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Les délires de Bernard-Henri Lévy
Il nie avoir été éconduit et s'en prend aux Tunisiens
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 11 - 2014

Où sont les autorités tunisiennes dans ce charivari époustouflant et abracadabrant ?
Sitôt éconduit de Tunisie pour trouble à l'ordre public, l'agitateur atlantiste patenté et chantre de la nouvelle droite française, Bernard-Henri Lévy, a convoqué le ban et l'arrière-ban. Des journaux et médias français ont tenté de rendre compte de son équipée fantasmagorique en Tunisie, qui a fini en queue de poisson.
Et Bernard-Henri Lévy ne fait pas dans la dentelle. Dans une interview à Le Point.fr, il a feint de s'expliquer. Grosses couleuvres et allégations tendancieuses à l'appui. Ecoutons-le : «Je suis parti quand ma réunion libyenne s'est terminée. Et les autorités tunisiennes, pour ce que j'en ai vu et su, se sont comportées de façon parfaitement normale». Au demeurant, il évoque «ce vent de haine et de folie qui s'est mis à souffler dans les rédactions, sur la Toile, sur les réseaux sociaux» tunisiens. Il fustige «l'opinion (tunisienne) devenue folle et biberonnée au conspirationnisme le plus débile». Il cite le «complotisme antisémite» et désigne les «braillards, ou des gens sérieux, mais devenus dingues» et les «poignées de fanatiques drogués à l'antisémitisme le plus enragé».
Bref, l'abécédaire de la haine sur fond d'aveuglement. Et dans la pure tradition désormais symptomatique de Bernard-Henri Lévy et consorts. Parce qu'il appartient à une coterie. Il y a quelques années, j'ai commis un article sur ces mêmes colonnes intitulé «Des nouveaux philosophes à la nouvelle droite - La vérité n'appartient pas aux arrogants». J'y avais écrit notamment : «Après le sacre de la "nouvelle philosophie" est venue l'ère de la "nouvelle droite". Cette dernière est définie comme telle, en 1979, par Louis Pauwels qui lui ouvre largement les colonnes du Figaro-Magazine. Ils focalisent sur ce que Pauwels a qualifié de "retour d'Auschwitz" et ce que certains observateurs ont appelé un "effet holocauste". On connaît la suite... Les trois mousquetaires BHL, Glucksmann et Finkielkraut tiennent désormais le haut du pavé de la nouvelle droite. Ils se distinguent tous par leur mainmise sur les médias français et européens et par leur alignement aveugle derrière les néoconservateurs américains version "plus Likoud que moi tu meurs". Polémistes, opportunistes au gré de l'actualité brûlante, obstinés et coriaces, leur projet finit par aboutir. Un dispositif spéculatif et discursif stratégique est mis en place. Il est redoutable, aussi efficace qu'une terreur psychologique diffuse. Il ne souffre guère la contradiction. Et encore moins l'opinion dissidente par rapport à son corpus d'idées, poncifs et raccourcis».
Bernard-Henri Lévy en a administré la preuve tout au long et à l'issue de son irruption malheureuse dans nos murs. Il ne changera point, bien que, comme disait Edgar Morin, «la vérité n'appartient pas aux arrogants».
Restent des questions fondamentales. Où sont les autorités tunisiennes dans ce charivari époustouflant et abracadabrant ? Interrogé par Le Point.fr sur le but de sa visite en Tunisie, Bernard-Henri Levy a répondu : « Une chose très simple. Rencontrer, dans un hôtel, au vu et au su de tous, dans la plus parfaite transparence, des amis libyens sortis exprès de Tripoli, Benghazi, les villes du Djebel Nefousa, Misrata, Zaouia, afin de poursuivre en terrain neutre, et avec moi, le dialogue de réconciliation nationale». L'aveu est la reine des preuves, dit-on. La Tunisie serait devenue un «terrain neutre» pour des présumés terroristes libyens tout droit sortis «exprès de Tripoli, Benghazi, les villes du Djebel Nefousa, Misrata, Zaouia» et complotant à ciel ouvert, «au vu et au su de tous» (sic) avec frère Bernard-Henri Lévy.
Les questions fusent. Comment Bernard-Henri Lévy a-t-il été exfiltré par la porte sud de l'aéroport de Tunis-Carthage pour éviter les personnes accourues pour dénoncer sa visite ? Qui en a donné l'ordre ? Le motif de trouble à l'ordre public, qui a présidé à son rapatriement officiel le lendemain, n'était-il pas prévisible dès lors ? Pourquoi a-t-il bénéficié d'une escorte jusqu'à son arrivée à l'hôtel ? Son séjour parmi nous n'était-il pas payé à la suite 402 jusqu'au jeudi ? Et puis qui l'a payé ? Quid des réunions et rencontres prévues par Bernard-Henri Lévy ailleurs ?
Jusqu'ici, les autorités tunisiennes se sont distinguées par leur mutisme. Lequel peut s'apparenter par moments au silence complice, ou à la compromission silencieuse.


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