Wafa Chedly convoquée devant la justice    Affaires de terrorisme : Des figures d'Ennahdha et un ex-magistrat bientôt jugés    Tunisie – Bizerte : Un incendie ravage une partie de l'entrepôt de la fourrière municipale    Massoud Romdhani : La situation en Tunisie se dirigeait vers une fermeture et davantage d'arrestations    Tunisie – Vers une révision des dispositions de contrôle des financement des campagnes électorales    Arrestation d'un chauffeur de louage transportant 8 Africains subsahariens    Mandat de dépôt contre la blogueuse kasserinoise Thouraya Ferchichi    Levée de la couverture de la Kaaba en préparation du Hajj    SNJT : il faut que cesse l'emprisonnement des journalistes    DMO Tunis Carthage créé pour promouvoir cette destination historique et prometteuse    Une première en Tunisie : inauguration d'une salle de classe intelligente à l'ISLT    Désignation des arbitres de la 8ème journée des play-offs    Mondiaux Para-athlétism : Du bronze pour Rouay Jebabli    Le Groupe QNB désigné meilleure Banque du Moyen-Orient en matière d'ESG par Euromoney    Kairouan: Les familles de migrants portés disparus protestent (Vidéo)    Après la reconnaissance de l'Etat de Palestine, l'Espagne compte accueillir 30 enfants de G-a-z-a souffrant de cancer ou de maladies graves    Assemblée des Représentants du Peuple : Adoption de projets de loi portant sur trois accords de prêts accordés par la Berd, la Bird et la KFW    Aéroports – Hajj 2024: Consignes à respecter par les pèlerins tunisiens    Présidence de la République : Le Chef de l'Etat présente ses condoléances aux dirigeants et au peuple iraniens    L'IMAGE de l'année : l'Américaine Cate Blanchett et les Européens se donnent le mot…    496 personnes emprisonnées pour émission de chèques sans provision    Béja: L'hôpital régional se dote de 10 nouveaux appareils de dialyse [Photos+Vidéo]    Expansion du marché des compléments alimentaires en période d'examens scolaires    Jennifer Lopez et Ben Affleck au bord du divorce ?    Prix des 5 continents de la Francophonie 2024-2025 : L'appel à candidatures se poursuit jusqu'au 31 juillet    Saison estivale à Zarzis : Un début dramatique !    Cérémonie en l'honneur de Mongi Bawendi, prix Nobel de Chimie 2023 : Une source d'inspiration pour nous tous    Pourquoi | Des communes aux abonnés absents !    Najah Zarbout, Slim Gomri, Emna Ghezaiel et Chaima Ben Said exposent à la Librairie Fahrenheit 451 : Encres et papiers, un lien séculaire    Le cinéaste Palestinien Rashid Masharawi, maître d'œuvre du projet «Ground Zero», à La Presse : «Il faut sauvegarder la mémoire de la guerre»    En bref    Sociétés cotées: Un revenu de 6 milliards de dinars au premier trimestre    SOCIETE NOUVELLE D'IMPRESSION, DE PRESSE ET D'EDITION SNIPE : CONSULTATION N°6/2024    Ligue 1 – Play-out – 11e journée : Profitable à l'UST    Ligue des champions – (Ce samedi 18h00) au Caire finale retour Al Ahly-ESTunis : Cardoso étudie tous les scénarios !    Météo : Temps partiellement nuageux avec pluies éparses sur les régions du Nord-Ouest    Roland Garros : Aziz Dougaz éliminé en demi-finale des qualifications    ESM : Maintenant ou jamais !    Le Caire: Le FADES accorde à la Tunisie un financement de 100 millions de dinars    MEMOIRE : Emna SAGHI BOUSNINA    Mexique : 9 morts et 50 blessés dans l'effondrement d'un chapiteau    Infrastructure: Chiffres clés de la jeunesse et sports    Victor Hugo : 139 ans après le départ de l'icône de la poésie    En photos : Kaïs Saïed présente ses condoléances en Iran    Aziz Dougaz en quête d'une place au Tableau principal du tournoi de Roland Garros 2024    Le film Furiosa A Mad Max Saga, projeté dans les salles de cinéma de Tunisie (B.A. & Synopsis)    La Norvège, l'Espagne et L'Irlande reconnaissent l'Etat de Palestine    Le Groupement Professionnel de l'Industrie Cinématographique de la CONECT appelle à la réforme du cinéma Tunisien    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Il fallait s'y attendre
TERRORISME — ATTENTAT aU MUSEE DU BARDO
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

On savait pourtant depuis longtemps que les terroristes allaient « urbaniser » leurs attaques, vu l'étau resserré autour de leurs caches dans les montagnes. Pourvu que ce gâchis policier ne se reproduise plus...
Dans un article paru début 2012 sur ces mêmes colonnes et intitulé «Pourvu pour ça ne s'urbanise pas», nous avons mis l'accent sur l'impératif de ne pas axer la lutte contre le terrorisme sur les seules montagnes, étant donné que les jihadistes peuvent aisément, et contre toute attente, frapper aussi dans les villes, avec l'appui de leurs cellules dormantes qu'on savait redoutablement armées. Trois ans après cette «mise en garde», le constat est amer: les terroristes se terrent dans les monts et font mouche en zones urbaines, et, SVP, à quelques mètres de l'ARP, épicentre du pouvoir. Il faut le faire, oserions-nous écrire. Et les ennemis de la nation l'ont, hélas, fait, avec le tragique bilan qu'on sait. Question: fallait-il s'y attendre? Oui, pour moult raisons dont essentiellement:
— La volonté des terroristes de desserrer l'étau, de plus en plus asphyxiant, qui leur est imposé dans les monts de Kasserine, Jendouba, Gafsa, Sidi Bouzid, ainsi qu'aux frontières avec l'Algérie et la Libye. Ici et là, leur marge de manœuvre ne fait que se rétrécir de jour en jour.
— Les «ordres» donnés récemment, à travers des caïds basés en Libye, en Syrie et en Irak, aux cellules dormantes de passer à l'action
— L'obligation de résultat, soit l'une des tactiques diaboliques suivie par ces groupuscules, toutes les fois que l'une de leurs têtes pensantes est éliminée. Et dire que le carnage du musée du Bardo s'est produit deux jours après l'élimination, en Libye, du tristement célèbre Ahmed Rouissi. Leur message est on ne peut plus clair: un Rouissi s'en va, un Rouissi s'amène, au nom de la sacro-sainte «pérennité du jihad».
— La recherche désespérée de diversification des attentats. En ce sens qu'après les cibles habituelles (postes de police et de la Garde nationale, faux barrages, postes frontaliers...), on s'attaque maintenant aux objectifs civils en pleine ville. D'ailleurs, il n'est pas exclu, étant donné la détermination endiablée des terroristes et leurs desseins haineux, que d'autres attentats soient perpétrés, à l'avenir, dans d'autres édifices publics non moins stratégiques, tels que les complexes industriels, les grandes surfaces, les établissements hôteliers, les ambassades et consulats, voire les prisons, les complexe sportifs, les aéroports, les stations de radio et de TV, les moyens de transport public jusqu'aux... eaux territoriales ! Et nous en avons des exemples qui avaient ensanglanté plusieurs pays (Algérie, Libye, Somalie, Kenya, Nigeria, Egypte, Yémen, Irak, Syrie, Pakistan, Afghanistan, Etats-Unis et tout récemment la France). De surcroît, les archives démontrent que ces attentats vont des voitures piégées à la prise d'otages, d'où leur extrême gravité. En est-on vraiment conscient dans nos murs ? On est tenté de répondre par non, au vu de ce qui s'est passé mercredi au Bardo, mais aussi au vu de l'incapacité, qui s'éternise, de la démystification des énigmes de la bataille de jebel Chaâmbi, des cellules dormantes et des dépôts de stockage d'armes, de munitions et de vivres...
Ils auraient pu mieux faire
Revenons maintenant à l'attentat du musée du Bardo pour dire qu'on aurait pu — sécuritairement — mieux faire. En effet, tout en rendant hommage à nos vaillants policiers et gardes nationaux pour avoir réussi à limiter les dégâts et à sauver le pays d'une véritable catastrophe qui aurait pu se produire, si les terroristes avaient fait sauter le musée, il faut reconnaître, cependant, que techniquement parlant, l'attentat aurait pu être évité, sans ces deux gâchis majeurs, à savoir :
— Primo : l'absence inexplicable d'escorte policière autour des bus touristiques qui prenaient la direction du musée. Une faute impardonnable, dans la mesure où les touristes demeurent, dans tout pays exposé à l'hydre terroriste, l'une des cibles potentielles de ce dernier.
— Secundo : est-il normal, par les temps qui courent, de voir un rayon aussi névralgique que le parking du musée et de l'ARP si mal gardé.
Du coup, l'on est en droit de s'interroger: y a-t-il eu des failles dans la gestion policière de cette attaque ? Pourquoi l'intervention des brigades spéciales dont la BAT (Brigade antiterroriste) a été quelque peu tardive ? Etait-on en mesure d'épargner d'autres vies humaines lors de l'assaut final ? Enquête en cours.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.