L'autre jour, la file d'attente était longue devant le Centre de visite technique de Ben Arous. «C'est le lot quotidien», selon un des employés du Centre. Les véhicules dépassant plus de trois années d'âge sont soumis à la visite technique. Celle-ci est validée par un document à afficher sur le pare-brise du véhicule dans le cas où celui-ci est en bon état. Un technicien prend en main votre voiture et se charge de la passer au crible. Ce matin-là, plusieurs voitures n'ont pas été validées bien qu'elles soient en bon état de fonctionnement. La raison invoquée par le contrôleur : la plaque d'immatriculation n'est pas conforme aux normes en vigueur ; pourtant, la plaque en question est livrée par le concessionnaire à la sortie du véhicule de l'usine. Les automobilistes sont contrariés par cette décision imposée par la direction de l'Agence technique des transports terrestres — seule apte à délivrer le certificat de validité technique — qui leur occasionne une perte de temps, des allers-retours et des attentes pénibles dans les services de contrôle. Certains crient à l'arnaque et pensent qu'on veut faire travailler le commerce des plaques d'immatriculation, qui semble-t-il, est moribond. Alors que les services techniques mettent en avant la sécurité routière et le système des radars notamment en période de lutte contre d'éventuelles attaques de jihadistes ou de commerce illicite de produits prohibés. Dans ce cas, tout le monde en paye les frais. Les nerfs des automobilistes sont à bout. On sent la tension augmenter. Car l'opération est assez angoissante. Après l'interminable file d'attente pour accéder à l'intérieur des locaux, il faut aller au guichet pour payer la visite (22DT), et là aussi il faut faire la queue. Après l'épreuve, autrement dit le contrôle technique, l'agent technique vous remet le verdict et vous renvoie à un autre guichet pour obtenir le rapport final de cet examen qu'une simple plaque minéralogique risque de faire échouer.