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Ben Jaafar: «Ettakatol y a laissé des plumes ... et des empreintes»
Publié dans Leaders le 10 - 03 - 2013

« Avec la fermeté nécessaire et son calme habituel dans la recherche continue de la concorde, Ettakatol est parvenu à des résultats honorables ». C'est ce qu'affirme son secrétaire général, Mustapha Ben Jaffaar, dans une interview à Leaders, évoquant la formation du nouveau gouvernement conduit par Ali Larayedh. « Si Ettakatol a laissé des plumes à cause de sa participation à cette alliance contre nature, mais tout-à-fait naturelle dans l'histoire des transitions démocratiques, affirme-t-il, il y a, cependant, posé son empreinte », mettant en avant sa capacité d'influencer les décisions et son statut de vigie en alerte permanente. Deux aspects que les militants du parti estiment peu connus du grand public en raison d'un déficit de communication mais aussi d tentatives adverses de désinformation.
Tour-à-tour, Mustapha ben Jaafar répondra sur la formation du gouvernement, la démission de certains membres de son parti, le contexte politique général, la reprise du dialogue national amorcé par l'UGTT et sa récente visite en France. Sans omettre de stigmatiser les « combats de coqs » et les campagnes électorales permanentes » qui attisent les tensions.
« Le contexte est très difficile, explique-t-il d'emblée, marqué par de forts tiraillements qui ont attisé les tensions. Nous avons soutenu l'initiative de Hamadi Jebali jusqu'à la dernière minute et sans hésitation, puis nous avons exercé tout notre poids dans les concertations. Les résultats ne sont peut-être pas à la hauteur des grandes attentes des Tunisiens, mais ils sont importants et significatifs ». Ben Jaafar cite les différents points inscrits dans le cadre du mémorandum d'engagement politique contracté par la Troïka, mentionnant notamment la neutralisation des ministères régaliens, mais aussi les principes consignés et les mécanismes de concertation sur les nominations et les décisions à prendre. Ceux qui ont suivi de près ces tractations reconnaissent au mouvement Ettakattol une réelle habileté à faire valoir ses revendications, mettant en balance sa participation à la coalition. Tout en valorisant le rôle joué par les représentants de son parti aux négociations, Mustapha Ben Jaafar rend hommage à la patience et au sens du compromis manifestés par leurs interlocuteurs, soulignant particulièrement « l'implication totale d'Ali Laryedh, qui a mené toutes les négociations du début jusqu'à la fin ».
Combats de coqs
Revenant sur l'attitude des différents partis et groupes associés aux concertations, Ben Jaafar a mentionné ceux qui dès le départ ont décliné par principe toute participation au gouvernement, d'autres qui ont posé des conditions non-négociables et d'autres encore qui ont exigé plus. « Nous nous croisons avec certains parmi eux et entretenons ensemble de bonnes relations, avec même l'ambition de construire des liens plus forts », laisse-t-il dire sans préciser si de nouvelles alliances sont en l'air. Pour Ben Jaafar, « Ettakatol, plaçant toujours l'intérêt du pays au dessus de celui du parti ne pratique aucun faux jeu et n'accepte aucune concession sur ses principes, en le regardant à l'œuvre on comprendra pourquoi il met la main à la pâte ». Il en profite pour lancer « un appel à toutes les forces vives pour mettre fin aux tiraillements et aux intérêts partisans, le peuple en est lassé, fatigué, et veut nous voir aligné pour le servir, dans la différences de nos programmes. Il en a marre des combats de coqs ». Enfonçant davantage le clou, il stigmatise l'attitude de ceux qui « dès les premiers jours de la révolution se sont installés dans une campagne électorale continue ».
Des plumes …
Quand on évoque les dissensions au sein d'Ettakatol et les démissions de certains de ses élus et membres, Mustapha Ben Jaafar les inscrits au titre des « plumes laissées ». Il « regrette la démission de militants sincères, attachées aux valeurs qui n'ont pas compris le sens de la cohabitation, se laissant influencer », gardant cependant « bon espoir de le revoir reconsidérer leur position et revenir au bercail ».
Et des empreintes
Quant aux empreintes d'Ettakatol, il cite en tout premier sa contribution à « assurer dès le 23 octobre la sécurité et la stabilité indispensables ». « On ne peut nier, souligne-t-il, au regard de ce qui se passe ailleurs, qu'après une révolution et une année 2011 aussi calamiteuse, qu'on s'en sorte pas mal, globalement , malgré tout. La dernière épreuve a apporté la preuve formelle qu'Ettakatol est capable d'influencer la décision ».

Peu de Tunisiens considèrent que le nouveau gouvernement n'a pas produit le choc positif tant promis. « Le grand choc positif, répond Mustapha Ben Jaafar aurait été de convaincre nos partenaires d'adopter l'initiative de leur secrétaire général, mais si on va dans le sens du compromis, on est arrivé au meilleur compromis possible. Il faut saluer les sages d'Ennahdha qui y ont beaucoup œuvré ».

Comment Ettakatol peut-il assurer son rôle de vigie ? En définissant des règles de conduite, dit-il, un code de partenariat et en tirant la sonnette d'alarme, dès que nécessaire, le top c'est de nous retirer, mais nous comptons sur le sens de responsabilité de nos partenaires ».

Au sujet de l'initiative de l'UGTT pour le dialogue national, Ben Jaafar a déclaré : « je ne rate aucune occasion pour inscrire toute notre démarche dans le droit fil de cette action. J'espère que la feuille de route qui émanera cette semaine de l'Assemblée nationale constituante facilitera la réintégration dans le dialogue national des récalcitrants ».

Dernier sujet évoqué, sa récente visite en France et ses entretiens avec François Hollande et nombre de ses collaborateurs et ministres. S'il n'a pas souhaité évoquer la réunion tenue à l'Elysée avec les conseillers du président français et des membres du gouvernement, il a préféré nous livrer sa perception de l'attitude de la France à l'égard de la Tunisie. « C'est d'abord une position de soutien avec beaucoup d'espoir dans le modèle tunisien. Un intérêt très fort pour cette expérience, mais aussi toujours accrochée à ses valeurs universelles de liberté et à la consécration des droits ».


Tags : Mustapha Ben Jaafar Hamadi Jebali Ali larayedh Assemblée nationale constituante Ettakatol Ennahdha François Hollande France Elysee


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