Grosse déception chez les «Sang et Or», battus en finale par plus fort qu'eux, Al Ahly du Caire Le rêve de l'Espérance de Tunis s'est envolé. Pourtant, tout le monde attendait une victoire tunisienne en finale de la 34e édition du championnat d'Afrique des clubs champions. Le joli parcours effectué, les progrès évidents d'une sortie à l'autre, et enfin et surtout l'excellente prestation en demi-finale : tout laissait présager une grande finale de l'EST. Mais les tenants du titre n'ont pu rééditer leur succès de l'année dernière à Sousse et face au même adversaire. Pire, très souvent, ils ne sont même pas parvenus à faire le poids ! Ce sont finalement les Ahlaouis du Caire qui ont retrouvé le sceptre conquis lors de dix éditions. Et si, en remportant le trophée et recevant les médailles d'or et le billet de qualification pour le Mondial du Brésil dans moins de deux mois, les Egyptiens éprouvaient sans nul doute une satisfaction légitime, leur plus grand plaisir était de faire le retour au sommet de la hiérarchie, mais aussi de prendre une revanche éclatante. Car, comme le soulignait Ibrahim Fakhreddine, leur célèbre entraîneur, Al Ahly, bien qu'évoluant avec un effectif rajeuni, ne faisait guère figure de favori. «Mon équipe mérite son succès, elle est certainement encore plus forte, aujourd'hui. Les circonstances nous ont été favorables et nous avons su forcer le destin». Les joueurs de l'Espérance affichaient pourtant avant la finale une certaine méfiance. Ils connaissent la valeur de leurs adversaires et n'entendaient pas les sous-estimer, même s'ils évoluaient devant leurs supporters. «Nous devrons particulièrement faire attention aux attaques sur les ailes et leurs services qui constituent leurs principales forces», déclare Skander Ben Tara avant la rencontre. L'EST n'a résisté qu'un seul set. En plus du second où les deux équipes étaient au coude-à-coude avant que les coéquipiers de Hichem Kaâbi ne l'emportent finalement 26-24. L'Espérance n'a rien démontré dans les trois autres sets soldés sur le même score 25-19. Elle était réellement en deçà de sa valeur. Des points concédés sur des services directs, difficultés énormes pour concrétiser les occasions de conclure, méforme de certains joueurs, à l'image de Kaâbi et Karamosli, manque de solutions de rechange et surtout des difficultés énormes pour s'opposer aux attaques d'un duo hors-pair Ahmed Kotb-Slaheddine Marouène. L'EST n'était pas dans un bon jour. Ses joueurs ont cru que la partie était gagnée d'avance suite à l'exploit en demi-finale face à l'Etoile du Sahel. Cette dernière s'est contentée finalement de la 3e place en venant à bout de l'autre équipe égyptienne Smouha sur le score sans appel (3-0) en lever de rideau de la journée de clôture. L'Etoile a subi le même sort des précédentes éditions organisées à Sousse. Un premier tour sans opposition. Puis une victoire en quarts de finale face à la modeste équipe de Sétif. Un bon premier set face à l'EST dans le tour suivant, puis le néant. L'optimisme ne suffit pas.