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Le roman de l'équipe de Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 01 - 2015

Même en l'absence de résultats, certains sélectionneurs ont laissé leur empreinte au moment où d'autres
ne faisaient tout simplement que passer...
D'un sélectionneur à l'autre, d'une histoire à l'autre, l'équipe de Tunisie a su, lors de différentes étapes, se construire un rôle, un destin que personne ne lui aurait pourtant promis.
Mais des fois, aussi, et pire que les défaites, la perte de l'espoir signifiait avant tout l'échec des adaptations, et d'une certaine idée de la compétition et de la vérité du terrain.
Le roman de l'équipe de Tunisie n'avait pas de début et encore moins de fin. On tourne une page, on en ouvre une autre. Le football, ça ne s'arrête, en effet, jamais. Et ça peut mener plus loin qu'on ne l'aurait jamais imaginé... Ici et là, quelques certitudes subsistent cependant, quelques certitudes de toujours, qui impriment un style, une personnalité.
On a beau dire que le progrès est strictement lié aux résultats, que les victoires sont le seul critère valable pour juger une équipe. Mais certains sélectionneurs avaient dérogé à la règle au moment où ils ne cessaient de préconiser, contre vents et marrées, que le progrès ne réside pas seulement dans les réformes techniques, mais aussi et surtout dans la révolution des esprits. Même en l'absence de résultats, ils ont laissé leur empreinte au moment où d'autres ne faisaient tout simplement que passer. Chetali et l'épopée de l'Argentine (1978), Kasperczak et la finale de la CAN en Afrique du Sud(1996), Lemerre et la première consécration africaine (2004).
Mais la liste des sélectionneurs, qui ont marqué de leur empreinte la sélection tunisienne, ne s'arrête pas là. André Nagy, Piechniczek, Jean Vincent, Ameur Hizem...Chacun a quelque part préparé, à sa manière, le terrain à l'autre. Ils n'ont, à aucun moment, cherché à produire des scénarios préfabriqués. Leur réussite nous enseigne qu'un grand sélectionneur n'est pas nécessairement soumis à la dictature des résultats. Les uns et les autres se présentent, encore et qu'on se le dise, comme une incarnation vivante en faveur de l'universalité du jeu et du football.
Faire et défaire les choses, tel est le sort de l'équipe de Tunisie. Tel est le grand jeu de son parcours, même au quotidien. Ce ne sont ni les mêmes talents, ni la même passion que le passage de chaque sélectionneur convoque. Mais, ici et là, ça ne peut être que la même noblesse.
On l'aura certainement constaté: la chose peut-être à éviter de faire, c'est d'essayer de comparer la sélection d'aujourd'hui à celle d'hier. Mais il y a des évolutions importantes dues au travail d'un certain nombre d'entraîneurs précurseurs, suffisamment sportifs, un peu mondain, vaguement diplomatique. Des entraîneurs qui savaient tout sur le foot, qui connaissaient l'odeur des vestiaires.
Les noms, on ne saurait jamais les oublier, mais ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers. Ou bien ceux qui viennent bien trop tôt dans un monde bien plus vieux.
Le meilleur sélectionneur fait-il la meilleure sélection?
Par leur exceptionnel charisme, leurs intuitions, certains sélectionneurs s'étaient entraînés au sommet et on ne peut aujourd'hui leur contester de disposer de ressort et de courage. Mais il y en a aussi certains autres qui s'étaient vite fait descendre plus bas qu'ils n'avaient été hissés. Ils aimaient parler, polémiquer, occuper le devant de la scène. C'est ce qui les rendait à la fois attachants et encombrants. Mais sur le fond, on les savait indéfendables. Pour les uns comme pour les autres, ils étaient allés trop loin.
Mais leurs débordements n'étaient-ils pas au fait que la manifestation d'un climat général du football tunisien, qui se dégradait de jour en jour.
L'opacité des faits laisse ainsi en suspens des interrogations : le meilleur sélectionneur fait-il la meilleure sélection? Le sélectionneur est-il confirmé sur une durée conséquente? Ou bien est-il soutenu en attendant la suite?
Entraîner, c'est comme dans la vie: avoir tort partiellement pour mieux avoir raison globalement. Nous avons encore en mémoire des noms, des sélectionneurs, des personnalités de différentes nationalités, donc de différentes écoles, qui ont su bâtir jour après jour le destin de la sélection, bousculant sans cesse les limites, extraire le meilleur, refuser la fatalité, obsédés, comme ils étaient, par le moindre détail, assoiffés de progression et de victoires. Leur divise: ne pas changer pour changer. Mais tout faire pour fonder le jeu sur les prédispositions naturelles des joueurs.
Cependant et comme on a souvent pris l'habitude de le vérifier, il est difficile de parler d'avenir dans un métier aussi fou que celui de sélectionneur. Dans un entourage aussi contraignant que celui d'une équipe nationale.
L'avenir, on ne sait jamais de quoi il sera fait. Ici et là, tout peut s'arrêter du jour au lendemain. Ce qui ne change pas, c'est la volonté initiale, de base, de rester un bâtisseur. D'entraîner dans son sillage des hommes et des énergies.
Et c'est précisément parce que le métier d'entraîneur est quelque chose de particulier que l'actuel sélectionneur, Georges Leekens, se doit de s'identifier et de s'inspirer de l'expérience de certains précurseurs. Faire valoir son potentiel et oser. Dresser une digue et tenter. A la veille du coup d'envoi de la CAN, le programme d'action est clair. Si un match se prépare tactiquement et se gère souvent par la réflexion, il se gagne aussi par le goût du risque et le panache. La sélection est ainsi amenée à exprimer, ou à penser, à des choses qu'elle n'osait pas auparavant.
Alors sur le terrain, comme dans les bureaux, dans les choix tactiques comme dans les discours de meneur d'hommes, il devrait lui aussi, et à l'instar des entraîneurs qui ont laissé leur empreinte, insister pour que la sélection puisse vraiment prendre de la hauteur et finir avec la fragilité et l'incohérence qui ont presque, «éternellement» remis en question et rapidement les quelques progrès acquis temporairement et qui n'avaient pas suite.
Car les hommes vont, et les hommes viennent, mais l'équipe de Tunisie continue à jamais...


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