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L'opposition au pouvoir
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000


Par Abdelhamid GMATI
Le Premier ministre désigné, Habib Essid, devra donc proposer une nouvelle liste de personnalités pour former son gouvernement. La précédente version, proposée il y a moins d'une semaine, a provoqué un véritable tollé de la part d'un grand nombre de partis, d'organisations, de députés indépendants et même de certains dirigeants du parti majoritaire, Nida Tounès. Ce qui aurait dû être une simple formalité et obtenir l'aval de l'ARP s'est avéré périlleux. La confiance de l'Assemblée aurait peut-être été obtenue mais à une très courte majorité, ce qui aurait rendu le travail du gouvernement très difficile, voire impossible.
Ne voulant pas mettre en question tout le processus et son propre poste, Essid a repris ses consultations avec les différentes formations politiques. Que seront donc les nouveautés ? On rappellera qu'il a mis 18 jours à consulter tous azimuts pour sortir un projet rejeté par tous. Fera-t-il mieux cette fois-ci ? En fait, les critiques n'ont pas porté sur des faits précis, sur des certitudes et on n'a eu droit qu'à des suppositions, à des accusations portées contre les personnalités dites indépendantes proposées initialement. Quand on sait que le seul parti qui a adhéré au premier projet est aussi le seul à y participer, le jeu et les motivations des uns et des autres se clarifient. Tous les partis, même les petites formations et quelques indépendants, veulent avoir leur part du «gâteau» et être représentés au gouvernement. En somme, l'opposition veut être au pouvoir. De simples calculs politiciens. Cela veut dire que la prochaine proposition de gouvernement sera un panachage où les partis contestataires y auront des représentants.
On déplorera le fait qu'aucune critique n'a évoqué le programme du futur gouvernement. On peut alors s'interroger sur cet exercice auquel se sont livrés Messieurs Béji Caïd Essebsi et Habib Essid. Le parti Nida Tounès et Caïd Essebsi ont été élus par une majorité d'électeurs qui ont adhéré et soutenu le projet de société moderniste proposé. Ils ont exposé un programme de travail qui a été agréé par les électeurs. On voulait donc qu'ils gouvernent. Certes, les résultats du scrutin ne leur permettaient pas d'être seuls au gouvernail. Ils l'ont reconnu et clamé. Normalement, ces élus auraient dû s'assurer une majorité à l'ARP en s'alliant avec des formations ayant une vision et un programme similaires, quitte à procéder à des ajustements. Pas question de conclure des alliances contre nature comme ce fut le cas avec la Troïka, de triste mémoire. En associant l'UPL, le Front populaire, Afek Tounès, Moubadara et quelques indépendants, ils auraient pu travailler sereinement. Mais voilà qu'ils proposent un gouvernement de «compétences» formé de plusieurs personnalités peu ou pas connues.
Et pas un mot sur le programme de travail. On ne fera pas l'insulte aux auteurs de ce projet de gouvernement de ne pas être conscients de ces données. Alors, pourquoi ce coup d'épée dans l'eau ? D'aucuns estiment qu'il s'agit d'un sondage destiné à connaître les positions réelles et les motivations des uns et des autres. On sait tous que tout le jeu politique n'est qu'une course au pouvoir. Ce que l'on n'obtient pas par les urnes, on peut l'avoir par les alliances, même contre nature. Pouvait-on imaginer qu'Ennahdha, le Front populaire, Afek Tounès, Moubadara et autres rejetteraient côte à côte le gouvernement Essid ? Cela a eu lieu mais certainement pas pour des raisons idéologiques ou d'orientations politiques.
Ce désir effréné de certains partis minoritaires d'avoir une part du pouvoir se retrouve au sein même de l'ARP qui ne cesse de débattre au sujet de certaines dispositions du règlement intérieur. Le désaccord a particulièrement porté sur «la définition de l'opposition». Pourtant, cette définition universellement admise est ainsi libellée : «Ensemble des partis et des forces politiques qui s'opposent à un moment donné au pouvoir et au gouvernement et dont le programme est opposé à celui de la majorité politique». Chaque formation a donné sa propre définition mais toutes ne visaient qu'à priver le parti majoritaire de profiter de sa majorité. En fait, on a cherché à restreindre son pouvoir pour en accaparer une partie.
C'est clair : l'opposition veut être au pouvoir, en dépit du choix des électeurs. Et le parti majoritaire semble vouloir le lui permettre. Une sorte de dictature des partis en gestation.


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