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Nous, c'est les autres et l'enfer, c'est nous !
Bourga de Jamel Sassi les 5,6 et 7—février Au Mondial
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 02 - 2015

Adaptée de «Huis clos» de Jean- Paul Sartre, la pièce Bourga de Jamel Sassi propose une approche actuelle
et proche des Tunisiens, qui ne risque pas de déplaire
Un esprit simple et consommateur basique se poserait la question : pourquoi du Sartre aujourd'hui ? On peut lui donner raison si on veut faire dans le fast- food culturel; et, dans ce cas, on pourrait même se passer de Platon, d'Aristote et j'en passe. On pourrait même se dire pourquoi les évoquer tant qu'ils ne sont pas «buzzables» et qu'ils ne sont pas capables de ramener du public ? Mais il serait beaucoup plus fin de se poser la question autrement et de se dire : pourquoi Sartre est –il encore d'actualité? Et particulièrement sa pièce «Huis clos» adaptée en dialecte tunisien, mise en scène par Jamel Sassi qui , rappelons le ,est à son sixième spectacle en tant que metteur en scène. Bourga (et c'est l'intitulé de l'adaptation tunisienne de la pièce en question) se jouera les 5,6 et 7 février au Mondial à 19h avec Jamel Madani , Leila Chebbi et Ines Ben Abdessalem .
«J'avoue que j'étais à la recherche d'un défi et pas d'un texte consommable qu'on oublie aussitôt», dit Jamel Sassi. «J'ai trouvé que le texte de Sartre me poussait à me poser pleins de questions sur nos rapports avec les autres. D'ailleurs, c'est dans cette pièce que la fameuse réplique «l'enfer, c'est les autres» a été lancée .Une réplique mal assimilée au début par les gens et c'est ce qui a poussé Jean-Paul Sartre à s'expliquer en disant que l'enfer c'est notre regard sur nous-mêmes à travers le prisme des autres .L'homme, pour être libre, doit justement se débarrasser des jugements de l'autre. «L'homme n'est défini que par son acte ou par son non-acte ». De l'existentialisme, en résumé. Mais le fait est que la réalité et l'actualité des choses font qu'on est condamné à vivre ensemble dans cet «enfer» en huis clos; mais comment réussir à sauver «ce vivre ensemble» ?
La pièce garderait-elle son approche philosophique originale qui fait appel à une approche éclectique, voire élitiste face à son ésotérisme ? «Pas du tout», répond Jamel Sassi , «notre approche, que ce soit dans l'écriture ou dans la mise en scène est de rapprocher le plus possible ce spectacle des Tunisiens» .En quoi consiste l'actualité de cette pièce aujourd'hui ? «Les rapports entre les Tunisiens ont terriblement changé, après le 14 janvier, poursuit Jamel Sassi, Partout , que ce soit sur les plateaux de télévisons ou ailleurs on est pressé d'exclure l'autre et de le juger. La pièce pose, justement, la question de ces rapports agressifs entre les gens portés sur les jugements et qui transforment la vie en un véritable enfer. La vérité, c'est qu'on ne reconnaît plus le Tunisien, c'est comme s'il y avait un autre pays dans notre pays !»
Comme l'a précisé le metteur en scène, cette pièce est un défi dans le sens artistique mais aussi dans son message et sa manière de le passer au public. Rendez –vous au Mondial jeudi prochain.


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