Après l'ASGabès, Mohamed Kouki débarque au chevet de l'ESMétlaoui Le technicien originaire de Béja n'arrête pas de jouer les sapeurs pompiers : l'OB, le club de ses premières amours qu'il avait pris en cours de route sans toutefois réussir à le sauver du purgatoire au terme de l'exercie précédent, la Zliza dans la première partie de la saison actuelle et l'Etoile Sportive de Métlaoui jusqu'au mois de juin prochain. C'est comme si l'ancien coach d'AL Merrikh du Soudan appartenait au lot des recrues au mercato d'hiver dont l'arrivée a été longtemps appelée de ses vœux par l'ancien coach Habib Mejri. Contacté samedi dernier par le président Boussaïri Boujelel pour assurer la relève en qualité de troisième entraîneur de l'ESM cette saison, Mohamed Kouki a conduit hier sa première séance après avoir été présenté à ses nouveaux protégés. «Je vais me donner à fond afin de relever le défi», nous confie-t-il. Tentant de ressortir le contraste entre sa dernière expérience dans le Sud-Est et celle qui l'attend dans le Sud-Ouest, il retient surtout le nouveau discours de son nouveau président. «Boujelel m'a avoué que s'il avait à choisir entre sa vie et le sauvetage de Métlaoui, il opterait pour la deuxième option. Certes, cela peut ressembler à une boutade, mais elle en dit long sur les intentions qui animent les dirigeants. Contrairement à l'Avenir de Gabès, ils n'ont pas visiblement de gros soucis d'argent et cela est très important pour motiver les joueurs. D'ailleurs, à Gabès, il y a une pression négative, un environnement qui n'encourage pas à travailler. Le problème est mental car l'effectif n'est pas si mauvais que ça quand bien même il manque d'expérience. Ce que je retiens des quelques mois passés à la Zliza ? Surtout le comportement du public qui a menacé ses joueurs aux vestiaires lors d'une séance d'entraînement quelques jours après la sévère défaite (1-7) face à l'Espérance Sportive de Tunis. Cela a énormément pesé sur leur rendement. Ils ne se sentaient plus protégés d'autant plus que les dirigeants se montraient passifs et que le président Ryadh Jeridi est installé à Tunis. Dans un club qui vient d'accéder parmi l'élite, l'expérience vient à manquer cruellement, les-à-côtés pesant lourdement», analyse l'ancien patron de l'ASG. Les joueurs étrangers sur le départ La trêve arrive à point pour remédier aux lacunes dans une équipe «à l'effectif squelettique», à en croire l'entraîneur démissionnaire Habib Mejri. C'est une refonte quasi totale du potentiel humain à laquelle doit s'attaquer le club «sang et or» dans l'immédiat. Les trois étrangers sont annoncés sur le départ: Camara (blessé), Boubacar Mbengué (qui n'a pas donné satisfaction) et Yakuba Diarra (surcharge pondérale et qui n'a que très peu joué durant la phase aller). Pour les remplacer, cinq étrangers ont été invités à effectuer des tests techniques : trois Algériens, un Malien et un Ivoirien. Sur le mercato de ce début 2015, tous les compartiments sont concernés par l'opération consolidation de l'effectif. En effet, les besoins ont été définis aux postes de défenseur axial, de milieu défensif (2 pivots), de milieu offensif et d'attaquant. Quant au trio cédé par le Club Sportif Sfaxien, dans le cadre de la transaction de Yassine Meriah, il n'a pas encore été défini. «Les noms seront choisis en fonction de l'équilibre de l'effectif à tous les postes; à quoi peuvent bien servir ces joueurs s'ils ne sont ni compétitifs ni expérimentés?», se demande Kouki qui compte procéder à un large diagnostic avant d'arrêter la liste des partants. «Il n'est pas question de laisser partir des joueurs si, en contre-partie, nous n'aurions pas recruté leurs suppléants», insiste-t-il. En tout cas, le coach étoilé tente d'envoyer des signaux clairs aux supporters : «Certes, la situation est difficile, mais pas catastrophique. Le compte à rebours va commencer, il faut réussir à prendre des points à l'extérieur. Je tire mon optimisme de la volonté du comité directeur, de l'excellente ambiance et de l'esprit de solidarité qui prévalent. L'ESM doit pousser son avantage de ce côté-ci pour apparaître comme acteur majeur du championnat capable de s'inscrire sur la durée parmi l'élite», conclut le nouveau responsable technique de l'ESM.