Le Temps-Agences - Mahmoud Abbas a prévenu hier qu'il tenait pour un "engagement" du président américain Barack Obama son évocation à la tribune des Nations unies de l'entrée de la Palestine à l'ONU en tant que membre d'ici septembre 2011. "Nous considérons cette déclaration comme un engagement du président Obama, pas comme un slogan, et nous espérons que l'année prochaine, il ne nous dira pas +excusez-nous, nous ne pouvons pas+", a affirmé M. Abbas lors d'un discours à Ramallah à l'occasion du sixième anniversaire de la disparition du dirigeant historique Yasser Arafat. S'inscrivant dans la lignée de son prédécesseur, le dirigeant palestinien a assuré qu'il ne déviait pas des revendications palestiniennes sur la colonisation, Al Qods-Est, et le droit au retour des réfugiés. Il a réaffirmé à cet égard qu'il était hors de question de reprendre les négociations sans arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Al Qods-est, accusant "Israël de ne pas vouloir que la question des réfugiés soit posée à la table des négociations". Des milliers de personnes ont défilé au quartier général de Yasser Arafat à Ramallah pour se recueillir sur sa tombe. Avant le discours de M. Abbas, plusieurs responsables avaient pris la parole, dont Nasser al-Kidwa, ancien représentant palestinien aux Nations unies et neveu du défunt, qui s'est assuré confiant dans la future découverte de "preuves de la responsabilité d'Israël dans l'assassinat de Yasser Arafat". De nombreux dirigeants palestiniens, dont le Fatah, parti de Yasser Arafat et Mahmoud Abbas, imputent la mort de leur chef, à Israël, qui dément catégoriquement, vraisemblablement par empoisonnement. Il a été victime d'une "importante altération de (son) état général et d'anomalies sanguines", selon le rapport établi par les médecins français après sa mort mais le mystère entourant les causes de la brusque détérioration de sa santé demeure entier n'a jamais été élucidé. ---------------------- Fatah-Hamas : La réconciliation n'a pas eu lieu Le Temps-Agences - Le Fatah et le Hamas n'ont pas réussi à rapprocher leurs points de vue sur les questions de sécurité et ont conclu dans la nuit sans succès leur deuxième session de pourparlers de réconciliation, ont rapporté hier des responsables. Cette deuxième session de discussions depuis septembre, organisée à Damas, était consacrée au contrôle de l'appareil sécuritaire palestinien, divisé depuis que le Mouvement de Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par les armes en 2007. Hamas a la main sur le territoire côtier, tandis que le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas opère en Cisjordanie. "Nous n'avons pas trouvé d'accord", a déclaré à la presse Azzam al Ahmad, membre de la délégation du Fatah. Un autre responsable palestinien a fait savoir que les deux camps n'avaient pas non plus pu convenir d'une date pour une prochaine session de négociations. Il s'est refusé à donner davantage de précisions. ---------------------- Colonisation israélienne : Netanyahu plus inflexible que jamais Le Temps-Agences - Hillary Clinton, chef d'une diplomatie américaine espérant sauver le processus de paix au Proche-Orient, devait rencontrer hier matin à New York le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, plus inflexible que jamais sur la question des constructions juives à Al Qods. La secrétaire d'Etat dit continuer à "croire qu'une issue positive est possible", et plaidera à nouveau pour une reprise du dialogue entre Israël et les Palestiniens. Selon un responsable israélien, Netanyahu devrait faire valoir les besoins de sécurité d'Israël. Il compterait aussi présenter la question des constructions comme "une question temporaire". Cela sera le premier entretien israélo-américain depuis la défaite du président Barack Obama aux législatives américaines. Un facteur qui pourrait, selon des analystes, encourager Netanyahu à tenir tête aux demandes de Washington de mettre fin aux nouvelles implantations juives. Le "dialogue direct" israélo-palestinien avait repris le 2 septembre à Washington, après vingt mois d'efforts américains intenses. Le processus devait déboucher sur un accord de paix en un an. Mais il paraît déjà au bord de l'effondrement, après le refus d'Israël de prolonger un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée. Cette semaine, l'annonce de la construction de 1.300 logements juifs dans la partie à majorité arabe d'Al Qods a encore envenimé la situation, bien qu'Israël ait souligné qu'aucun moratoire sur les constructions juives n'avait jamais concerné la Ville Sainte. En réponse, le président palestinien Mahmoud Abbas en a appelé mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU. Mme Clinton s'est opposée à cette démarche "unilatérale", réitérant la position américaine: les négociations entre les parties sont le seul moyen de résoudre toutes les questions associées au conflit.