Métlaoui a fait peau neuve durant la trêve. Une garantie pour remonter le courant ! Engagé il y a un peu plus d'un mois, Mohamed Kouki espère redonner à l'Etoile Sportive de Métlaoui son lustre de sa première saison en Ligue 1. Il lui aura fallu gérer le legs de Chokri Khatoui, qui ne s'éternise plus là où il passe, comme en témoigne son départ-surprise de l'Avenir Sportif de Gabès quelques semaines après son arrivée, en pleine trêve dédiée à la CAN. Kouki n'a pas perdu son temps. La longue pause marquée par le championnat national a été des plus bénéfiques, d'autant plus que le chantier, ouvert par Khatoui, puis par Habib Mejri, paraît immensément exigeant. 15 départs, 9 arrivées Dès son arrivée dans le Bassin minier, l'ancien technicien de l'O Béja, AS Gabès, Al-Merrikh soudanais... s'est employé à booster un effectif réduit à sa plus simple expression. Il a profité du mercato pour tenter de «doubler» les postes. Ses souhaits ont été d'une certaine façon exaucés, puisque pas moins de neuf nouveaux joueurs, à savoir le gardien Marwène Braïek, le latéral gauche Bassem Mkaouem, le défenseur axial Rabii Ouerghemmi, le pivot Aubame Kouakou, le milieu offensif Houssem Gani, l'attaquant Foued Khraïfi, l'avant-centre Maher Ameur, le milieu de couloir Charfeddine Belhaj, le meneur de jeu marocain Khaïrallah Abdelkader, le joueur de couloir marocain Yassine Loukil et l'arrière central Chihab Ben Frej. Dans le cas de ce dernier, c'est une véritable malédiction qui s'est abattue sur l'ancien défenseur axial de l'Etoile Sportive du Sahel, puisque, à peine arrivé à Métlaoui, il s'est gravement blessé à la main lors du match amical perdu face à... son ancien club (0-3), à Sousse. «Il devait occuper une place de titulaire à l'axe défensif, mais sa blessure le contraint à rester au repos probablement jusqu'à la 5e journée retour, regrette le coach métlaouien. A présent, je dois me résoudre à aligner un tandem composé de Heykel Dridi et Rabii Ouerghemmi». L'imbroglio Amine Haj Saïd Kouki a un autre regret, celui relatif à l'échec de l'engagement d'Amine Haj Saïd pour une défaillance administrative. Le joueur, qui rentrait de l'étranger, n'a pu être qualifié, son dossier ayant été traité comme on le fait avec n'importe quel joueur évoluant dans le championnat tunisien, alors qu'il s'agit d'un cas d'un professionnel en provenance d'un club étranger. «Chaque nouvel élément venant renforcer l'ESM demeure d'un précieux apport, d'autant que nous avons perdu au mercato d'hiver la bagatelle de 15 joueurs (dont Boubacar Mbengue, Camara, Azer Ghali, victime d'une rupture des ligaments croisés, Bilel Yaken, Najah Hamadi, Ksaïri...). Voilà pourquoi la carte de Haj Saïd risque de nous manquer cruellement», explique le patron du club du Sud-Ouest. Le test contre le CSS annulé Pour meubler la trêve, l'ESM a disputé trois matches-tests contre l'ES Zarzis (1-1), le Stade Gabésien (défaite 0-1) et l'Etoile Sportive du Sahel (défaite 0-3). Hier, les copains de Heykel Dridi devaient disputer leur quatrième test devant le Croissant Sportif de Redeyef. En revanche, le dernier match amical prévu dimanche prochain contre le Club Sportif Sfaxien a été annulé en raison de l'indisponibilité du stade Mhiri. Hier, Kouki était fortement décontenancé par ce contretemps, et cherchait un supp club qui suppléerait le CSS. Après une dizaine de jours de stage à Sousse, l'ESM a repris le travail à domicile. Elle se met, d'ores et déjà, à l'heure de la reprise, prévue dimanche 15 février, à Radès, contre le Club Africain. «Dur, dur, avoue Mohamed Kouki, là où je passe, j'inaugure mon exercice par un gros calibre, et à l'extérieur», lance-t-il dans une boutade qui en dit long sur la difficulté de la tâche qui l'attend.