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« Nous avons consenti des sacrifices et nous continuerons à persévérer encore dans l'intérêt de la Tunisie », affirme Mustapha Ben Jaâfar Ettakatol explique sa participation au Gouvernement
La participation d'Ettakatol au nouveau Gouvernement et ses attentes ont été au centre de la conférence de presse tenue hier par Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général du parti et président de la Constituante. « La participation d'Ettakatol au prochain gouvernement repose sur les mêmes principes qui avaient prévalu au lendemain des élections du 23 octobre et poussaient à rassembler les forces patriotiques en les impliquant dans la direction des affaires publiques. Nous avons poursuivi dans la même direction, en partant de l'intérêt national », dira de prime abord Mustapha Ben Jaâfar. Il rappelle que le pays n'est pas dans une situation ordinaire. Le pays est sorti d'une période despotique. Deux ans après la fuite du despote, la Tunisie connaît toujours de gros problèmes économiques et sociaux. « Pareil en 2011, nous devons faire face à une situation difficile. L'unification des forces est nécessaire. A la deuxième étape de la transition démocratique, nous avons besoin des mêmes ingrédients du succès, à savoir, un calendrier claire, un dialogue national dans le cadre de l'initiative de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) », dit-il. Reste à signaler qu'après les élections de 2011 et à cause des tiraillements politiques, certaines choses ont évolué au bon rythme, d'autres non. Les tiraillements politiques, ont exacerbé les tensions au sein de la société tunisienne. «Depuis janvier, Ettakatol a appelé à un remaniement ministériel. Le 6 février Hamadi Jebali a pris une initiative soutenue jusqu'au bout par Ettakatol. Cette initiative n'a pas été suffisamment appuyée. Hamadi Jebali y a renoncé ». Comme Ettakatol a le sentiment d'être responsable, comme d'autres, de la réussite de la transition démocratique, il a réagi positivement à la nouvelle situation. « Nous avons réagi à tous tout en gardant la même orientation. Après le 6 février, il fallait un changement radical. Ettakatol a fourni beaucoup d'efforts dans les négociations. Nous sommes arrivés à des résultats honorables, qui peuvent ne pas être parfaits comme le pensent certains. Nous avons pris en compte les attentes et ce qui pourrait être possible », dit le secrétaire général du parti. Il pense que ce qui a été réalisé est important, le taux de renouvellement, la proportion des personnalités indépendantes, la neutralité des ministères de souveraineté... Il estime que les revendications de l'opposition et de l'opinion publique ont été satisfaites. Mustapha Ben Jaâfar a beaucoup apprécié le fait qu'Ali Laârayedh ait participé à tous les débats qui ont mené à la formation du Gouvernement. « C'est un élément important qui se répercutera sur la direction du gouvernement dans les prochains jours », dit-il. Les négociateurs d'Ettakatol ont agi avec calme et fermeté pour obtenir des résultats positifs par le dialogue et non la confrontation. « Après l'obtention de la neutralité des ministères de souveraineté, certains ont demandé davantage. C'est leur droit. Nous avons de bonnes relations avec tous, surtout ceux avec qui nous ambitionnons de nous rapprocher davantage », dit-il. Ettakatol, place toujours l'intérêt de la Tunisie en premier lieu. « Avec cet esprit Ettakatol a laissé des plumes. « Nous avons consenti des sacrifices et continuerons à persévérer encore pou l'intérêt de la Tunisie », affirme-t-il. La seule chose qui compte est la réussite de la transition démocratique, en dépit de ses difficultés. Le monde entier considère que l'expérience tunisienne est un modèle de succès. S'il ne réussit pas en Tunisie, il ne réussira pas dans les autres pays à culture similaire », prévient Mustapha Ben Jaâfar. Il a lancé un appel pathétique à toutes forces nationales et tous ceux qui sont attachés à la Tunisie à faire baisser « la tension et les tiraillements politiques ». « Il faut concéder les intérêts partisans étroits pour penser avant tout à la Tunisie. Le peuple s'en lasse. Il a patienté, mais sa patience a des limites. Il a des problèmes à résoudre. Ce ne sont pas des problèmes qui est musulman ou non, réactionnaire ou moderniste... Il a d'autres problèmes plus sérieux d'emploi et de cherté de la vie. Le peuple en a marre des tiraillements politiques. Il veut nous voir sur la même ligne. Il en a assez de combats de coqs. Ce qui complique la donne est que la classe politique est en campagne électorale continue depuis la fuite de Ben Ali. A Ettakatol, nous n'avons pas cette vision. La campagne électorale aura lieu en son temps ». Mustapha Ben Jaâfar promet que son parti sera en veille pour observer l'attitude des ministres indépendants tout en appelant à relativiser les choses.