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Calculs et tentations
PRESIDENCE DU PROCHAIN GOUVERNEMENT NIDA
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Et si le Quartet était sollicité pour trancher... Caïd Essebsi y est enclin
Les établissements de sondage auxquels les grands partis n'ont jamais cessé de recourir ont joué un rôle déterminant dans les législatives et la présidentielle, «façonnant» les choix des uns et des autres, surtout en matière d'alliances et de désalliances.
C'est ainsi, par exemple, que sitôt la victoire de Nida acquise — et ce avant même la proclamation officielle des premiers résultats —, le mouvement Ennahdha a commencé à envisager sérieusement les moyens de barrer la route à Béji Caïd Essebsi vers le palais de Carthage, sachant que ce dernier est pratiquement dans l'impossibilité de se prononcer pour une alliance entre les deux blocs, une alliance qui le priverait du soutien d'une bonne partie (pour ne pas dire de la majorité) de son électorat qui y aurait vu une trahison pure et simple.
C'est que la perspective que Nida domine l'exécutif et le législatif est tout simplement catastrophique pour Ennahdha. Aussi le mouvement islamiste a-t-il pensé à soutenir, en dépit de déclarations publiques de neutralité à laquelle personne ne croyait, un candidat capable de complaisance à son égard et surtout apte à concurrencer Caïd Essebsi. Il a été ainsi question de Mustapha Ben Jaâfar, puis de Néjib Chebbi et, à un certain moment, de Mondher Zenaïdi et de Kamel Morjane. Point de Moncef Marzouki avant le début de la campagne présidentielle, jugé impopulaire et imprévisible. Mais sa montée, aussi spectaculaire qu'imprévisible dans les sondages, ainsi que la stagnation des autres candidats cités ont fait qu'on s'est rabattu sur lui. Pragmatisme oblige.
Une présidence non voulue
En homme politique avisé et rusé, le président de Nida a tout fait pour éviter qu'on lui attribue une volonté d'hégémonie. Il a ainsi parlé de «désir de cohabitation» avec Ennahdha, de «nécessité de ne pas occulter» les Tunisiens qui ont voté pour ce mouvement», sans trop aller dans ce sens, pour ne pas effaroucher son électorat. D'ailleurs, Nida, qui ne voulait pas de la présidence de l'Assemblée des représentants du peuple et qui désirait la réserver à Zyed Lakhdhar du Front populaire, ne l'aurait jamais concédée à un nahdhaoui, pour que cela ne soit pas perçu comme un début d'alliance. La tâche est revenue, après le tumulte au sein même du Front à Mohamed Ennaceur de Nida, mais rien ne dit qu'elle n'irait pas dans un an ou deux, selon les tractations et pour des raisons d'équilibre, à Ennahdha. Idem pour les postes de vice-présidents et de présidents des commissions, objet d'élections internes annuelles.
Deux ministères à Ennahdha ?
Mieux, selon des sources concordantes et bien informées, Béji Caïd Essebsi ne serait pas hostile à l'idée que le prochain gouvernement compte deux ou trois nahdhaouis (certainement pas à l'Intérieur, à la Défense ou à la Justice), à la condition expresse de la compétence. Une éventualité que les islamistes ne verraient pas d'un mauvais œil.
Plus même, il n'aurait pas tranché la question de la présidence du gouvernement, une responsabilité qu'il n'assumera pas, quelle que soit l'issue du scrutin, et serait enclin à laisser au Quartet (Ugtt, Utica, Ligue des droits de l'Homme et conseil de l'Ordre des avocats) le soin de choisir un Premier ministre. Mais il est impensable qu'il lui laisse la liberté de choisir la totalité de son cabinet. Le président de Nida est conscient que son électorat, comme ses opposants, considéreraient cela comme un fuite des responsabilités dont les urnes l'ont chargé.
Ce scénario aura quand même l'avantage de lui éviter la lourde charge de désigner un responsable de son propre parti comme chef du gouvernement, poste pour lequel deux noms émergent: Faouzia Elloumi et Taïeb Baccouche.
Selon nos mêmes sources, il est plus que probable que Caïd Essebsi laisse au congrès de Nida de choisir son prochain président qui pourrait, logiquement et démocratiquement, être désigné pour former un nouveau gouvernement, au cas où celui présidé par une personne choisie par le Quartet connaîtrait des hics.
Des calculs et des scenarii qui pourraient être modifiés si Moncef Marzouki remportait le suffrage.


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