Le gouvernement proposé par Habib Essid vendredi dernier a provoqué un tollé. La classe politique, dans sa majorité estomaquée par le choix inattendu des nouveaux ministres et secrétaires d'Etat pour la plupart peu ou pas connus, a tiré à boulets rouges sur l'équipe de Habib Essid dès son annonce, sans attendre que l'opinion publique et même des observateurs fassent connaissance avec les hommes et les femmes qu'il a choisis. Habib Essid a non seulement déçu ses alliés et provoqué ses détracteurs, mais il a également pris de court tout le monde en sortant à la dernière minute un plan B. Tout cela peut-il expliquer, pour autant, l'avalanche de critiques et d'accusations en tous genres qui a touché certains membres de l'équipe proposée par Essid ? La question se pose surtout pour ceux qui sont des personnalités publiques et politiques déjà connues, en l'occurrence quand il s'agit d'un député ou d'un gouverneur. Le chef du gouvernement désigné a entamé dès hier un nouveau round de négociations avec les partis politiques pour tenter de trouver une issue à la crise. Très peu de personnalités politiques affichent de l'optimisme et certains parlent déjà d'échec de Habib Essid. La Presse a approché quelques personnalités et observateurs de la scène politique pour tenter de comprendre les dessous de la fronde qui a visé Essid et son équipe ainsi que les raisons du retrait impromptu de Afek et de Ennahdha. Sachant que la plupart des accusateurs et des mécontents évitent de donner des détails (noms, affaires en justice...) et se contentent de livrer leurs avis. Dossier.