Les parcs publics qui, à leurs débuts, étaient des fleurons et constituaient de véritables poumons pour les cités urbaines, ne sont plus aujourd'hui que des endroits abandonnés, amochés où s'entassent, dans certains endroits, des ordures A toutes les vacances scolaires, la même rengaine revient de plus belle. Où emmener les enfants se distraire ? La première idée qui vient à l'esprit des parents : les parcs de loisirs, surtout avec l'arrivée du beau temps. Hélas, les quelques parcs dont dispose la capitale ne sont plus très accueillants. Ils sont devenus vétustes, les aires de jeux consacrées aux enfants sont délabrées. Pour tout dire, les parcs publics ont triste mine. Il n'y a qu'à faire un tour dans ces parcs pour constater la réalité navrante dans laquelle ils se trouvent. Les habitants des zones urbaines n'ont d'autre choix que se rendre dans ces lieux de récréation pour respirer un tant soit peu un bol d'air frais et pratiquer, pourquoi pas, une activité sportive ou de loisir. Or, ces parcs ne représentent plus des espaces agréables où les familles peuvent improviser une excursion. Dégradation tous azimuts Force est de remarquer que ces parcs publics qui, à leurs débuts, étaient des fleurons et constituaient de véritables poumons pour les cités urbaines, ne sont plus aujourd'hui que des endroits abandonnés, amochés où s'entassent dans certains endroits des ordures. Fini donc la splendeur d'autrefois et place à la décadence. Les aires de jeux ont perdu leur lustre. Bois rongé, métal rouillé des toboggans, balançoires usées, voilà donc un rapide état des lieux: un délabrement avancé. Qui est en fait responsable de cette dégradation ? Citoyens et communes se renvoient la responsabilité. Interrogé, un gardien de parc renvoie la responsabilité aux visiteurs qui, selon lui, sont «négligents» et «incivils». «Les enfants arrachent les fleurs, esquintent une balançoire sans que les parents ne réagissent à cela», martèle-t-il, ajoutant également que certaines familles jettent les ordures n'importe où. De sorte que dans ces aires de loisirs conçues à la base pour la détente et le jeu, les équipements sont pratiquement inutilisables et l'hygiène y fait défaut, excepté les parcs privés où il faut payer un prix fort pour y accéder. A qui incombe la responsabilité ? De leur côté, les visiteurs de ces parcs se plaignent de la dégradation de l'état des lieux. Deux jeunes mamans avec leurs enfants ne cachent pas leur irritation : «Ya hassra lorsque le parc était un parc», disent-elles. «Nous habitons un appartement, nous sommes obligées d'emmener nos enfants dans le parc voisin, plus adéquat pour la promenade et le jeu». Malheureusement, insiste l'une d'elles, « les espaces de jeu mis à la disposition des enfants sont vandalisés et le peu qui reste, et qui est non praticable, peut représenter un réel danger pour les gosses ». Le principal responsable, d'après ces deux mamans, est la municipalité qui fait montre de laxisme désolant. Sans compter qu'il y a un laisser-aller côté hygiène et sécurité. Ces lieux de promenade, d'évasion et de jeu nécessitent une véritable remise à neuf de la part des communes. Une rénovation et un embellissement s'imposent pour que ces espaces verts reprennent vie et redeviennent les poumons verts des zones urbaines. Un plan de réaménagement est à prévoir pour que les parcs publics puissent contribuer à l'épanouissement des Tunisiens, notamment ceux des classes défavorisées qui ne peuvent pas se permettre le luxe de payer le prix pour se rendre dans un parc privé.