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Bac des véhicules
Visites techniques
Publié dans Le Temps le 11 - 10 - 2009

Tout le monde la craint et commence à flipper lorsque sa date fatidique approche : il s'agit de la visite technique de la voiture. Un calvaire pour bon nombre de nos concitoyens, même ceux qui possèdent une voiture neuve... Nous avons visité quelques uns de ces centres et nous avons recueilli les propos de certains automobilistes.
Les cauchemars de l'automobiliste tunisien sont multiples : il y a le radar, les assurances, la vignette, les places de parking introuvables, le PV dressé par les policiers pour un feu plus ou moins grillé, le prix des pièces de rechanges et le prix exorbitant qu'exige le mécanicien, devenu synonyme depuis quelques années de pharmacien.
Et il y a surtout la visite technique obligatoire, avec ses aléas, ses surprises désagréables et son stress annuel. Un chauffeur de poids lourd qui a raté une carrière d'humoriste clame : « l'examen de la visite technique est plus difficile que le bac ! » Sauf qu'ici il n'y a pas de leçons à apprendre, sauf peut être celle de fermer son clapet, pour éviter les problèmes...
Il est loin le temps où les automobilistes passaient la visite technique en plein centre ville, rue du Ghana, puis dans l'unique centre de Ben Arous. Avec l'augmentation exponentielle du nombre de voitures, quatre centres ont été créés rien que pour le grand Tunis, en plus de ceux qui se trouvent dans toutes les régions du pays. En soi, c'est le signe que les services de proximité assurés par l'Etat sont performants.
Il existe, en effet, vingt-six centres de visite technique implantés sur tout le territoire tunisien. La majorité des centres de L'Agence Technique des Transports Terrestres (ATTT) créée en 1998, sont dotés de matériel informatique performant, avec des chaînes de contrôle conformes aux normes internationales. Le contrôle est organisé de telle façon que les automobiles passent par plusieurs secteurs de vérification.
Comportements
Le problème c'est que lorsque le premier agent examine les fumées d'échappement, le second n'est souvent pas là pour la suite des opérations. Et il en va de même à chaque étape du diagnostic. Il y a ceux qui sont accrochés à leur portable, ceux qui vont à la buvette du coin siroter un café, ceux qui ont un petit creux et qui vont déguster un casse croûte...
Résultat : de longues files de voitures se forment, attendant impatiemment sous le soleil ou dans le froid, que les techniciens veuillent bien venir les contrôler avec de petits airs de méchants instituteurs des années cinquante.
Autre problème : le coût de la visite technique ne cesse d'augmenter d'année en année. Le prix de la visite a doublé en peu de temps, atteignant 20 ou 25 Dinars selon les véhicules, presqu'autant que la visite d'un médecin. Sauf qu'ici la voiture n'est pas forcément malade et que son check-up annuel est obligatoire et peut faire l'objet de sanctions importantes. Un coût qui ne se justifie pas, puisque le matériel est largement amorti. Ce que peu de gens savent, c'est que même les deux-roues genre mobylettes et tricycles à moteur ou les tracteurs agricoles sont soumis à la visite technique...
« Tout est surveillé par ordinateur »
Le seul responsable qui a accepté de répondre à nos questions a exigé de le faire de façon anonyme, car il n'a pas l'autorisation de ses chefs hiérarchiques. « Avec ce nouveau système, il n'y a plus d'interprétation personnelle des agents. C'est le décompte global de la fiche de suivi qui détermine la délivrance ou le refus du certificat de visite technique. »
Selon notre interlocuteur, « il existe 125 points de contrôle, répartis en une dizaine de fonctions principales qui sont tous directement liés à la sécurité des automobilistes ». Et de préciser que « l'absence de certificat de visite technique autorise les agents de police et de la garde nationale à mettre une amende au contrevenant et même à saisir le véhicule dans certains cas.
On nous a aussi parlé de passe droit, de trafic de certificats de visite technique, de personnages qui l'obtiennent à distance, sans se déplacer jusqu'au centre d'examen... Autant de rumeurs comme seuls les Tunisiens savent révéler et divulguer sans aucune preuve. Le chef de ce centre nous a assuré à ce propos que « de tels trafics ont pu exister dans le passé, mais que depuis l'installation du nouveau matériel, de telles pratiques ne sont plus possibles. Tout est surveillé par ordinateur et toutes les données sont enregistrées et restent disponibles longtemps pour un éventuel contrôle ».
N'empêche que nous avons constaté de visu quelques anomalies : un chauffeur de taxi a été recalé car ses pare-chocs n'avaient pas été repeints en jaune. Il a donc été obligé de les repeindre et de revenir perdre beaucoup de temps avant qu'on lui délivre le précieux Sésame. Or dans la file d'à côté, un autre taxi avec des pare-chocs noirs est passé sans problème. Il y a là un manque évident d'harmonisation au niveau des instructions données aux agents...
Un autre taximan s'est plaint de la trop grande fréquence des contrôles : deux fois par an et jusqu'à une visite trimestrielle obligatoire pour les véhicules anciens. Il y a aussi le fait que ces centres ferment leurs portes à 13 heures, obligeant les gens à prendre des jours de congés spécialement à cette occasion. Pourquoi ne pas prolonger cet horaire ? Personne n'a été capable de nous répondre...
Et puis il y a ces guichets qui ferment avant l'heure fatidique.. Résultat : le seul guichet qui reste ouvert est assailli par des automobilistes impatients, qui craignent de ne pas arriver à l'heure fatidique ! Une dame courait de guichet en guichet et elle était au bord des larmes car elle doit aller chercher ses jeunes enfants à l'école et qu'elle perdait un temps précieux.
Et puis il y a la remise du précieux Sésame, avec encore une fois sa longue file et ses surprises désagréables. Car au niveau du contrôle, aucun agent ne vous annonce les défauts. C'est dans un autre bureau que vous découvrirez que vos avez échoué à l'examen et que tout ce calvaire va recommencer. Bizarrement, même ceux qui l'ont obtenu du premier coup ressortent de ce bureau en pestant, à cause du stress enduré, du trop grand nombre de frustrations subies... Et ils appréhendent déjà la visite de l'année prochaine !
Mais finalement la visite technique est une garantie de sécurité. Le diagnostic est infaillible. Inutile donc de chercher à interpréter ce qui est « mécaniquement » prouvé.


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