La propreté constitue l'une des tâches prioritaires de la municipalité de Tunis. A cet effet, elle a acquis un nouveau matériel roulant pour un montant de 4,5 millions de dinars et a recruté des agents de propreté La municipalité de Tunis vient d'acquérir un nouveau matériel roulant pour la propreté de la ville. Ce matériel acquis au titre de l'année 2015 se compose de huit camions bennes-tasseuses de 22 m3 équipés de boîte à vitesses automatique ainsi que quatre camions lève-caissons à bras d'une capacité de 20 tonnes. La commune a acquis aussi deux camions bennes-basculantes de 15 m3. Le coût total de ce matériel est de 4,5 millions de dinars. M. Seïfallah Lasram, président de la municipalité de Tunis, a présenté, hier, ce nouveau matériel qui sera utilisé pour améliorer le cadre de vie dans la ville de Tunis. Il a indiqué que la propreté de la ville dépend de trois éléments essentiels, à savoir la municipalité qui doit effectuer son travail dans des conditions normales, les citoyens appelés à sortir leurs déchets avant le passage des bennes et le ministère de l'Environnement qui gère la décharge publique où ces déchets sont envoyés. Les agents municipaux ont également un rôle de premier ordre à jouer dans la propreté. Une grève de deux ou trois jours transforme la ville en un véritable dépotoir à ciel ouvert et cela a été vérifié récemment. Une école de la propreté Notre interlocuteur a souligné, en outre, que ce matériel neuf n'est pas en mesure, à lui seul, de couvrir tous les arrondissements de la ville de Tunis. Il sera utilisé parallèlement avec l'ancien matériel qui compte cinquante unités. Par ailleurs, et à l'instar de la commune de Paris — avec qui la municipalité de Tunis entretient des relations privilégiées — une école de propreté est mise en place pour assurer le recyclage des agents municipaux chargés de la propreté. Ces derniers sont sensibilisés sur le fait que le ramassage des déchets est un métier comme les autres et doit répondre désormais à certaines normes à respecter. La formation conçue en partenariat avec la mairie de Paris est axée sur les méthodes de travail, la sécurité et la santé au travail, l'utilisation rationnelle du matériel et sa maintenance. D'ailleurs, une note de service signée par le directeur général de la propreté, de l'hygiène et de la protection de l'environnement a été établie avant d'être remise à tous les agents de la propreté les appelant à effectuer leur travail selon la réglementation en vigueur en évitant d'obtenir des bénéfices supplémentaires ou de refuser certaines tâches. Ainsi, l'agent ne peut effectuer une autre activité en parallèle à son activité principale. Il doit respecter les heures de travail et effectuer sa fonction sans rechigner. Excepté l'année 2011, la municipalité de Tunis achète chaque année un nouveau matériel pour la propreté. Ainsi, en 2014, les acquisitions ont concerné six camions benne-tasseuse de 16 m3, 25 remorques agricoles de cinq tonnes, 10 camionnettes Pick-up, 4 mini-chargeuses, 10 caissons de 30 m3 et 1.600 conteneurs métalliques d'une capacité de 770 litres. Des éboueurs ont été recrutés pour remplacer ceux qui sont partis à la retraite. L'année dernière ces recrutements ont concerné 20 conducteurs de poids lourd, soit le même nombre que celui de cette année et 100 éboueurs contre 50 au titre de l'année 2015. Des contrats ont été conclus avec des petites entreprises en vue d'appuyer l'effort de la municipalité dans le nettoyage des artères et des cimetières avec une mobilisation de 60 agents. L'aménagement et la modernisation des dépôts de propreté ont coûté pour les années 2014 et 2015 quelque 900 mille dinars. La municipalité de Tunis accorde une importance capitale à la propreté du lac Séjoumi qui est pollué par les entreprises industrielles et les logements anarchiques qui ont été bâtis aux environs. La station d'épuration El Attar va contribuer efficacement à assainir ce lac qui est traité régulièrement par une ou deux avions appartenant à une entreprise chargée par la municipalité d'effectuer cette tâche. Ce traitement concerne six gouvernorats. On change à chaque fois le traitement pour lutter contre les larves et les insectes. L'eau du lac doit baisser à un niveau donné pour pouvoir effectuer le traitement. Des pompes sont ainsi installées pour tirer l'eau qui augmente sensiblement lors des saisons pluvieuses. Chokri GHARBI