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Il est temps de sauver la CPG
Secteur du phosphate
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 04 - 2015

Habib Essid et ses ministres ont beaucoup à faire dans le but de sauver la compagnie de Gafsa. La production est au plus bas depuis la révolution, alors que les effectifs gonflent de jour en jour
Quand on parle du phosphate, on évoque les milliards de dinars que la Tunisie a dilapidés depuis la révolution du 14 janvier 2011. On parle également du non-développement dans la région du bassin minier qui assure près de 10% du produit national brut et qui trouve ses jeunes — en premier lieu les diplômés de l'enseignement — obligés d'occuper les cafés en attendant que certains parmi eux accèdent à la compagnie dans le cadre des quotas réservés à chacune des villes du bassin.
On parle aussi du mouvement de 2008 quand les habitants de Redeyef, Métlaoui, M'dhilla et Gafsa ont investi les rues durant des mois pour dénoncer les manigances des autorités rcdistes et syndicales en matière de recrutement au sein de la compagnie ou au sein des entreprises de l'environnement créées sous les auspices de la même compagnie.
On parle inévitablement des leaders de la région, Adnène Hajji et Ammar Amroussia, à l'époque dans l'opposition harcelée par la police de Ben Ali et aujourd'hui députés au palais du Bardo, mais toujours attachés à dénoncer le statu quo et à plaider pour une nouvelle approche qui permettra aux «gens de la mine» de bénéficier effectivement des richesses produites par le sol sur lequel ils vivent.
Aujourd'hui et près de quatre années et demie après la révolution, Habib Essid et son gouvernement se retrouvent confrontés aux mêmes problèmes que les gouvernements de la Troïka I et II et celui de Mehdi Jomaâ qui n'ont pas réussi à résoudre le problème. (Les citoyens du bassin minier assurent que ces gouvernements ont refusé de s'engager pour des raisons politiciennes évidentes).
Mardi dernier, le chef du gouvernement a écouté les députés de la région et les représentants de la société civile venus lui révéler les vérités sur la situation dans le bassin minier. Il leur a promis une délégation ministérielle qui ira sur le terrain en vue de dégager les solutions qui seront annoncées lors d'un prochain Conseil ministériel qui pourrait se tenir sur les lieux mêmes de la compagnie.
En attendant que les ministres d'Essid s'imprègnent directement des réalités crues, certains chiffres inquiétants méritent d'être portés à la connaissance de l'opinion publique en vue de découvrir l'ampleur des pertes qu'enregistre quotidiennement la compagnie au moment où le phosphate a connu, durant les quatre dernières années, une ascension jamais réalisée auparavant pour ce qui est de ses prix au niveau international.
La production paralysée
Selon un document préparé par la Compagnie des phosphates de Gafsa et le Groupe chimique tunisien fusionnés en une même société (CPG-GCI) fin 2014 et début 2015, «la production a connu une paralysie totale dans la mesure où la majorité des carrières et des laveries se sont arrêtées, les usines de transformation relevant du Groupe chimique en ont fait de même. Le résultat est que la capacité de production est tombée à 25%.
Le même document précise : «En 2010, la production a atteint 8,3 millions de tonnes. En 2011 et 2012, on est tombé à 2,6 millions de tonnes. Les années 2013 et 2014 ont enregistré 3,1 et 3,8 millions de tonnes (soit 50% de moins en comparaison de 2010). A l'opposé, le nombre des agents a grimpé de 4.898 en 2010 à 7.398 en 2014, outre 1.600 agents au sein de la société de transport des produits miniers et 4.706 agents dans les sociétés de l'environnement.
De 7,3 millions de tonnes en 2010, les stocks commerciaux ont régressé à 2,2 millions de tonnes en 2014, et ces 2 millions de tonnes (à Moularès et Redayef), on ne peut pas les transporter aux centres de transformation du fait que les contestataires coupent régulièrement la route aux camions les transportant».
Des engagements non honorés
Les résultats ne se sont pas fait attendre puisque désormais, la CPG-GCT n'est plus en mesure d'honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients et donc dans l'impossibilité d'accéder aux crédits pour financer ses projets de développement.
Ainsi, l'on découvre que le chiffre d'affaires de la société a enregistré une régression de 37% en comparaison de 2010.
Le rapport en question détaille les raisons qui ont causé ce recul effarant. Il cite «les sit-in répétés, les mouvements de protestation bloquant le transport du phosphate, les actions menées par certains habitants de Moularès qui ont coupé le courant électrique, etc.».
Le manque à gagner durant la période 2011-2014 se chiffre à 4.000 millions de dinars. Pour 2015, on s'attend à ce que les pertes au complexe chimique tunisien s'élèvent à 270 millions de dinars.
Les solutions à adopter
Que faut-il faire pour arrêter ce tsunami de pertes ? Les concepteurs du rapport proposent une série de solutions qui pourraient sauver la compagnie. Il s'agit de la dynamisation des engagements pris en matière de recrutement dans les sociétés de l'environnement, de la concrétisation des activités des sociétés de l'environnement (les sociétés sont appelées à investir dans le domaine de l'agriculture) et de la dynamisation du plan sécuritaire adopté en date du 11 avril 2014 visant à sécuriser les carrières, les laveries et le transport du phosphate.
Reste la communication. Malheureusement, elle est la grande absente dans le rapport en question. Rien n'est proposé pour parer au manque d'informations à l'adresse des agents de la compagnie ou de l'opinion publique. Même la brochure «Les Echos des mines» qui paraissait auparavant tous les mois ou les deux mois a disparu et le PDG actuel «considère qu'elle est de trop».


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