Un concert, composé de trois tableaux revisitant les chefs-d'œuvre de Schubert, Mozart et Debussy, salué par une belle ovation Au palais d'Ennejma Ezzahra, le public est venu en grand nombre pour assister au concert de musique classique donné par le duo Tobias Feldmann et Boris Kusnezow. C'était pendant la soirée de jeudi dernier, à l'occasion de la célébration du voyage de Klee à Tunis. Organisé par le Goethe Institut, le concert a rassemblé deux jeunes musiciens allemands de culture musicale classique occidentale. Ils ont rendu hommage aux grands compositeurs de l'époque classique, à savoir Mozart, Schubert et Debussy. Un beau fond de coups d'archet, des notes de piano douces, un rythme lent et mélodieux et des mélodies romantiques ont été offerts au public, enchanté par le violoniste et le pianiste, une superbe prestation en duo. Ensemble, et dans un travail bien soudé et harmonieux, ils ont mis leurs forces et atouts de musiciens dans un programme joué brillamment. Les notes graves du piano se mélangeaient avec les coups d'archet et composaient de la sorte de belles notes mélodieuses, romantiques et nostalgiques qui ont ramené pendant un certain temps le public vers un monde rêveur et pur. Le pianiste Boris Kusnezow, à ses côtés le violiste Tobias Feldmann, a offert des morceaux de chefs-d'œuvre de Mozart, dans la première partie de la soirée. Sous le signe du romantisme, il s'agissait de «Allegro», «Andante», «Rondeau Allegretto grazioso» qui a révélé le talent de ces deux jeunes musiciens. Des doigts qui maniaient habilement le clavier et des coups d'archet tantôt rapides tantôt lents, ont revisité la véritable «Fantaisie pour violon et piano en UT majeur D934» du grand compositeur autrichien Schubert. Les deux artistes enchaînaient ensuite avec les compositions de Claude Debussy. Ce compositeur français, moderne, connu pour ses innovations et sa palette sonore riche et évocatrice, est très connu comme avant-gardiste qui incarne la révolution musicale du vingtième siècle. Les deux instrumentistes lui ont rendu un vibrant hommage en revisitant son répertoire dans un beau dialogue musical. Sur les applaudissements du public chaviré, on termine la prestation avec le fameux opéra Carmen joué en piano et violon, un très beau morceau à la fois doux et vif aux variations colorées. Un petit cadeau a été réservé à la fin du spectacle à ce public fantastique, a déclaré le pianiste, qui l'a gâté avec un morceau intitulé Salut d'amour, dédié à sa bien-aimée.