La sélection de GE parmi les neuf entreprises finalistes à l'échelle internationale est une reconnaissance des pratiques exemplaires de l'entreprise en Tunisie L'heure du soutien économique a sonné. Après une dynamique bien visible de la diplomatie américaine, quatre ans durant, pour stimuler le processus politique en Tunisie, les Etats-Unis contribuent, désormais, autrement, à l'avancement de la transition démocratique, en appuyant sur l'accélérateur économique. Premier indicateur : c'est GE Tunisie qui a remporté le prix «Award for Corporate Excellence (ACE) 2014», décerné par le Bureau des affaires économiques et commerciales du Département d'Etat américain à une entreprise américaine, en reconnaissance de ses efforts et initiatives visant à constituer un vivier de talents et à contribuer au développement du pays à travers le renforcement de son capital humain. L'ambassadeur américain Jacob Walles a remis le prix au PDG de GE pour l'Afrique du Nord-Est, M. Sofien Ben Tounès, lors d'une cérémonie organisée, hier, au siège de l'ambassade des Etats-Unis en Tunisie, en présence du ministre de l'Industrie, M. Kamel Bennaceur, et de la présidente de la Chambre de commerce tuniso-américaine (Tacc), Mme Amel Bouchamaoui. Lors de son allocution, l'ambassadeur américain a indiqué que le Département d'Etat reconnaît à travers ce prix d'excellence les entreprises américaines qui renforcent l'engagement des Etats-Unis à une bonne gouvernance et aux principes démocratiques, le respect des droits de l'Homme et des droits des travailleurs, l'amélioration des conditions de vie, l'autonomisation des femmes, la bonne intendance de l'environnement, la contribution à la science et à la technologie, l'innovation et la compétitivité et les pratiques éthiques et commerciales. «La sélection de General Electric parmi les neuf entreprises finalistes à l'échelle internationale est une reconnaissance des pratiques exemplaires de l'entreprise», a-t-il poursuivi. Le deuxième indicateur de l'engagement américain pour le soutien économique réside en l'organisation d'une conférence sur l'investissement et le partenariat, annoncée pour le 5 mars prochain par M. Walles, qui réunira des investisseurs américains et des entrepreneurs de la région. «Cette conférence sera une occasion pour le gouvernement tunisien — en formation — pour présenter sa vision économique aux investisseurs américains», a-t-il précisé à La Presse. Et pour ce qui est de l'établissement d'un accord de libre échange, tant réclamé par plusieurs entrepreneurs tunisiens, il a rappelé que des négociations sont à engager à ce propos avec le prochain gouvernement pour indiquer ses priorités en matière économique A son tour, le PDG de GE a précisé que «les domaines clés de notre coopération sont le développement des infrastructures ferroviaires, le pétrole et le traitement du gaz, la distribution et le transport, la production électrique, les énergies renouvelables, le traitement des eaux, la santé et l'aviation». Conformément à un mémorandum d'entente, basé sur le principe de citoyenneté, GE a fourni des services et des équipements de santé à des prix compétitifs au profit des citoyens dans les zones rurales. Dans cette même perspective, le programme «GE volonteer » a soutenu des programmes de l'organisation onusienne pour l'enfance, Unicef. GE a parrainé des sessions de formation de langue anglaise pour des enseignants et autres profils. Le ministre de l'Industrie a de son côté salué les efforts de GE au cours de ces dernières années, et ce sur le plan de la qualité, de l'impact sur la société et des programmes, sociaux. L'entreprise américaine pourrait contribuer au développement à l'internationale de la compagnie nationale d'électricité (Steg). Représentant le secteur privé, Mme Amel Bouchamaoui a rappelé que seulement 68 entreprises américaines sont implantées sous nos cieux. Toutefois, a-t-elle poursuivi, la valeur ajoutée dégagée par les entreprises américaines est assez élevée, comparée à celle des unités européennes installées en Tunisie. A cette occasion, elle a formulé l'espoir de voir la prochaine conférence sur l'investissement au mois de mars donner un coup d'accélérateur aux échanges entre les deux pays.