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Lettre ouverte aux centrales syndicales
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 05 - 2015


Par Abou Khalil *
Messieurs les secrétaires généraux des centrales syndicales,
Je suis, à double titre, très proche du syndicat depuis les années 50 du siècle dernier lorsque la doyenne des centrales, l'Ugtt, avait son siège à la rue Sidi Ali-Azzouz : d'abord parce que mon proche parent et tuteur était l'un des lieutenants du grandissime Farhat Hached, et ensuite parce que je ne pourrais jamais oublier qu'à l'âge de 14 ans, mon tuteur a été obligé, au lendemain de l'assassinat de Hached, de quitter le pays pour le Moyen-Orient, laissant sa famille démunie et sans aucun soutien matériel, et qu'étant élève de 5e au Collège Sadiki et n'ayant pas les moyens d'acheter les ouvrages scolaires, je me suis adressé au secrétaire général de l'Ugtt, M. A.B.S., qui m'a aidé à les acquérir. Ce qui fait que, depuis ma tendre jeunesse, je porte le syndicat dans mon cœur.
Soixante ans plus tard, notre pays qui a réussi, aux moindres frais, sa remarquable révolution, s'est trouvé confronté à des difficultés de toutes sortes à tel point qu'il a regressé dans la plupart des domaines et que le seul acquis de valeur reste, jusque-là, la liberté d'expression. D'ailleurs, le citoyen souffre, entre autres, et depuis quatre ans, de l'augmentation du chômage, du renchérissement du coût du couffin de la ménagère, de la malpropreté manifeste de l'environnement, des assassinats politiques, et du terrorisme qui n'a pas été géré et combattu sérieusement et efficacement dès son apparition, etc).
Tous les Tunisiens savent que notre pays n'est pas riche : il n'est pas un gros producteur de pétrole; il n'a ni mines d'or, ni de cobalt ou d'uranium, et la seule richesse naturelle était représentée par les phosphates dont la production a diminué d'année en année, depuis la révolution, jusquà l'arrêt complet des usines de transformation par manque de matières premières, ces dernières semaines, suite aux sit-in des demandeurs d'emploi devant les sites de production, sit-in quoique légitimes mais qui auraient pu être levés en utilisant les moyens autorisés par la Loi, l'intérêt national prime. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la majorité des professions et des secteurs étatiques ont bougé, en décidant des grèves de plusieurs jours, parfois des grèves sauvages, illégales, et en présentant des revendications relatives aux améliorations de salaires ou d'autres avantages, aussi légitimes mais inopportunes.
Personne n'ignore la situation financière de notre pays et le degré de son endettement. Et alors on se pose un tas de questions : si ceux qui travaillent et ont déjà un emploi «mettent des bâtons dans les roues», que doivent faire les chômeurs ?
Notre pays est en train de combattre le terrorisme et nos braves soldats et nos forces de sécurité intérieure sont en train de payer le prix fort, en sacrifiant parfois leur vie pour que nos enseignants, nos personnels de santé, nos fonctionnaires, nos postiers et nos concitoyens de toutes les spécialités continuent à vivre en toute quiétude. Si demain, le gouvernement décidait d'une mobilisation générale pour la défense du pays, quelle attitude auraient ces grévistes et quel comportement seraient-ils en mesure d'adopter ? C'est dommage que le patriotisme, le nationalisme et l'amour de la patrie ne soient plus que de vains mots qu'on lance lorsqu'on est confortablement installé et bien entouré par les membres de sa famille !
Je comprends très bien que les salaires de tous les Tunisiens, surtout ceux assumant des postes de la fonction publique, ne répondent nullement aux besoins de ces salariés, surtout après le renchérissement de tous les produits et surtout celui du couffin de la ménagère, mais ne peut-on consentir quelques sacrifices matériels alors que notre pays est presque à genoux, s'il ne l'est déjà ! Aussi, je suis profondément déçu par pareil comportement et surtout par le laxisme et le laisser-faire des syndicats et surtout de la doyenne des centrales syndicales. Je suis persuadé que les grands Hached, Tlili, Habib Achour doivent se retourner dans leurs tombes lorsqu'ils apprennent que les responsables syndicaux, devant toutes les difficultés de la situation économique et sociale de notre pays, ont, pendant des mois, laissé faire, à leur guise, certains syndicats de base, et qu'ils n'arrivent même plus à les encadrer et à les contrôler.
Messieurs les responsables syndicaux,
C'est dans ces moments graves que le responsable fait preuve de compétence et de ses capacités de meneur d'hommes, de chef persuasif, convaincant, respecté, donc écouté et que, grâce à son charisme, il arrive à trancher dans le bon sens. Messieurs, la Tunisie, l'héritière de Carthage, et malgré toutes les difficultés actuelles, se relèvera coûte que coûte mais l'Histoire vous jugera et son jugement est sans appel. A bon entendeur, salut.
A.K. *Ancien cadre supérieur


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