional exige, dans un premier temps, la création de deux structures régionales, à savoir l'agence de développement régional, économique et social et la banque régionale de développement. Celles-ci seront chargées de fournir le soutien au développement et de piloter les différents plans d'action prévus.