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Casting pour un sélectionneur
Dossier
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 12 - 2010

Réduire le sort de la sélection à celui de ses entraîneurs a eu pour effet de transformer les résultats en absurde quitte ou double, faisant oublier l'essentiel : l'équipe sur le terrain
A quoi devrait se mesurer l'autorité, l'efficacité d'un sélectionneur? Comment être un patron «entraînant» ? Vastes et intéressantes questions, souvent traitées dans des dizaines d'ouvrages de management, et étudiées dans les écoles de commerce.
On a tous notre petite idée, en fonction de l'importance au succès et à l'échec. Mais la réussite de certains entraîneurs qu'on n'oubliera jamais est une jolie piste de réflexion.
Un sélectionneur des années 80 faisait-il la même activité qu'un sélectionneur des temps modernes ? Dans l'absolu, le rôle d'un entraîneur national n'a pas forcément changé: il prend les meilleurs joueurs ou ceux qu'il considère les plus complémentaires. En revanche, sa tâche est devenue plus complexe: ceux qui sont passés par l'équipe de Tunisie en savent des choses. La plupart des joueurs qu'ils avaient pris l'habitude de convoquer évoluent à l'étranger et pratiquent un football éloigné de celui de l'équipe nationale. Le calendrier est plus que jamais fourni…Des éliminatoires par-ci, des coupes par-là. Il y a une accumulation qui ne se justifie pas, qui entraîne une surcharge et prive les joueurs de la disponibilité souhaitée. Du coup, la qualité du jeu en souffre. Après chaque match, on ne manque pas souvent de regretter que la sélection n'ait pu disposer de ses meilleurs atouts en raison d'un calendrier chargé. Pourquoi autant de compétitions? Pour l'argent? Pour la télévision ? Il est anormal que celle-ci commande. Il y a assez de matches pour ne pas en rajouter.
Mais au-delà des contraintes du calendrier et de la disponibilité des joueurs, un sélectionneur, qui ne sort pas forcément d'un moule, doit savoir du football ce que tous les autres savent : ce sont les grands joueurs qui viendront toujours améliorer sa compétence. Qu'il soit en sélection ou en club, il ne peut avoir la prétention de pouvoir inventer un football.
Un sélectionneur, ne peut pas être seulement quelqu'un qui exploite le talent d'un joueur. C'est surtout un encadreur qui essaye d'en tirer le maximum sur le plan humain, de lui permettre de s'épanouir et de le placer dans les dispositions physiques et mentales optimales. Il doit avoir avec ses joueurs un contact, une relation qui permettent à ces derniers de sentir que leur entraîneur a vraiment envie de les améliorer et de les faire évoluer. C'est ce qu'on peut résumer par le fait de pouvoir gérer trois équipes. C'est-à-dire l'équipe qui joue (les titulaires), celle qui ne joue pas (les remplaçants) et l'équipe derrière l'équipe (le staff technique). Un sélectionneur, comme son nom l'indique, doit décider. Mais cela n'empêche pas les échanges. Le management personnel des équipes a justement évolué. Il repose désormais sur l'écoute et la décision. Il doit toujours y avoir une part de dialogue. Il faut sentir. Il faut s'imprégner. Etre à la fois stratège et gestionnaire. Le côté primordial reste évidemment celui de trancher.
Mais ne dit-on pas qu'entraîner, c'est parfois, comme dans la vie, avoir tort partiellement pour mieux avoir raison globalement. Cependant, l'important est que le sélectionneur, qui sera appelé à prendre les rênes de l'équipe de Tunisie, puisse enfin travailler en étant moins traqué, et qu'il ne soit plus surtout au centre de l'attention. Réduire le sort de la sélection à celui de ses entraîneurs a eu pour effet de transformer les résultats en absurde quitte ou double, faisant oublier l'essentiel : l'équipe sur le terrain. Celui qu'on nommera, tunisien ou étranger, devrait reprendre ses droits tout en remettant la sélection à sa place. Notre souhait le plus ardent est que l'on parle plus de l'équipe et moins du sélectionneur. Il est grand temps de dépersonnaliser l'équipe de Tunisie. Lorsqu'on passe justement d'une phase à l'autre, beaucoup de choses devraient évoluer. La gestion humaine ne doit plus rester tout à fait la même. Le message de l'équipe, la remise en cause collective devraient passer avant les ambitions personnelles.
Ces derniers temps, les sélectionneurs qui se sont succédé à la tête de l'équipe de Tunisie n'étaient au fait que des intérimaires virés suite à l'absence de résultats. Faut-il ainsi compter sur le choix de la commission chargée de trouver le remplaçant de Marchand pour réussir vraiment une équipe ? La théorie de la construction sportive à long terme sera-t-elle prise en considération dans la désignation du nouveau sélectionneur. Devenu une denrée irrémédiablement périssable et instruit de sa fonction de fusible, il est devenu difficile de nos jours au sélectionneur de travailler à long terme. La rhétorique de la construction d'une équipe sera-t-elle pour ainsi dire oubliée ?
L'on ne doit point se tromper. Il s'agit bel et bien de miser sur une conjonction immédiate de facteurs favorables pour obtenir des résultats et espérer durer un peu. S'en remettre au bon sens de la construction ou de la vision prospective n'est pas un pari facile, tant le destin de l'équipe de Tunisie dépend du court terme.
On dit souvent que l'entraîneur est un peu comme le jongleur qui s'évertue à garder des assiettes en l'air. Pour le prochain sélectionneur de l'équipe de Tunisie, ce sont les résultats qu'il devrait garder en haut, en passant de l'un à l'autre, tout en faisant attention au moment où cela devient compliqué.
Le dossier que nous vous proposons cette semaine parle du profil que devrait avoir le nouveau sélectionneur. D'abord, Tunisien ou étranger ?
Nous avons jugé aussi utile d'interroger les différents intervenants sur les alternatives qu'il devrait avoir dans sa nouvelle mission. C'est-à-dire les priorités à favoriser et les contraintes et les obligations auxquelles il sera confronté. Il est évident que les réflexions des uns ne concordent pas avec celles des autres. La manière d'appréhender le sujet aussi. Mais le débat est ouvert. Et que cesse l'inertie d'une équipe dépassée par les événements et qui, pour avoir manqué la nécessaire évolution, a tacitement autorisé une confusion totale non seulement dans les résultats, mais aussi et surtout dans la raison d'être de la sélection.


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